Ligue 1 : Véritable casse-tête pour le Calendrier ! | OneFootball

La Ligue de Football Professionnel va diffuser le calendrier 2024 – 2025. Une annonce toujours très attendue. Benjamin Viard, Directeur des compétitions de la LFP, révèle les coulisses de la construction du calendrier de la Ligue 1.

Le complexe processus de la LFP

Benjamin Viard, Directeur des compétitions de la LFP : « Il y a trois vrais grands moments quand on parle de calendrier.

Il y a ce qu’on va appeler le calendrier général, qui est ce qu’on va établir. On va fixer les dates où les journées de championnat vont se faire. On le définit en général vers novembre, décembre, avant la saison suivante.

Ensuite, la deuxième phase, c’est la construction du calendrier des rencontres. Après la fin du championnat, on essaye d’aller assez vite puisque notre calendrier à nous impacte le lancement d’autres calendriers, d’autres compétitions, du rugby, etc. et d’autres sports.

Et puis, le troisième élément dans ce qu’on va considérer globalement le calendrier, c’est la partie programmation. Avant de faire la programmation, on sait les journées, mais on ne sait pas quel match se joue à quel moment. Donc ça, ça se fait 30 jours avant. Sur la partie calendrier des rencontres, ce qu’on fait normalement au mois de juin, là on va dire qu’il y a aussi plusieurs phases. »

Jusqu’à 1000 versions du calendrier de Ligue 1

Benjamin Viard, Directeur des compétitions de la LFP : « Il y a une première phase qui va être une phase de collecte des informations, collecte des contraintes qu’on va devoir rentrer, donc ça va être des contraintes. Il y en a un certain nombre. Pendant cette période, on va aussi travailler nous l’outil avec lequel on travaille, l’outil technologique qui va nous aider à construire ce calendrier. Après ça, quand on a rentré toutes ces contraintes que l’outil fonctionne, il y a un travail de moulinage de l’outil Intelligence Artificielle qui va chercher les meilleures versions. Nous, on va être là à regarder des versions. On va pouvoir aller jusqu’à jusqu’à 100 versions qu’on va étudier.

Ensuite, il y a la période où on va valider, s’arrêter sur la version qui nous paraît la plus correcte. On va finir par un processus de décision qui va se décider au niveau de la LFP et validation par notre conseil d’administration. »

La sollicitation des clubs de Ligue 1

Benjamin Viard, Directeur des compétitions de la LFP : « Les clubs, on va les solliciter à deux niveaux. La première, on va leur demander à tous les contraintes, les indisponibilités de stade, les contraintes d’exploitation. S’il y a des stades qui ne peuvent pas accueillir un match à tel moment, il faut qu’ils nous le disent. Parfois, c’est un stade qui est partagé. Et puis, il y a aussi des contraintes d’exploitation liées à des grands événements. En France, on en a accueilli beaucoup. Cette année, il faut savoir que l’organisation des Jeux olympiques a des conséquences dans sept stades qui sont utilisés par des clubs de football professionnels.

On interroge le ministère de l’Intérieur, puisque l’organisation des matchs de football nécessite une co-organisation avec les pouvoirs publics quand même, il faut bien avoir ça en tête. On tient compte évidemment du calendrier de l’UEFA. Par exemple, quand vous avez une journée de championnat qui se situe entre-deux-tours de Coupe d’Europe. Ceux qui jouent le jeudi en Europa League encore, ne peuvent pas jouer une équipe qui va jouer en Champions League la semaine suivante. Puisque comme ils ont joué le jeudi, ils ne peuvent pas jouer un autre jour que le dimanche en championnat. Sauf que celui qui jouerait le mardi en Champions League, il ne pourrait pas affronter une de ces équipes. Donc ça, c’est des choses qu’on est obligé d’intégrer immédiatement au regard du calendrier de l’UEFA. »

Les supporters détestent la Ligue 1 en semaine

Benjamin Viard, Directeur des compétitions de la LFP : « Globalement, de jouer de manière régulière le week-end, c’est mieux pour tout le monde. On sait très bien que les fans détestent les matchs en semaine, les diffuseurs pas tellement, les équipes pas trop. Donc là, c’est clair que de vendre un produit tous les week-ends, c’est beaucoup mieux.

Pour les clubs européens, parce que c’est notre stratégie à la Ligue, de faire en sorte que nos clubs performent au niveau européen, puissent faire ce qu’on va appeler des vœux plutôt sportifs, mais là aussi, c’est très variable. Il y a des clubs qui vont avoir des stratégies très orientées sportives sur les vœux. D’autres qui vont avoir des stratégies un peu moins sportives et aussi liées à la rentabilité économique du stade. Donc les clubs européens ont la possibilité d’intégrer des vœux. On essaye vraiment d’y répondre parce que c’est notre stratégie.

Aujourd’hui, on essaye de regarder ce qui habituellement plaît aux diffuseurs. Ce qui est possible de faire dans le calendrier avec des dates qui sont sans contraintes pour positionner quelques très grosses affiches. Ce qui est important aussi pour des diffuseurs en général, c’est d’avoir en début de saison. Par contre, on a une règle aussi qui est importante pour les clubs, c’est comme Marseille et PSG sont vraiment les deux plus grosses affiches pour chaque club, c’est que chaque club reçoit l’un à l’aller et l’autre au retour. Il n’y a aucun club qui reçoit les deux sur une seule phase, soit la phase aller, soit la phase retour. »