Ligue 1+ s'impose partout, le piratage perd du terrain | OneFootball

Ligue 1+ a démarré tambours battants le week-end dernier. Alors qu'il a réussi à convaincre de nombreux téléspectateurs, le diffuseur constate aussi dans le même temps une belle baisse du piratage. Une magnifique nouvelle pour la LFP.

Depuis la crise des droits TV, la Ligue de Football Professionnel mène une lutte acharnée contre le piratage. Alors que celle-ci était au cœur des tensions avec DAZN la saison dernière, le diffuseur de l'époque pointant du doigt une action inefficace de la Ligue, L'Equipe apporte cependant de bonnes nouvelles à ce sujet ces dernières heures.

Le quotidien sportif rapporte que les liens de streaming se faisaient rares vendredi dernier à l'occasion du premier match de la saison de Ligue 1 entre le Stade rennais et l'Olympique de Marseille. Et si certains arrivaient à en trouver un, la déception était de mise puisque celui-ci était déjà hors service. Lorsqu'un flux était à flots, le nombre d'utilisateurs était estimé entre 1000 et 2000.

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Une énorme baisse du piratage

Loin des 150 000 téléspectateurs qui étaient sur Telegram l'an dernier pour la première rencontre entre Le Havre et le PSG (1-4). Une initiative qui s'inscrivait face aux prix jugés "démesurés" proposés par DAZN pour son offre Ligue 1. Les tarifs étant beaucoup plus avantageux cette saison, la LFP a frappé un bien joli coup.

"Sur ce début de saison, nous avons pu observer une amélioration des délais de retrait sur la plateforme Telegram lors de la première journée par rapport à la saison dernière" explique ainsi la Ligue. Cela a été rendu possible par la décision du tribunal judiciaire de Paris le 10 juillet dernier, qui accordait à la LFP le droit "d'obtenir des injonctions en amont du début des saisons" tout en ordonnant le "blocage par les FAI (Fournisseurs d'accès à Internet) français de l'accès à des sites pirates de streaming en direct et des services IPTV".

Une lutte qui va encore s'accentuer

"On repère en amont les plateformes déjà fautives par le passé, et les blocages sont enclenchés avant le coup d'envoi. Près de 160 sites ont pu être bloqués par les FAI dès la 1re journée, contre une cinquantaine seulement lors de la saison passée" résume ainsi Xavier Spender, délégué général de l'Association pour la protection des programmes sportifs.

La chasse au piratage pourrait d'ailleurs encore se durcir puisque les deux sénateurs Laurent Lafon (UDI) et Michel Savin (LR) ont adopté une proposition de loi depuis début juillet au Sénat et attendue d'ici la fin de l'année à l'Assemblée nationale visant à bloquer en temps réel les adresses IP. "Si on coupe en direct l'adresse, on coupe le flux par la même occasion" révèle Vincent Helluy, "associé chez Forward Global (un des six prestataires en cybersécurité de la LFP), et chargé de la lutte contre le piratage et la contrefaçon".

En plus de cela, le volet pénal autour du piratage a été renforcé puisque trois ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende pourraient être requis contre les belligérants. "C'est un discours que les ayants droit portent depuis longtemps mais comme sur plein de sujets, il a fallu attendre que le problème soit très grave pour comprendre que c'était réel. Les gens ont compris que le piratage avait vraiment un impact pour leur équipe et leur Championnat" conclut ainsi Vincent Helluy.

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