Ligue 1, sélections : Quand les coachs de Ligue 2 cèdent à l’envie d’ailleurs | OneFootball

Ligue 1, sélections : Quand les coachs de Ligue 2 cèdent à l’envie d’ailleurs | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: MaLigue2

MaLigue2

·15 octobre 2024

Ligue 1, sélections : Quand les coachs de Ligue 2 cèdent à l’envie d’ailleurs

Image de l'article :Ligue 1, sélections :  Quand les coachs de Ligue 2 cèdent à l’envie d’ailleurs

Après deux mois de compétition, les 18 entraîneurs qui ont commencé la saison de Ligue 2 sont encore en poste, ce qui est loin d’être le cas tous les ans. Si les clubs décident régulièrement de se séparer de leurs coachs, l’inverse se produit plus rarement, quand des coachs décident de partir saisir une belle opportunité de carrière.

Cette semaine, le nom d’Omar Daf, actuel coach d’Amiens, a été évoqué du côté de la sélection du Sénégal. L’ancien défenseur, membre de la légendaire équipe des Lions de 2002, victorieuse face à la France et quart de finaliste de la Coupe du monde pourrait être tenté de changer de navire en cours de route, avec la perspective de disputer la Coupe d’Afrique des Nations 2025. Qu’en est-il pour d’autres coachs qui ont fait le choix de quitter la Ligue 2 pour tenter de faire passer un palier à leur carrière ?


Vidéos OneFootball


Sébastien Desabre, pari gagnant avec la RDC

En août 2022, Sébastien Desabre a subitement quitté les Chamois (Niortais) pour rejoindre les Léopards de la République Démocratique du Congo après deux journées de Ligue 2. Pour l’entraîneur, qui a déjà connu plusieurs postes avec des clubs et des sélections en Afrique, le choix s’avère payant pour le moment. Qualifiée haut la main pour la CAN 2023, la RDC a atteint les demi-finales de la compétition, pour la première fois depuis 2015. En tête de son groupe dans les qualifications pour la CAN 2025, la RDC s’affirme de nouveaux parmi les meilleures nations du continent. Autre défi majeur à relever : se qualifier à nouveau pour une Coupe du monde, ce qui n’est plus arrivé depuis 1974, quand le pays s’appelait encore Zaïre. Malgré une défaite surprise contre le Soudan en novembre 2023, les Léopards sont encore en course.

En revanche, le club de Niort aura très mal digéré cette séparation. Au cours de la saison, quatre entraîneurs se succèderont au chevet des Chamois : Ande Dona Ndoh, Oumar Tchomogo (intérimaires), Rui Almeida et Bernard Simondi sans pouvoir empêcher la descente en National.

Bruno Irlès tente l’aventure au City Group

Début janvier 2022, Bruno Irlès est l’entraîneur de Quevilly – Rouen Métropole. Au sein du club normand au staff limité, l’ancien joueur de Monaco est un  pièce centrale du projet sportif. C’est à ce moment que Troyes, alors en Ligue 1 jette son dévolu sur le coach, après s’être séparé de Laurent Batlles. L’occasion d’évoluer pour la première fois en Ligue 1 est trop belle pour le technicien qui ne partira pas sans quelques remords, se comparant à « un père qui abandonne ses enfants ». À l’ESTAC, l’accueil s’est avéré moins familial. Arrivé pour mener une opération maintien, Bruno Irlès est vite confronté à des tensions en interne et avec le public. S’il parvient à sauver le club champenois, les dissensions reprendront vite le pas la saison suivante. L’aventure se terminera en novembre, le City Group choisissant d’introniser Patrick Kisnorbo. Quelques mois après son départ, le coach évoquera des divergences de points de vue, avant de rebondir brièvement à Molenbeek puis à Bordeaux en N2 cet été.

À QRM, la rancune restera plus dirigée vers le club de Troyes qu’envers le coach mais ce départ sera « une surprise totale » pour le président Michel Mallet. Avec Fabien Mercadal, le club normand arrachera son maintien lors des barrages après une deuxième partie de saison difficile.

Corinne Diacre, bilan mitigé chez les Bleues

Pour retrouver un banc de Ligue 2 abandonné en cours de saison, il faut remonter à la saison 2017-2018. Le Clermont Foot 63 est alors 8e de Ligue 2 et entraîné par Corinne Diacre, la première femme à diriger une équipe professionnelle masculine en France. L’ancienne internationale entame sa quatrième saison de L2 fin août 2017 quand elle décide d’accepter le poste de sélectionneuse des Bleues : « L‘Équipe de France il n’y a rien au-dessus », déclare-t-elle à son arrivée à Clairefontaine.

Président du club auvergnat, Claude Michy se dira « fier  » de voir son entraîneuse accéder à ce poste prestigieux : « On ne pouvait pas l’empêcher de vivre cette aventure en sachant qu’elle avait été sollicitée (ndlr, un an plus tôt). Elle était restée par fidélité et par respect de ses contrats. Elle avait été très loyale, ce qui est assez rare dans ce monde-là ». Le CF63 s’en sortira bien par la suite en engageant Pascal Gastien, celui qui amènera le club en Ligue 1 quelques années plus tard.

À la tête des Bleues, Corinne Diacre restera cinq ans et demi avec 79% de victoires (le meilleur total pour l’EDF féminine). Néanmoins, son équipe ne passera jamais le cap des demi-finales dans les grandes compétitions (Euro, Coupe du Monde, Jeux Olympiques) et son management, jugé cassant, précipitera son départ en février 2023 après la mise en retrait de plusieurs cadres de l’équipe, dont la capitaine Wendy Renard.

Bob Bradley, la mauvaise opération

Le 3 octobre 2016, alors que Le Havre prépare la réception de Sochaux, Bob Bradley, l’entraîneur américain, décide de quitter le club. Contacté par Swansea, alors en Premier League anglaise, l’ancien sélectionneur des États-Unis ne peut résister à une telle opportunité. Il s’envole donc pour la Grande-Bretagne (le Pays de Galles, pour être précis). Malheureusement, l’aventure ne durera que 11 matchs. Le 3 décembre, il est licencié en raison de mauvais résultats, comme Francesco Guidolin avant lui.

Le HAC offrira une promotion à son adjoint, Oswald Tanchot (l’actuel entraîneur de Grenoble) qui connaîtra alors sa première expérience comme numéro 1 chez les pros.

Photo ©Baptiste Fernandez/Icon Sport

À propos de Publisher