Ligue 1. Pourquoi le marché des transferts est au point mort ? | OneFootball

Vous l’avez forcément remarqué, les dix premiers jours du mercato estival 2024 ont été étonnamment calmes. Si les premières heures ont été marquées par de nombreuses rumeurs de transferts pour la plupart des clubs de Ligue 1, rares sont ceux qui ont réellement enregistré de nouvelles recrues.

Pour être plus précis, seuls cinq clubs ont été actifs après onze journées de mercato : Paris, Monaco, Lens, Nice et Angers. Plus étonnant encore, seul le club de la capitale a vraiment mis la main à la poche pour recruter un nouveau joueur. Le PSG a effectivement déboursé vingt millions d’euros pour signer le gardien russe Matvey Safonov en provenance du FK Krasnodar. Dans le sens des arrivées, les quelques autres mouvements enregistrés en Ligue 1 à ce jour concernent soit des transferts libres (Jim Allevnah à Angers) soit des transferts définitifs suite à des prêts (Kehrer à Monaco, Chavez à Lens et Sanson à Nice).

Pourquoi les clubs sont-ils dans l’attente ?

Si le marché des transferts est traditionnellement légèrement ralenti par les compétitions internationales, en l’occurrence par l’Euro 2024, le principal obstacle pour les clubs français se situe surtout sur le plan financier cette année. Alors que la Ligue de football professionnel (LFP) est embourbée dans l’épineux dossier des droits TV et ne parvient pas donner des garanties financières aux dirigeants des 18 clubs de l’élite à ce sujet, ces derniers savent qu’ils devront très probablement se serrer la ceinture cet été.

Sans garanties claires quant aux revenus audiovisuels qu’ils vont toucher, il serait effectivement bien trop risqué de sortir le chéquier pour les formations de L1. À l’heure actuelle, la meilleure solution reste donc de patienter le temps que Vincent Labrune et la LFP trouvent un diffuseur pour la saison prochaine… tout en surveillant de près les éventuelles révélations de l’Euro en Allemagne.

Le FCN doit faire très attention

Du côté du FC Nantes, l’équation est encore plus compliquée, puisque le club des bords de l’Erdre a été sanctionné par la DNCG suite à son passage devant le gendarme du football français. Le gendarme financier du football français avait effectivement prononcé un « encadrement de la masse salariale » à l’encontre de l’entité Jaune-et-Verte. À l’heure actuelle, le FCN est le seul club à avoir été sanctionné de la sorte pour la saison prochaine.

Concrètement, Nantes doit annoncer à la DNCG une limite de son budget prévisionnel dédié au règlement de ses salaires, ce qui obligera le club à équilibrer ses comptes tout en incluant le paiement de ses joueurs. Chaque nouveau contrat devra rester dans la limite établie au préalable, puis être examiné par la DNCG avant d’être finalement validé par la LFP.