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Nicolas Basse·4 octobre 2019
Ligue 1 : notre XI de coeur des années 2000

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Nicolas Basse·4 octobre 2019
C’est bien connu, le foot c’était mieux avant. La preuve ? Cette équipe type des joueurs de Ligue 1 qui nous manquent fort.
Des tenues trop grandes, parfois à manches courtes, des cheveux rapidement poivre et sel couronnant un sourire et des yeux toujours enfantins, une voix posée, articulant jusqu’à l’exagération… Landreau c’est avant tout un souvenir attachant.
Mais le gardien passé par Nantes, le PSG, Lille et Bastia restera aussi comme le maître des pénaltys repoussés et le recordman de matches joués en Ligue 1 (618). Dommage que sa carrière en Bleus soit restée cantonnée à 11 sélections, la faute à Barthez, Coupet et Lloris.
Cinq secondes de jeu avec l’Equipe de France. Oui, mais au moins la légende de Bordeaux peut se targuer d’avoir été international. Dans son couloir droit, il fait partie de la superbe équipe de Bordeaux championne de France en 2009 puis quart de finaliste de la Ligue des Champions avec les Chamakh, Gourcuff, Diarra, Cavenaghi et autres Wendel.
Sa particularité ? Être capable de lancer un tacle ultra dangereux ou un coup de coude à un adversaire à la 88e alors que son équipe menait 2-0. Un charmant garçon.
Arrivé à Nantes un peu trop tard, parti du PSG bien trop tôt. Malgré sa carrière à contre-temps, le roc colombien aura laissé une trace ineffaçable en Ligue 1.
Comment ne pas regretter son association avec Fabbri et Cetto chez les Canaris ou son duo fou avec Sammy Traoré dans l’axe de la défense parisienne (avec Mendy et Armand sur les cotés !). Une belle époque définitivement révolue.
Le Policier. Gardien de la défense lyonnaise pendant quasiment toute la folle succession de titres dans les années 2000, il aura imposé sa loi dans les airs et dans les duels.
Souvent calme, toujours réservé, le Brésilien aura laissé le souvenir d’un vrai et tendre gentil dans l’Hexagone malgré son crâne luisant. Pas si courant pour un défenseur central.
Certains diront qu’il avait tendance à lâcher trop facilement ses tacles glissés, à avoir la jambe un peu haute lors de ses interventions et à prendre un malin plaisir à envenimer l’atmosphère des matches. Et alors ? Est-ce sa faute ou celle d’un public devenu bien plus fragile lors du passage au 21e siècle ?
Impassable dans son couloir gauche, la légende de Bastia était également capable de folles montées et de centres au cordeau. Sur la cheminée de « L’antéchrist » : un titre de champion de France avec l’OM mais surtout 27 cartons rouges et 187 cartons jaunes. Où est la concurrence ?
Un feu follet. Sur et en dehors des terrains. Capable de mettre à terre un adversaire par un enchainement d’appuis ultra rapides comme de rendre hilare un journaliste tentant de l’interviewer.
Giuly c’est la vivacité, la joie communicative et ce but du talon inscrit contre le Real Madrid à Louis II synonyme de qualifications pour les demies de Ligue des Champions en 2004. On l’aime.
Ce n’est pas sur le visage du joueur que l’émotion naissait. Son sourire semblait sans joie et ses yeux avaient tendance à flotter dans le vague. Mais balle au pied, le milieu s’animait d’un coup. Saisi par une idée claire et réalisée en quelques secondes, avec talent et application. Carrière était peut-être la preuve la plus évident que ces deux qualités ne sont rien l’une sans l’autre.
Le geste toujours effectué jusqu’à la fin comme à l’école, des frappes avec un pied d’appui placé au centimètre près… Une certaine idée du travail bien fait.
Il suffira aux Marseillais, seuls un jour de Noël particulièrement froid, de se rappeler ce joueur pour avoir le coeur comme une braise. Pendant trois ans, l’Argentin aura été le héros de l’OM et le porte-étendard d’une Ligue 1 séduisante. Un cas à part à une époque où le nombre de kilomètres parcourus commençait déjà à avoir plus de valeur qu’une passe bien sentie.
Oui, Lucho était lent. Oui, Lucho n’était pas le premier sur le repli défensif. Mais une passe en une touche, une talonnade, un contrôle impossible ou une frappe en lucarne et tout était pardonné. Ses gestes incroyables nous manquent, ses erreurs nous manquent, ses tatouages nous manquent et son sourire solaire nous manque.
Le meilleur joueur de la décennie 2000 en Ligue 1. Tout simplement. Ce qu’on aimait chez lui ? Ses coups-francs incroyables, une technique soyeuse, des passes laser, une modestie à toute épreuve. Et, évidemment, la possibilité de décrier son manque de reconnaissance à l’étranger et le scandale que représentaient ses non-sélections avec le Brésil.
Revenu à Lyon en tant que directeur sportif, son élégance en interview ne sont qu’une piqûre de rappel sadique à cette époque bénie où il régnait sur l’Hexagone.
Prononcé des dizaines de fois pour plus d’une centaine de buts, ce nom résonne encore dans les oreilles des Bordelais et des Parisiens. Se prendre un but de l’Aigle des Açores, c’était presque comme un lot de consolation. Ok on a perdu mais au moins c’est Paulette qui a marqué.
Si Cavani et Ibrahimovic l’ont dépassé au classement des buteurs du PSG, eux étaient servis par Verratti, Di Maria et Mbappé. Alors que Pauleta devait se coltiner Digard, Chantôme, Luyindula et N’Gog (avec tout le respect qu’on leur doit).
Élégance, frappes limpides, reprises sans contrôle et technique aiguisée. Avant de mettre ses qualités au service du beach soccer, l’angevin a éclaboussé la Ligue 1 de son talent pendant une décennie.
Qu’elle est loin l’époque où il profitait des caviars de Ribéry à l’OM ou de Jérôme Leroy à Rennes…
Les sortir du XI a été une petite mort : Ulrich Ramé, Sammy Traoré, Gabriel Heinze, Habib Beye, , Sébastien Squilacci, Sylvain Armand, Jaroslav Plasil, Edouard Cissé, Kim Kallstrom, Yoann Gourcuff, Pascal Feindouno, Néné, Marama Vahirua, Lisandro Lopez, Djibril Cissé, Steve Savidan, Alexander Frei.