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·11 août 2022

Ligue 1 : l’OL, une équipe aussi séduisante qu’intrigante

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Vainqueur de son premier match de championnat, l’OL n’a pas manqué ses débuts. Pourtant, entre un mercato séduisant et des lacunes toujours présentes, le club lyonnais reste encore une interrogation pour de nombreux observateurs.

Pas de faux départ à l’allumage des feux. Lancé dans une course de 38 journées depuis vendredi dernier, l’OL n’a pas manqué le premier virage de sa saison avec une victoire contre l’AC Ajaccio. Dans un mois d’août plus qu’abordable, les hommes de Peter Bosz se devaient de lancer parfaitement la machine afin de ne pas s’offrir une première sortie de route et des premiers remous. Pourtant, malgré la victoire, l’heure n’est pas forcément à l’emballement général du côté de Décines. Les trois points récoltés contre le promu corse ont été entachés par l’exclusion d’Anthony Lopes, suspendu trois matchs, et d’une certaine peur qui en a découlé ensuite.

Les années passent, les méthodes de travail changent mais il semblerait que les désillusions d'hier soient encore bien trop ancrées pour s’estomper en un rien de temps. "Contre Ajaccio, ce n’est pas passé loin, mais la saison dernière, c’est un match que l’OL aurait sûrement perdu, nous a confié Vincent Tolisso, le papa du numéro 88, lors de la séance de lundi. C’est aussi ça que Corentin (Tolisso) et Alex (Lacazette) peuvent apporter. Ne plus avoir cette peur quand ça tourne mal, ce barrage psychologique et cette panique quand les vents sont contraires comme avec le rouge d’Antho (Lopes). Cette culture de la gagne qu’ils ont connue au Bayern et à Arsenal. Au Bayern, même contre les petits, ils voulaient leur rouler dessus."


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Des maux toujours bien présents ?


Vendredi dernier, l’OL a fait le dos rond, a semblé par moment sur un fil comme cette claquette de Rémy Riou mais a finalement tenu. Certains supporters présents lundi au centre d’entraînement pour la séance ouverte au public ont regretté "la frilosité des joueurs quand les deux équipes ont été à 10 contre 10. On a arrêté de jouer plutôt que de vouloir enfoncer le clou." Un attentisme qui est finalement le fruit de toutes ces dernières années et de joueurs pris entre deux feux : celui de vouloir aller de l’avant pour se mettre à l’abris et dans le même temps la peur de se déséquilibrer et se faire avoir en contre et perdre de précieux points en route. Vendredi dernier, l’adversité n’a certes pas autant poussé pour mettre à mal la confiance lyonnaise mais conserver les trois points après le vent de panique qui a suivi le rouge de Lopes montre que les Lyonnais sont peut-être bien sur la bonne voie.

Dans ce personnage de Docteur Jeckyll et Mister Hyde, les observateurs espèrent avant tout voir le visage séduisant qu’a laissé espérer le mercato estival depuis début juin. "Je suis vraiment impatient de voir comment la mayonnaise va prendre. Avec le calendrier jusqu’à début septembre, avec Lorient, Troyes, Reims, Auxerre et Angers, c’est au minimum 12 points, nous a avoué Thibault Le Rol, présentateur phare de Prime VideoQue ce soit les joueurs mais surtout Peter Bosz, il y a une urgence de résultats d'entrée de jeu. Avec les retours de Lacazette, Tolisso et la bonne pioche Lepenant, tu as quand même réussi à te rendre attractif sans Europe. C’est quand même un signe de la bonne image du club. Il faut maintenant que ça se conjugue avec des résultats."


Cheyrou : "L’OL a un coup à jouer"


En attendant de savoir si la rencontre contre le FC Lorient se jouera dimanche malgré l’état de la pelouse du Moustoir, l’OL a eu une nouvelle semaine pour gommer ses erreurs et répéter encore et encore ses gammes. Contre Ajaccio, la première demi-heure a montré que certains principes de Peter Bosz étaient enfin assimilés. Pour Emelyne, membre des Lyon 1950, le pressing tout terrain "a étouffé les Corses, on ne les a pas laissé respirer. Sans le rouge, le match aurait certainement été plié dès la mi-temps." Dans cette saison inédite, l’OL a peut-être trouvé du bon dans son malheur. En ne se qualifiant pas pour l’Europe, le club lyonnais s’est dégagé du temps dans son calendrier.

Quand le PSG, l’OM ou encore Monaco vont "vivre des semaines avec des cadences éreintantes, l’OL peut tirer un avantage avec un match par semaine", croit savoir Benoit Cheyrou, consultant pour Prime Video interrogé juste avant la rencontre contre Ajaccio. Comme les supporters lyonnais, l’ancien milieu de terrain estime que "l’OL a une carte à jouer avec cette Coupe du monde en plein milieu de la saison. S’il est en bonne position à l’hiver et qu’il gère bien cette période, il n’y a pas de raison de ne pas voir le club à la bataille." Des espoirs, l’OL et ses supporters en ont depuis quelques années. Ça ne s’est pas concrétisé par des trophées ou une lutte acharnée pour le titre. Dans le malheur de la saison dernière, le club en a peut-être tiré un avantage. Aux joueurs et au staff de désormais mettre tous les ingrédients pour que la sauce prenne et ne laisse pas un arrière-goût amer.

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