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·2 janvier 2025
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Le "Cactus du low-cost" décerné par 60 millions de consommateurs à DAZN marque un nouvel épisode d’échec pour le diffuseur, qui avait déjà provoqué la colère des fans de Ligue 1 en France. Entre promesses non tenues et prestations indigentes, retour sur un fiasco annonciateur d’un bouleversement dans la manière de consommer le football.
Lorsque DAZN a obtenu les droits de diffusion de la Ligue 1 pour cette saison, l’espoir était de voir l’expérience des fans s’améliorer ou, à tout le moins, être à la hauteur de celle proposée par Amazon Prime la saison précédente. Mais les désillusions sont rapidement arrivées.
Un abonnement initialement proposé à 29,99 €, réduit ensuite à 19,90 €, n’a pas suffi à convaincre les fans. En cause, un produit jugé indigne des standards modernes de diffusion : production au rabais, réduction du nombre de caméras de près d’un tiers par rapport à l’ère Amazon, et absence de programmes éditoriaux autour des matchs. Aujourd’hui, DAZN ne compterait que 400 000 abonnés, un chiffre loin des attentes initiales.
Dans son numéro, 60 millions de consommateurs n’hésite pas à dénoncer la médiocrité de l’offre DAZN : « Les fans de Ligue 1 ont payé trop cher une prestation bas de gamme. » Et pour cause, le niveau de qualité perçu par les abonnés n’était pas à la hauteur du prix demandé. DAZN semble avoir misé sur une approche minimaliste, qui s’est retournée contre elle.
Romain Molina, journaliste spécialisé dans le football, est très critique : « Tout est low cost. Le nombre de caméras a, par exemple, diminué d’un tiers par rapport à la saison dernière. » Un témoignage qui illustre l’écart saisissant entre les attentes des spectateurs et les moyens réellement déployés.
Pour les amateurs de Ligue 1, DAZN n'a provoqué que de la frustration. Les comparaisons avec Amazon Prime, qui avait établi un standard en matière de qualité de diffusion, sont impitoyables : « Une émission avant et après match, un son et des images soignés, tout cela a disparu sur DAZN », rappelle Molina.
Le journaliste ajoute : « C’est la première fois que l’on fait une offre aussi médiocre aux fans de foot, qui n’a été respectée ni par les clubs, ni par le diffuseur, ni par la Ligue, qui gère la production des matchs. » Une critique qui va au-delà de DAZN pour englober les acteurs institutionnels du football français.
Le cas DAZN interpelle sur l’évolution du modèle économique des droits télévisés. Alors que les supporters recherchent une expérience immersive et de qualité, le choix d’un diffuseur misant sur le low-cost a montré ses limites.
Si cette édition de la Ligue 1 restera comme un épisode sombre pour DAZN, elle soulève une question cruciale : qui, demain, saura réconcilier exigences qualitatives et contraintes économiques pour offrir une expérience digne de l’engouement que suscite le football ? Une chose est certaine : les fans ne sont pas prêts à faire des concessions sur la qualité, même au prix d’une offre à bas coût. DAZN peut encore changer son fusil d'épaule la saison prochaine, mais il n'est pas certain que toutes les leçons aient été retenues...