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·12 septembre 2024
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Malgré une gestion catastrophique du football français, Vincent Labrune a été réélu à la tête de la LFP pour un second mandat consécutif de quatre ans. Cette réélection a suscité plusieurs réactions dont le Sénat, qui enquête sur la Ligue depuis des mois.
A travers une allocution, le Sénat s'est exprimé sur la situation du football français. L'instance française détruit la LFP : "Le championnat de France n'est pas que l'affaire de la Ligue, le championnat de France et la LFP, c'est une subdélégation de la FFF et du service public. Il faut une réflexion plus stratégique, pas comme font la LFP et les clubs, pour bien identifier les enjeux stratégiques et prendre les mesures en conséquences", a affirmé Michel Savin, le rapporteur de la mission d'enquête.
Vincent Labrune a écrasé son seul concurrent, Cyril Linette, pour s'emparer d'un second mandat consécutif à la tête de la LFP. Une décision remise en question par le Sénat. "Les membres votants de la LFP ont décidé de s'inscrire dans la continuité de ce qui a été réalisé dans les 4 dernières années. Nous en prenons acte. Je parle en nos deux noms, nous n'attendions pas grand-chose de cette élection, et nous n'avons pas été déçus sur ce point" lâche Laurent Lafon, le président de la commission d'enquête.
Deux ans après le contrat signé avec CVC par la Ligue, le Sénat est revenu sur ce sujet. "L'ouverture du fonds d'investissement CVC a permis d'apporter au foot professionnel 1,5 milliards d'euros dans une période complexe. En contrepartie, 13 % du capital commercial de LFP média a été attribué au fonds CVC. Le sénat n'a pas voté cette loi. Dans le cas de notre pouvoir de contrôle, nous avons souhaité faire un point deux ans après et mettre en regard les arguments avancés à l'époque pour justifier à la fois de l'urgence et de la nécessité de créer cette société commerciale. Ce que nous constatons, vous avez sans doute fait le même, les arguments de l'époque sont mis à mal avec les faits aujourd'hui". L'assemblée a expliqué le contrat signé avec CVC par la LFP.
"Un des arguments, c'était de dire qu'il y avait besoin de professionnaliser davantage le foot français en s'appuyant sur des gens qui ont une expertise et un savoir faire, en l'occurrence un fonds d'investissement spécialisée dans le sport et les droits audiovisuels, vous avez suivi comme nous la contractualisation des droits audio-visuels et les chiffres qui sont arrivés, sur le fait que l'apport d'un pont de vue technique, d'un point de vue professionnalisation, même de l'implication des responsables de CVC dans tout le processus de choix des diffuseurs ne nous parait pas évident. On l'a vu un peu à la fin mais ils ont été relativement absents dans une partie de ce processus", a détaillé le Sénat.
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