Les tops et flops de la saison ! | OneFootball

Alors que cette saison 2024-2025 a rendu son verdict le week-end dernier avec un immense cadeau pour le club doyen à la clé, nous vous proposons de revenir sur cette année riche en rebondissements avec les tops et flops de la saison.

Les tops !

Touré et Lloris, les deux valeurs sûres !

S’il y a bien deux joueurs qui ont convaincu cette saison au HAC, ce sont bien Abdoulaye Touré et Gautier Lloris. Le premier a été décisif avec 10 buts marqués pour un milieu défensif. De plus, il n’a jamais triché avec le maillot ciel & marine. Et a toujours assumé devant les médias même dans les soirées les plus cauchemardesques.

C’est d’ailleurs un point commun avec la deuxième grande satisfaction : Gautier Lloris. Le premier buteur havrais de la saison a certes été moins décisif offensivement mais ce n’est pas son domaine de prédilection. Et défensivement, le GOAT comme l’appelle Jerrely, notre speaker, a été solide comme un roc.

Les coups de pied arrêtés, l’arme fatale !

Si le HAC a inscrit 40 buts cette saison, il le doit en grande partie aux coups de pied arrêtés. Avec 22 buts inscrits sur ces phases de jeu, ils ont donné des maux de tête aux équipes adverses. Que ce soit sur pénalty, sur coup franc ou sur corner, le HAC pouvait marquer à tout moment. Y compris lorsque les Ciel & Marine étaient dominés. C’est une vraie force surtout pour une équipe qui joue son maintien.

Zouaoui, la révélation !

Dans ce domaine-là, l’apport de Yanis Zouaoui a été indiscutable. Arrivé gratuitement de Martigues en National lors de l’intersaison, le latéral algérien a créé le danger à de nombreuses reprises par des centres et des corners. Son entrée en fin de match à Auxerre en est la parfaite illustration.

Le choix Digard, un modèle de persévérance !

Voué à être dans la rotation en début de saison, Zouaoui a pu briller grâce à la confiance de son coach, Didier Digard. Chahuté à de nombreuses reprises, le coach ciel & marine a finalement mis tout le monde d’accord avec ce maintien. Novice en tant que coach ( hors intérim ) en Ligue 1, il a toujours été soutenu par sa direction. Ce fut un choix payant puisque le HAC a réalisé une remontée phénoménale en 2e partie de saison pour se sauver directement. Et ce, notamment grâce à un changement tactique du staff. Pendant ce temps, les deux relégués et le barragiste ont tous choisi de changer d‘entraîneur… En vain ! Une belle leçon de confiance et de persévérance !

Un coach qui fait progresser ses joueurs !

Et s’il y a bien un domaine où Digard a excellé, c’est celui de donner confiance à ses joueurs. Alors que certains éléments n’étaient pas mentalement à 100% en 1e partie de saison, d’autres se sont révélés. Josué Casimir, numéro 10 dans le dos et parfois même avec le brassard, a pris une nouvelle dimension cette saison. Plein de confiance, il a enfin débloqué son compteur de buts dans l’élite face à Nantes. Avant de récidiver face à Lens et Lyon… Et enfin de participer à l’exploit à Strasbourg en égalisant à 2-2 !

Mais l’exemple le plus criant d’évolution est Issa Soumaré ! Décevant depuis son arrivée de QRM l’an dernier, l’ailier havrais avait disparu de la circulation la saison passée. Prêté à Auxerre en Ligue 2, il n’avait pas réussi à s’imposer ! De retour dans la Porte Océane, il pallia en début de saison l’absence d’attaquant de pointe. Sans grande réussite. Mais dès qu’il fut placé à son poste d’ailier gauche, il brilla. Le déclic est intervenu à Nantes où il a été l’un des artisans de la victoire. Puis, ce fut une progression constante jusqu’à devenir l’arme offensive principale du HAC. Notamment grâce à son excellent détente mais aussi par sa percussion et sa capacité à avaler les espaces.

Toute une ville derrière son équipe partout en France !

Si certains joueurs sont logiquement l’objet de félicitations, que dire du public havrais ? Le Stade Océane termine pour la 2e saison consécutive avec plus de 20 000 personnes d’affluence moyenne. Avec 84% de taux de remplissage, le HAC a prouvé que son public méritait lui aussi l’élite du foot français ! Les supporters, qu’ils soient membres des différents groupes ( Barbarians Havrais, Kop Ciel & Marine, Furia Ultra ou Kop Océane ), de simples encartés à la fédération des supporters ou totalement indépendants, ont tous joué un rôle non négligeable dans ce succès collectif. Et pourtant, à domicile, les résultats n’ont pas toujours été rose…

En effet, les plus fervents des supporters ciel & marine ont vécu les émotions les plus fortes de la saison en parcage. Parcage plein à Lens pour vivre la victoire spectaculaire 4-3 à Bollaert. Bien rempli à Lille pour voir le HAC battre le LOSC à la surprise générale. Et à l’autre bout de la France, il y avait 400 Havrais en tribune visiteurs pour fêter le maintien à la Meinau ! Ceux-ci ont eu la plus belle des récompenses pour leur fidélité… Un sésame mérité pour un public qui a fait briller les couleurs ciel & marine et la ville du Havre dans tout l’Hexagone.

Le mercato d’hiver, vrai tournant de la saison !

Ce maintien obtenu à la dernière journée n’aurait pas pu être possible sans les changements effectués cet hiver. Débarrassé de quelques éléments qui n’avaient plus vraiment la tête au HAC, le groupe restreint montra un bien meilleur visage. Et les recrues eurent un impact non négligeable sur le jeu du club doyen. Une fois de plus, Mathieu Bodmer et toute son équipe ont prouvé leur talent. Si Diawara n’a pas forcément eu beaucoup de temps de jeu étant donné ses qualités, Mwanga a été le joueur le plus important de cette 2e partie de saison.

Le milieu prêté par Strasbourg a révolutionné l’entrejeu havrais. Et sa présence ainsi que la nouvelle architecture de ce milieu de terrain à trois ont permis à Touré et Kechta de s’épanouir tout autant. De plus, grâce à son apport, Digard a pu repasser à une défense à 4 étant donné sa polyvalence et son intelligence tactique. Un schéma qui s’est avéré beaucoup plus efficace que la défense à 5. Seul petit bémol de ce mercato d’hiver, Fodé Ballo-Touré n’a pas forcément été exceptionnel depuis son arrivée dans la Porte Océane.

Les flops !

Le HAC, souvent humilié à domicile !

Si ce maintien a été si difficile à obtenir malgré les nombreux exploits et la 6e place à l’extérieur, c’est parce que le HAC n’a pas brillé à la maison. Bon derniers de Ligue 1 à domicile, derrière Montpellier pourtant largement à la traîne, les Havrais ont même souvent été laminés devant leurs supporters.

Outre la défaite inaugurale 4-1 face au PSG, le HAC s’est aussi incliné 3-0 face à Lille. Puis 4-0 face à Lyon, 3-0 face à Reims, barragiste en fin de saison. Idem face à Strasbourg, 3-1 contre Nice et Marseille, 4-1 contre Toulouse et enfin 5-1 contre Rennes… Le HAC a connu sa plus longue série de défaites à domicile depuis sa création… 7 défaites consécutives à Océane. Avec 41 buts encaissés en 17 matches à la maison et seulement 3 victoires, ce maintien est quasiment une anomalie statistique dans l’histoire du football français.

Le délit de sale gueule contre Digard !

Personne n’aime voir son club humilié de la sorte à domicile à plusieurs reprises lors de la même saison. Cela poussa certains à trouver un bouc émissaire. Et il a été rapidement trouvé ! A peine la saison commencée, une partie du public s’en est pris à Didier Digard en le sifflant avant même le coup d’envoi des rencontres. Des attaques totalement injustifiées contre un homme formé à la Cavée et qui a accepté un défi extrêmement compliqué en début de saison. Il faut dire que le même traitement fut réservé à des joueurs eux aussi formés à la Cavée comme Antoine Joujou…

La volonté de Digard de défendre coûte que coûte ses joueurs a eu de grands effets sur son impopularité. Au pire moment de la crise au cœur de l’hiver, le coach a été la victime de commentaires indignes sur les réseaux sociaux qui remettaient en cause son attachement au club… Puis est arrivé l’épisode de la fin de match contre Toulouse. Alors que le kop ne prenait pas part jusque-là à ces actions et avait intelligemment manifesté son mécontentement face à Strasbourg en quittant la tribune, il se retourna cette fois contre son coach. Avec les enceintes tournées, la fin de match tourna au règlement de comptes entre la majorité du public havrais et son coach. Une scène totalement lunaire dont la fracture n’est toujours pas refermée aujourd’hui. Du côté du public comme de la direction d’ailleurs…

Le Tsar, porté disparu !

Arrivé en grande pompe il y a deux ans, Daler Kuziaev arrive désormais au terme de son contrat. Si l’an dernier, il avait brillé par intermittence, la lumière s’est complètement éteinte cette saison. Le Russe n’a même pas joué 600 minutes cette année. Il n’a participé qu’à 12 rencontres dont seulement 6 comme titulaire… La seule chose que l’on pourra retenir de cette saison est son unique but face à Monaco. Son dernier match sous les couleurs ciel & marine sera donc le déplacement cauchemardesque à Marseille ( 5-1 ).