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Pierre Germain·17 janvier 2020

Les premiers mots de Manuel Cabit depuis son grave accident

Image de l'article :Les premiers mots de Manuel Cabit depuis son grave accident

Manuel Cabit avait promis à son père de devenir footballeur professionnel sur son lit de mort, il n’est aujourd’hui pas certain de pouvoir un jour remarcher.

Gravement blessé dans un accident de la route le 3 novembre dernier et opéré du rachis lombaire dans la foulée, le footballeur français est revenu sur ses derniers mois éprouvants et sur sa carrière en suspens dans une interview donnée au Républicain Lorrain.


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Concernant son état de santé : « Je suis en rééducation à Strasbourg depuis un mois et demi. Je vais beaucoup mieux qu’avant. Je me déplace en fauteuil roulant depuis trois semaines et je me débrouille seul maintenant, même si je ne suis pas encore autonome à 100 %. Je n’ai pas encore de sensations au niveau des jambes. »

Sur sa capacité à remarcher un jour : « Dans la vie, tout est possible. Moi, je vais tout faire pour. »

Sur son avenir dans le football : « On verra bien. Pour le haut niveau, je ne sais pas, mais c’est mon rêve. »

À propos de sa force mentale ? « Déjà, je ne suis pas trop du genre à me plaindre. C’est arrivé, c’est arrivé. C’est comme ça. Moi, je veux me battre et réaliser mon rêve, remarcher, rejouer. En plus, je vois pas mal de choses qui me permettent de relativiser. Certaines personnes n’arrivent pas à bouger leur tête, d’autres leur corps… C’est une leçon de vie pour moi. Je ne m’en rendais pas compte les jours où je n’avais pas envie d’aller à l’entraînement, où j’étais fatigué. Il faut mesurer sa chance de pouvoir marcher, courir. J’apprends ici aussi. »

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Concernant les messages de soutien : « La lettre d’un fan du FC Metz, écrite par son fils de 6 ans [..] m’a touché. J’ai aussi reçu un mot de Bacary Sagna, qui me disait de ne pas lâcher. Je ne m’y attendais pas. Pas mal de footballeurs pros de Reims, Montpellier, Strasbourg m’ont envoyé des messages. Et les supporters que je voudrais aussi remercier. On ne m’a pas oublié alors que je n’ai joué que trois matchs avec Metz. Trois matchs, c’est rien. »

À propos de l’accident :  « J’ai été conscient du début à la fin. Je me souviens de tout. Mon frère, qui était dans la voiture, m’a beaucoup aidé, il m’a beaucoup parlé. C’était difficile parce que je ne sentais plus mes jambes. Des fois, j’y repense, mais je ne fais pas de cauchemars. Je n’ai aucun souci avec ça. Je me dis que je suis toujours en vie et, bientôt, je serai papa. Le joueur de Guingamp, Nathaël Julan (disparu dans un accident le 3 janvier), n’a pas eu cette chance, lui. »

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Vis-à-vis du FC Metz : « Je n’ai raté aucun match, aucune minute ! Et je crois au maintien. Pas forcément un maintien facile mais aux alentours de la 15e place. On a un bon groupe, il faut juste qu’on prenne conscience de nos qualités. »

Sur son futur : « Que mon fils prenne la relève de son père. Et la santé, c’est le plus important. Je n’ai pas besoin de gloire ni qu’on parle de moi comme le meilleur footballeur. On ne se rend pas compte. Ça va vite. J’étais sur un terrain de foot et quelques heures après, je me retrouve à l’hôpital… Je suis arrivé en National avec ce rêve de jouer en Ligue 2 et j’ai réussi. Pareil en L2. Je rêvais de Ligue 1 et j’ai réussi aussi. Maintenant, mon rêve, c’est de remarcher. »