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Romain Welter·6 octobre 2018
📽Les meilleurs étrangers de Ligue 1 : Johnny Rep

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Romain Welter·6 octobre 2018
L’émergence de Johnny Rep coïncide avec celle du grand Ajax. S’il est trop jeune pour les finales de Coupe d’Europe des clubs champions remportées en 1971 et 1972, il participe à celle de 1973 face à la Juventus alors qu’il n’a que 21 ans. Il est d’ailleurs le seul buteur face aux Italiens (1-0).
Rep, élégant joueur offensif, devient rapidement incontournable au sein de l’Ajax mais aussi en sélection, aux côtés des Johan Cruyff et Johan Neeskens. Il est d’ailleurs titulaire lors du Mondial 1974 avec les Oranje. Les Bataves, menés par Rinut Michels, perdent en finale contre l’Allemagne de l’Ouest mais Rep illumine toute la compétition avec 4 buts.
Son destin l’envoie désormais à l’étranger. Alors que Cruyff et Neeskens optent pour le Barca, Rep file à Valence en 1975. L’intermède espagnol ne se passe cependant pas comme prévu puisque le flamboyant ailier connait des problèmes extrasportifs avec son entraîneur et le président de l’époque.
A la surprise, c’est Bastia qui est la prochaine étape de sa carrière.
Les Corses viennent de finir troisièmes de D1 avec le grand Dragan Dzajic en attaque mais le Yougoslave décide de rentrer au pays. Johnny Rep arrive pour le remplacer. Le Néerlandais reconnaîtra qu’il n’était pas vraiment au courant des installations très précaires du club corse mais il se plait pendant ses deux saisons sur l’Ile de Beauté.
Rep participe notamment à l’historique épopée en Coupe UEFA pendant laquelle Bastia accède à la finale perdue face au PSV Eindhoven. En Corse, le Néerlandais est élu meilleur joueur étranger du championnat puis signe à Saint-Etienne, le grand club français de l’époque.
Aligné en compagnie du jeune Michel Platini, Johnny Rep participe notamment à la conquête du titre de champion de France en 1981. Son style et sa classe sur le terrain enchantent le Chaudron comme il avait captivé le public de Furiani. Il doit cependant se résoudre à quitter l’ASSE en 1983 suite à l’affaire de la caisse noire.
Johnny Rep était l’archétype du joueur néerlandais des années 1970. Cheveux longs, style élancé, fin dribbleur, doté d’une superbe vision du jeu et très élégant. Tous ces traits, ainsi que sa redoutable efficacité devant le but, lui ont permis de vite devenir un chouchou partout où il est passé.
Au-delà du sportif, Johnny Rep marquait aussi par sa classe en dehors du terrain et son humilité jamais démentie. L’homme a aussi fasciné par sa propension à profiter de la vie jumelée à sa simplicité.
Après ses six saisons en France, Johnny Rep rentre aux Pays-Bas où il évolue sous les maillots de Zwolle, Feyenoord et Haarlem. Il s’essaye plus tard au métier d’entraîneur sans grand succès. Fauché par deux divorces et des problèmes d’addiction, le superbe ailier a eu bien du mal à retrouver des sensations aussi belles que celles vécues sur le terrain après la fin de sa carrière.
Ils sont peu nombreux ces joueurs à qui une chanson est consacrée en dehors des stades, surtout 25 ans après leur dernier match. Johnny Rep a bénéficié de cet honneur avec le groupe stéphanois Mickey 3D.
Cette chanson, très populaire dans les années 2000, reflète bien la forte impression laissée par ce magnifique Batave au sein du football français et en particulier à Saint-Etienne et Bastia.