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Erwann Simon·15 novembre 2020
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Erwann Simon·15 novembre 2020
La France vient dâaffronter le Portugal pour la cinquiĂšme fois en six ans, avant, encore, de se retrouver en phase de poules Ă lâEuro 2021. En terme de prestige et dâhistoire, a-t-on affaire au plus grand adversaire des Bleus ? Lâun des plus grands en tout cas. Mais dans son passĂ©, lâĂ©quipe de France a eu le temps de se construire des rivalitĂ©s fortes avec dâautres grands noms du football mondial, Ă coups de matches mythiques et de joueurs marquants. Tour dâhorizon.
Lâadversaire du beau jeu. La finale de 1998, la masterclass de Zidane en 2006, le quart de finale mythique de 1986 animĂ© par les gĂ©nies Platini et Zico⊠et mĂȘme une « belle » dĂ©faite dans une demi-finale hyper-offensive pour les Bleus de Just Fontaine, Raymond Kopa et compagnie. Câest simple : quatre confrontations en Coupe du monde entre la France et les auriverde, pour quatre matches mĂ©morables.
Le joueur adverse : PelĂ©. Ă mĂȘme pas dix-huit ans, le futur Roi du football façonne sa lĂ©gende contre la France, en 1958, avec un triplĂ© (5-2 au final). Avant dâaller soulever la coupe.
Le match : La finale de la Coupe du monde 98. Et un, et deux, et trois zéro.
Une confrontation aussi classique quâancienne, puisque dĂšs les annĂ©es 20, lâItalie Ă©limine deux fois la France des J.O., avant de la sortir de la sortir de la Coupe du monde 1938 organisĂ©e sur le sol français. Si le Coq sâest un peu consolĂ© Ă lâĂ©dition 1986 (victoire 2-0), lâacmĂ© de la rivalitĂ© intervient au tournant des annĂ©es 2000, alors quâune vague de joueurs français de Serie A vient chasser lâItalie dans son propre style. 1998, 2000, 2006 : que des affrontements tendus.
Le joueur adverse : Marco Materazzi et sa finale de Coupe du monde 2006 rondement menĂ©e : un but sur corner, lâexpulsion de Zidane provoquĂ©e, un tir au but rĂ©ussi, et la victoire de lâItalie.
Le match : La finale de lâEuro 2000 : menĂ©s 1-0, les Bleus tentent le tout pour le tout dans les arrĂȘts de jeu, alors que les Italiens sont dĂ©jĂ debout prĂšs de la pelouse. LâĂ©galisation de Wiltord et le but en or de Trezeguet finissent de les rasseoir.
RivalitĂ© historique oblige : derriĂšre la Belgique, les Trois Lions sont la sĂ©lection la plus rencontrĂ©e par lâEdF depuis sa crĂ©ation â une quarantaine de matches environ, certains nâĂ©tant pas officiels pour les deux parties. Qui tĂ©moignent aussi de lâĂ©volution du football : les quatre premiĂšres rencontres, entre 1906 et 1910, se sont soldĂ©es sur un score cumulĂ© de⊠48-1 pour lâAngleterre.
Le joueur adverse : Roger Hunt, double buteur lors dâune victoire anglaise 2-0 Ă la Coupe du monde 1966. Un premier pas vers le trophĂ©e pour les Anglais.
Le match : Euro 2004, premier match et dĂ©jĂ un choc. Les Bleus, encore menĂ©s 1-0 Ă la 91e, sâimposent 2-1 sur un doublĂ© salvateur de Zidane.
Il a fallu attendre 1984 pour voir lâEspagne et les Bleus sâopposer en match officiel⊠mais câĂ©tait dĂ©jĂ une finale ! Vainqueurs de lâEuro cette annĂ©e-lĂ , les Bleus poursuivent leur bonne sĂ©rie ensuite : aucune dĂ©faite en compĂ©tition (1992, 2000, 2006), avant de subir le joug de lâEspagne ultra-dominatrice de 2012.
Le joueur adverse : « Faire une Arconada », câest laisser passer le ballon sous les bras lorsquâon est gardien. Si lâexpression est restĂ©e, câest bien que le finaliste malheureux de lâEuro 1984 a laissĂ© sa bourde face Ă Platini pour la postĂ©ritĂ©.
Le match : Mettre Zidane Ă la retraite, câĂ©tait le plan espagnol en 2006. Bien mal leur en a pris : RibĂ©ry, Vieira et⊠Zidane leur ont rappelĂ© la valeur de lâexpĂ©rience face Ă la fougue.
Elle avait marquĂ© les annĂ©es 80, avec deux demi-finales perdues de Coupe du monde consĂ©cutives. AprĂšs un creux dans les annĂ©es 90 et 2000, la rivalitĂ© France-Allemagne est revenue sur le devant de la scĂšne, quoique moins enflammĂ©e, avec le quart de finale au BrĂ©sil en 2014 (victoire de la Mannschaft) et la demi-finale de lâEuro Ă Marseille deux ans plus tard (revanche des hommes des Deschamps). En attendant le premier tour de lâEuro 2021.
Le joueur adverse : Harald Schumacher, et son attentat sur Patrick Battiston en 1982, les deux pieds en avant. Pas de faute sifflĂ©eâŠ
Le match : La demi-finale de 1982, encore, mais comment ne pas la citer ? Défaite aux tirs aux buts aprÚs avoir mené 3-1 en prolongations, toute la France du foot, voire au-delà , garde ce match en mémoire.
Le dernier en date, donc. MalgrĂ© un duel Ă©pique en demi-finales de lâEuro 84 (3-2 pour la France aprĂšs prolongations), une rivalitĂ© surtout dĂ©veloppĂ©e dans les annĂ©es 2000 : demi-finale, encore, de lâEuro 2000, ou⊠demi-finale, toujours (!), de la Coupe du monde 2006.
Le joueur adverse : Abel Xavier. AprĂšs un bel Euro 2000, le dĂ©fenseur commet une main dans la surface qui permet Ă la France dâaccĂ©der Ă la finale. Et met un gros coup dâarrĂȘt Ă sa carriĂšre.
Le match : Une finale, cette fois. Celle de lâEuro 2016, Ă©videmment, au Stade de France. Des papillons sur la pelouse, la blessure de Ronaldo, le poteau de Gignac⊠et Ăder.