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·28 mars 2025
Les lourdes accusations de Véronique Rabiot contre le PSG et surtout Al-Khelaïfi

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·28 mars 2025
Alors qu’un Complément d’Enquête à charge contre Nasser Al-Khelaïfi est sorti, Le Parisien a relayé le passage de Véronique Rabiot, mère d’Adrien. Après l’épisode des banderoles lors du Classique contre l’OM, mais aussi les relations avec le président du Paris Saint-Germain, elle raconte sa version des évènements concernant son fils.
« Je pense que je le connais bien, nous nous sommes souvent rencontrés de 2014 à 2018 (pendant le passage de son fils à Paris). Il peut être sympathique, abordable. Il peut être franchement désagréable. On avait une très bonne entente même. Il était proche d’Adrien, il avait même je pense de l’affection pour Adrien, poursuit-elle. Il y a eu des tensions à partir de 2018 quand Adrien a souhaité partir. Adrien a été mis au placard parce qu’il ne voulait pas resigner (son contrat se terminait en juin 2019). Il ne gère pas le non. Ça (comment il réagit) peut être la colère, mais c’est surtout la guerre. Il m’avait dit : ce sera la guerre. Et ça a été effectivement la guerre.
On sait qu’Al-Khelaïfi n’aime pas qu’on lui dise non, qu’on lui résiste, ne soyons pas dupe. Pour autant, dans une relation toxique, les deux parties jouent souvent un rôle important. Rabiot a toujours été « mal » conseillé. Souvent qualifié de « diva », on ne peut nier qu’il y a eu un jeu entre Véronique, son fils, le club et les attentes. La demande d’un salaire bien plus élevé, le positionnement qui ne lui allait pas, ainsi que le manque relatif de temps de jeu sont autant de domaines qui ont posé un problème à une certaine époque.
Stage au Qatar Moi je demande qu’il soit libéré parce que sa grand-mère vient de mourir et que son père est mourant. On savait qu’il allait mourir pendant qu’il serait au Qatar. Les banderoles lors du Classique Je n’ai surtout pas compris le manque de réaction des instances du football et des gens qui étaient dans la corbeille (les dirigeants parisiens). Absolument pas. Ce qui me choque surtout, c’est de penser que le match n’a pas été arrêté, que l’arbitre n’a rien entendu alors que tout le monde a entendu, voici ce qui me choque.
Nasser Al-Khelaïfi derrière tout ça ? Il est responsable de ce qu’il se passe dans son stade. Il y a des gens qui peuvent contrôler, qui sont sous ses ordres, tout le monde sait ça, je n’invente rien.
Les banderoles visant Rabiot n’ont rien à faire dans un stade. On comprend que le joueur, sa famille est touchée. Le président parisien aurait dû être plus présent et vigilant avec les supporters. On ne peut laisser la méchanceté prendre le dessus et Al-Khelaïfi doit aussi prendre ses responsabilités.
Notons que Véronique Rabiot a oublié que Rabiot a été libéré au moment du décès.
Mathieu Valbuena avait été violemment pris pour cible lors de son retour sous le maillot de l’OL en 2015. Vous exagérez là, vous ne pouvez pas me mettre en difficulté vis-à-vis de l’OM, on parle du PSG. Je pense qu’ils (les supporters parisiens) ont été manipulés par le club.
Pour autant, il existe une forme de « deux poids, deux mesures » assez insupportable. Véronique Rabiot peut s’en offusquer, c’est logique et sensé, mais si le message avait été encore plus sincère, elle n’aurait pas dénoncé que les messages de haine envers son fils, en pointant un laxisme du dirigeant parisien.
Dans tous les stades, c’est la même chose, dans tous les stades tout le monde entend les supporters être à la fois haineux et insultants et personne ne réagit. Au Parc des Princes, il y a eu des réactions de politiques que l’on a jamais vu dans les autres stades. Pour que son message soit crédible, il aurait fallu qu’elle soit juste.
Jean-Martial Ribes Je parlais très souvent à Jean-Martial, je l’ai rencontré très souvent. S’il y a un traître dans l’histoire, c’est lui, ce n’est pas moi. Je lui demandais d’être avec nous dans les discussions, il était très sympa. Plainte Je ne marche pas sur des œufs, je n’ai pas peur du PSG. Je sais qu’effectivement en matière de justice, il faut faire très attention à ce qu’on dit. Et parce que, comme je l’ai dit, Adrien et moi ne sommes pas assez puissants. Nous ne représentons que nous-mêmes. Nous pouvons être attaqués. C’est le pot de fer contre le pot de terre. »
Elle peut jouer la personne qui ne fait pas le poids face à l’ogre Al-Khelaïfi et le PSG. Ce message, véhiculé, préparé pour le complément d’enquête est symptomatique d’une ère ou le conflit règne sur la bienveillance. Le PSG peut l’avoir mauvaise, mais on sait aussi que le club n’a pas toujours bien agi. Du côté de certains joueurs, on peut aussi l’avoir mauvaise, mais les comportements n’ont pas toujours été bienveillants.
Parce que le PSG manque d’aura, certains ont voulu se graisser la patte devant l’abondance de richesses du club. Certains ont voulu mettre la pression, parce que le club n’avait pas le poids historique d’autres clubs en Europe.