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·23 juin 2024
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Les Diables Rouges ont magnifiquement réagi dans leur second match de poules et ont battu une Roumanie qui n'a pas à rougir de son match. Tout était-il parfait pour autant ?
Cette fois, la Belgique ne s'est pas réveillée avec la gueule de bois... du moins, pas la même qu'au lendemain du match contre la Slovaquie. Comme quoi tous ceux qui ont calmé le jeu la semaine passée (Franky Vercauteren, Jan Vertonghen...) avaient raison : il ne fallait pas paniquer.
Mais comme tout n'était pas à jeter (mais presque...) après Belgique-Slovaquie, tout n'est pas parfait après Belgique-Roumanie. Voici les enseignements à tirer de cette victoire.
Leur retour a été tellement évoqué qu'on se demandait un peu si, après tout, on n'en attendait pas un peu trop d'un back gauche qui n'est jamais que "de fortune" et revient de blessure, et un vétéran de 37 ans pour qui chaque tournoi peut être celui de trop.
Mais Arthur Theate et Jan Vertonghen ont livré un match tout simplement rassurant, sur beaucoup de plans. Oui, "Sterke Jan" a parfois été pris dans son dos, mais son placement et son expérience ainsi que son jeu long le placent la tête et les épaules au-dessus de ses concurrents (sauf si Theate venait à jouer axial). On espère que la sortie sur blessure du Rennais n'est pas trop grave.
C'était une certitude : face à la Roumanie, les Diables allaient avoir le contrôle du ballon une bonne partie du temps, et cela n'a pas manqué. Dans ce schéma, le double pivot Onana-Mangala est, en effet, trop timide. C'était donc le bon choix d'aligner Youri Tielemans dans un triangle à pointe basse, presque avec un 6 et deux 10.
Placé très haut sur le terrain, Youri Tielemans a livré un nouveau récital, comme à Wembley. Cela n'enlève rien au fait que quand la Belgique fera face à un adversaire plus relevé, son rôle risque d'être différent et pourrait moins bien fonctionner. Mais Tedesco a peut-être réussi à libérer le Villan.
Impossible de rester insensible aux arabesques, aux crochets et aux grigris de Jérémy Doku. L'ailier de Manchester City est un véritable cauchemar pour à peu près n'importe quel défenseur, et a par moments semé la panique. Mais, car il reste un mais... Andrei Ratiu est loin d'avoir été ridicule.
Le latéral aux cheveux bleus a parfois bien géré Doku, parfois moins bien. Face à une équipe d'un calibre supérieur, Jérémy pourrait bien se heurter à plusieurs défenseurs de haut niveau et ses dribbles parfois un peu répétitifs pourraient ne plus passer. Et surtout : une fois passé, il faudra ajouter le dernier geste à la partition...
Chevelure au vent, torse bombé, gestes spectaculaires... On a déjà vu ces images d'innombrables fois, et quand tout se passe bien, elles donnent l'impression que Wout Faes est la réincarnation de Carles Puyol (ou de Conan le Barbare). Puis, un geste raté, une passe qui coûte un jaune à Lukebakio, un duel perdu qui force Casteels à gagner un face-à-face, et on retombe un peu.
Wout Faes restera toujours Wout Faes : capable d'être impérial puis de se louper, parfois dans la même action. Si Domenico Tedesco avait un problème avec ça, il aurait réagi depuis longtemps. Et nous, on a bien dû s'y faire. Car l'impact et le leadership que Faes amène sont uniques dans le secteur défensif.
La référence est évidente : en 2018, Olivier Giroud n'avait pas inscrit un seul but de tout le tournoi. Mais au bout, la France avait été sacrée championne, et Giroud, ce fameux "karting" auquel s'était comparé la "F1" Benzema, avait eu un énorme rôle dans ce titre mondial. On exagère bien sûr volontairement en faisant la comparaison.
D'abord, parce qu'Olivier Giroud n'était pas juste resté muet : il n'avait... pas cadré un tir de tout le tournoi. Lukaku a déjà fait mieux. L'idée, c'est surtout ceci : si la Belgique commence à gagner ses matchs alors même que Romelu reste muet, elle soignera peut-être une sacrée dépendance. Mais on en fait le pari, et la cote est basse : oui, le meilleur buteur de l'histoire des Diables marquera dans ce tournoi. En attendant, il travaille collectivement... en pensant à Giroud ?
Kevin De Bruyne a beau avoir été élu homme du match contre la Roumanie, il n'était pas le nôtre : c'était bien Koen Casteels. Deux arrêts de grande classe pour maintenir l'avance belge, un long dégagement précis pour aller chercher Kevin De Bruyne et s'offrir un assist : c'était presque du 10/10.
Contre la Slovaquie, cela sera peut-être oublié en raison du résultat, mais Casteels avait déjà été déterminant en empêchant le 0-2. Deux bons matchs d'affilée, la confiance est totale et le sujet Thibaut Courtois est clos. Enfin !
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