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·16 janvier 2021

Les confidences de Pepe : “Les gens me disaient que j’étais fou de venir au Real Madrid”

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Le mythique défenseur du Real Madrid, Pepe, a accordé un long entretien au quotidien Expresso. Extraits de ses déclarations dans le média portugais.

Son transfert au Real : "Le club avait très envie que je vienne malgré que les gens me disaient que j’étais fou de partir au Real Madrid. Ils disaient que c’était très difficile et que c’était surtout un cimetière à défenseurs centraux. Le Real avait un vide à combler depuis le départ de Hierro à cette époque et je voulais relever le défi."


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Ses premiers pas : "J’ai coûté 30 millions d’euros et je venais d’un championnat comme celui du Portugal... La presse espagnole est beaucoup plus dure que la portugaise, je peux vous le garantir [rires]. Voilà comment ça s’est passé. J’ai quitté Porto, j’ai acheté des vêtements à l’aéroport et à mon arrivée à l'aéroport de Madrid, il y avait beaucoup de journalistes. Jorge Mendes [son agent] m’a prévenu qu’il y aurait beaucoup de journalistes lorsque j’allais ouvrir la porte. "Donne moi ton sac". Quand j’ai ouvert la porte, la première question a été : "Pepe, Pepe, tu as les 30 millions dans le sac ?", waouh. Je ne savais pas quoi dire, j’ai senti une poussée dans mon dos et Jorge m’a dit de ne pas parler. Pff... Je ne savais même pas parler espagnol. Alors oui, c’était difficile [rires]."

Son premier match : "J’ai joué mon premier match contre l’Atletico de Madrid. Je venais d’un club organisé tactiquement, si le ballon était à gauche il fallait presser de cette façon et s’il était à droite d’une autre. Des choses basiques. Je me suis retrouvé dans un Madrid où c’était le chaos.

Autour de la 30e minute de jeu, le match est arrêté et les adversaires attaquent. Je me tourne vers Fabio et je lui dis "Fabio, Fabio ! Couverture, couverture !" et il me répond "non, non, on ne fait pas ça ici. Chacun pour soi". Et là je me dis "sérieusement ? Merde !" Je regardais le jeu et je voyais mes latéraux devant, le milieu défensif devant... et je me disais "Mais ? Il y a 50 mètres dans mon dos et je dois jouer le un contre un ?". Je me suis finalement calmé et je me suis dis que tout allait bien se passer. J’ai gagné ma place et un statut petit à petit. À cette époque, celui qui jouait au Real Madrid savait qu’il fallait écouter les supporters. Gagner 2-0 n’était pas suffisant, il fallait marquer 4, 5, 6 ou 7 buts. Il ne restait que le gardien et les deux centraux pour défendre."

Casillas et la langue : "Quand je suis arrivé à Madrid, Iker m’a demandé si je parlais espagnol. J’ai répondu que non et il m’a dit "eh bien, il va falloir apprendre [rires]." Quelques années plus tard, on s’est retrouvé à Porto et je lui ai demandé s’il parlait portugais. Il m’a répondu un petit peu et j’ai dit : "Ce n’est pas suffisant ça [rires]".

S’il avait imaginé gagner 3 LDC consécutives : "Qui, moi ? Un garçon qui a dormi avec sa mère jusqu’à ses 18 ans, gagner trois Champions [rires] ? Jamais je ne l’ai imaginé, c’est certain. J’ai senti que je pourrais aller loin, mais ça ne m’est jamais passé par la tête."

Les tensions avec Mourinho : "Tout s'est arrangé, je n’ai aucun problème avec Mourinho. Je l’admire pour le travail qu’il fait. Tout ça c’est du passé."

Sa relation avec Ancelotti : "Quand il a signé à Madrid, j’étais en vacances et je n’allais pas très bien. Il y avait eu ces histoires avec Mourinho et il y avait beaucoup de spéculations dans la presse. Il m’a appelé et il a été très honnête : "Écoute Pepe, j’ai Sergio Ramos, Raphaël Varane, qui a beaucoup de qualités et toi. Je te le dis, tu n’es pas la première option". Donc je lui ai demandé ce qu’il voulait, s’il voulait que je parte. Il a répondu : "Non, non, non. Je veux que tu restes mais que tu saches que tu n’es pas la première option." J’ai alors dit : "Ok, j’accepte, mais j’aurais l’opportunité de me battre pour ma place en étant sur le même pied d’égalité, sans préférences?", et il m’a dit que c’est exactement ce qu’il voulait entendre. Il a conclu en disant que nous serions champions. Et on l’a été."

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