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Pierre Germain·3 décembre 2018

📽 Les 4 Ballons d'Or français

Image de l'article :📽 Les 4 Ballons d'Or français

Raymond Kopa : 1958

Le milieu originaire du Nord de la France aux 45 sélections avec les Bleus fut le premier tricolore à glaner le titre de meilleur joueur de l’année. Un vote quasiment à l’unanimité, puisqu’il avait été nommé en première position à quatorze reprises sur 16 votes.

Deux fois sur le podium lors des éditions 1956 (devancé par Matthews et Di Stephano) et 1957 (derrière Di Stefano et Wright), il est sacré en 1958, devant l’Allemand Helmut Rahn et Just Fontaine, pourtant auteur de l’exploit d’inscrire 13 buts lors du Mondial cette année-là.


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Joueur trapu mais athlétique (1m69), il était aussi reconnu pour ses qualités mentales. Sa sérénité et sa vision du jeu, mêlées à une justesse technique impressionnante en faisaient un joueur altruiste précieux pour le collectif, parfait partenaire pour alimenter Fontaine en ballons en Suède lors de la Coupe du Monde.

Michel Platini : 1983, 1984, 1985

Vainqueur 3 fois consécutivement en 1983, 1984 et 1985, Michel Platini fut largement premier lors de son premier sacre, puisqu’il empoche 110 points sur 130 possibles, devançant Dalglish de pas moins de 82 points, avec 18 votes sur 26 le nommant premier.

Il est récompensé pour ses performances avec la Juve et la France, et par son incroyable efficacité avec les deux équipes. Créateur génial à l’adresse insolente, joueur polyvalent aussi décisif et clinique dans l’exercice du coup-franc que dans celui de la passe, il était aussi un travailleur altruiste et généreux, d’une intelligence tactique précieuse pour le collectif.

L’année suivante, il écrase encore plus la concurrence. Avec 128 points pris sur 130 possibles, il est plébiscité à un niveau encore jamais vu  dans l’histoire de la compétition. Il faut dire qu’il emporte tout sur son passage cette année-là, avec un titre de champion d’Italie, une Coupe des Coupes, un Championnat d’Europe avec les Bleus du point de vue collectif, mais également un statut de meilleur buteur de Serie A, et une casquette de meilleur buteur de l’Euro 84 (9buts).

Également cité pour ses qualités humaines dans le rôle de leader technique, il était aussi un stratège, un chef d’orchestre autour duquel se construisait un schéma tactique. Il remporte en 1985 un triplé historique qui récompense son palmarès, puisqu’il ne manque à ce stade qu’un Mondial dans sa salle des trophées, et sa capacité à répondre présent dans les grands rendez-vous.

Jean-Pierre Papin : 1991

Papin n’est pas loin d’obtenir l’unanimité des votants en 1991 (141 points sur 145 possibles). Il faut dire qu’il fait preuve d’une impressionnante constance au plus haut niveau depuis plusieurs années. Il bénéficie en outre de l’influence positive de l’épopée marseillaise en Coupe d’Europe, avec le quart de finale gagné contre le Milan, et d’une concurrence loin de son niveau d’alors.

Si son talent brut était sans doute moindre que certains de ses prédécesseurs, la victoire de Papin est celle du travailleur acharné, du besogneux en permanence dans la quête d’amélioration, du battant humble malgré son incroyable faculté à être le détonateur capable de créer l’étincelle synonyme de victoire. Il offre à la France son cinquième Ballon d’Or.

Zinédine Zidane : 1998

La première victoire en Coupe du Monde en 1998 était avant tout celle d’un collectif, mais elle était aussi synonyme de consécration pour le maitre à jouer de l’équipe de Jacquet, notamment du fait de son récital lors de la finale. Déjà vainqueur du Calcio et finaliste de la C1, Zizou est logiquement plébiscité par ses pairs cette année-là (+176 points sur le deuxième).

Une juste récompense pour le meneur de jeu surdoué, qui devient le premier sacré dans ce rôle depuis Platini. Dribbleur hors pair, génie technique également servi par d’énormes qualités physiques, Zidane n’est pourtant pas à l’apogée de sa carrière cette année-là, même s’il a progressé mentalement et du point de vue de la maturité tactique.

L’avenir prouvera qu’il a encore de belles années devant lui, même s’il atteint un niveau proche de l’excellence dans la plupart des compartiments de son jeu dès 1998.

Il est un parfait exemple de la tendance qui veut que le Ballon d’Or soit souvent issu des rangs de la sélection titrée lors du Mondial les années de Coupe du Monde. De quoi nourrir les espoirs de Griezmann, Varane ou Mbappé pour cette édition ?