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·8 décembre 2018
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·8 décembre 2018
Alors que le trio Oriol Busquets-Aleña-Riqui Puig a été étincelant contre la modeste équipe de Cultural Leonesa mercredi en Coupe du roi, des voix s'élèvent déjà pour faire évoluer les trois enfants de La Masia comme titulaires lors des prochains matches.
Et pour que les fans Blaugrana en viennent à recommander que de tous jeunes joueurs (Puig et Busquets n'ont que 19 ans, Alena 20) prennent la responsabilité de gérer le milieu du club catalan, il faut vraiment que le mécontentement soit grand parmi les supporters. Et c'est largement le cas.
Dans le viseur des supporters du Barça, Ernesto Valverde, un entraîneur jugé trop pragmatique pour veiller au respect des traditions ludiques du dogme catalan. On reproche notamment au coach espagnol sa confiance aveugle en Ivan Rakitic (le joueur-totem de l'ancien boss de Bilbao qui représente autant son pragmatisme qu'il s'éloigne des traditions catalanes en termes de jeu), un décalage prégnant entre titulaires et remplaçants qui fait que Valverde n'a guère le choix pour reposer les cadres (des cadres qui ont du coup de fluctuantes baisses de performances et des blessures), des difficultés à récupérer le ballon haut, un flanc droit bien plus faible que le gauche avec Sergi/Semedo peu convaincants et surtout une difficulté à évoluer sans la possession, sans oublier des ballons perdus et des erreurs défensives comme le déplore Valverde lui-même.
Le plus grand problème, c'est que le Barça ne fait plus rêver avec ses séquences de possession stérile, ses attaques pusillanimes et un football trop discipliné, artificiel et complexé. Tout ces soucis, une fois additionnés, génèrent une sensation de malaise avec une progression de l'équipe quasi nulle malgré plusieurs renforts au mercato et le champ libre sur le pré. Et surtout, le Barça ne joue plus comme le Barça. Les éclairs de brillance de Messi ou d'autres individualités offensives remplacent un peu trop souvent les éclairs de lucidité d'Ernesto Valverde. Mais jusqu'à quand ?
Si peu à peu les joueurs au profil de conrôle ont quitté le Barça, le recrutement d'Arthur et son intégration sont des réussites conséquentes. L'ancien joueur de Grêmio a rappelé Xavi à de nombreux observateurs et spectateurs du Camp Nou. Lionel Messi en personne a admis être sous le charme du milieu de terrain au micro de Catalunya Radio : "Franchement, je ne le connaissais pas beaucoup. Il est très similaire à Xavi, veut toujours le ballon, aime jouer court, est très fiable et sûr. La vérité est qu'il m'a surpris", a jugé le numéro 10.
En conférence de presse, avant le derby contre l'Espanyol, Ernesto Valverde a fait l'éloge du joueur qui s'il n'a pas été retenu dans le groupe, s'est montré capable d'apporter beaucoup au Barça selon lui. "Il nous donne beaucoup de contrôle dans le jeu, il fait que l'équipe est plus ensemble grâce à ses passes. Il est sûr avec le ballon et doit progresser en alternant avec des passes plus verticales. Il aide dans cette facette d'avoir le ballon et que l'équipe soit unie."
Alors oui, le Barça est premier en Liga et qualifié pour les 8es de finale de la Ligue des champions en première place de son groupe, mais le club catalan a-t-il déjà été testé cette saison face à un cador européen ? On ne peut décemment pas mentionner le Clasico face au Real convalescent de Julen Lopetegui. Le nul contre l'Atlétido Madrid en Liga n'a été guère reluisant en termes de garanties ludiques et lors du périple à Eindhoven pour y défier le PSV en C1, Barcelone a souffert avec des récupérations très basses, un trio de milieux de terrain mal positionné avec une grande proximité laissant le champ libre aux ailiers adverses et ne couvrant pas les montées des latéraux. Il en a résulté beaucoup d'occasions concédées aux Bataves. "Nous avons concédé beaucoup trop d'occasions. Surtout lors des 20 premières minutes. Nous tions dans des situations très étranges, car nous nous avons continué à perdre le ballon", s'était d'ailleurs plaint le coach catalan au terme de la rencontre.
Messi, Dembélé, Suarez ou une frappe lointaine de Coutinho ne sauveront pas toujours les Catalans et ça, Ernesto Valverde doit l'admettre.
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