OnzeMondial
·3 septembre 2025
Lens : la révélation géniale de Leca sur l'arrivée de Thauvin

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·3 septembre 2025
Florian Thauvin a fait son grand retour en Ligue 1 cet été en s'engageant avec le Racing Club de Lens. Jean-Louis Leca, directeur sportif du club artésien, est revenu sur les coulisses de ce gros coup pour les Sang et Or. De biens belles révélations.
Cet été, le Racing Club de Lens a réalisé un très gros coup sur le marché des transferts en réussissant à faire venir Florian Thauvin en provenance de l'Udinese. Pour 6 millions d'euros, les Sang et Or ont réussi à rapatrier le champion du monde 2018 en Ligue 1. Buteur lors de la dernière journée face à Brest, le natif d'Orléans n'avait pas caché sa satisfaction de débloquer son compteur mais surtout de jouer devant un public aussi passionné que celui de Bollaert-Delelis.
Invité de Rothen s'enflamme hier soir, Jean-Louis Leca est revenu sur les coulisses de ce transfert. Une idée qui n'était pas forcément la sienne, du moins cet été, lui qui avait déjà initié des contacts en 2024 comme l'avait déjà affirmé Thauvin en 2024 lors d'une interview pour Zack Nani. "Ce coup-là remonte à il y a un an quand j'arrête ma carrière et que j'entame ma carrière de dirigeant, où je suis coordinateur sportif" déclare-t-il dans un premier temps pour RMC Sport.
Une volonté dans un premier temps de Will Still, coach sang et or l'an dernier : "Will Still veut un joueur qui joue côté droit, faux pied et avec la cellule, on cherche, on cherche, on mouline, on n'arrive pas. Et puis je suis en Corse parce que je suis rentré pour un mariage, et je vois une story de Flo qui est là. Je me dis 'merde c'est Flo en fait le joueur'. J'avais gardé contact avec Flo donc je l'appelle, je lui demande comment il va, (je lui dis) qu'il faut qu'on se parle demain."
"J'ai passé toute une nuit à regarder sa saison à Udine, sauf que ce mercato-là, ça ne s'est pas fait. Après Flo a fait la saison qu'il a faite l'année dernière où il a dix buts et huit passes décisives, quelque chose comme ça. Et puis au début de l'année, quand il y a ce chamboulement et qu'on prend le chantier avec Ben (Benjamin Parrot), mon directeur général, il me dit 'Jean, tu devrais relancer Flo' mais pour moi c'était impossible, avec la saison qu'il venait de faire" explique-t-il.
Malgré tout, le directeur sportif artésien tente le coup : "Et puis j'appelle Flo. Au début tu n'appelles pas pour le convaincre ! C'est un petit appel "frérot comment tu vas ?" Et puis tout doucement, on rentre dans le vif du sujet. Je lui parle du club, lui m'avait félicité un mois et demi avant parce que j'avais été nommé. Je lui avais envoyé un pic mais sincèrement je n'y croyais pas. Et puis à force de rentrer dans ça, d'entretenir (le lien) et la comm' m'avait fait une super vidéo du club, des installations, des supporters. Et c'est fou parce que dans cette vidéo, il y a un supporter qui a une écharpe Lens-Udinese, improbable !"
"Ben m'a tellement poussé, donc je me suis dit 'bon je me lance'. Et quand on s'est lancé, ça a duré peut-être dix ou douze jours, mais on n'a pas parlé une seule fois de possibilité financière. Il m'a posé des questions que sur le club, sur les supporters, sur les installations qu'on avait, sur le stade, sur les coéquipiers, sur le groupe, sur les anciens, sur les jeunes, que ça !" a-t-il poursuivi.
Enfin, il a conclu : "Quand tu vois aujourd'hui les efforts qu'il a dû faire pour revenir au haut niveau, après être passé par le Mexique et derrière l'Italie, aujourd'hui il a un corps qu'il n'avait même pas à 25 ans. Il est passionné de ce qu'il fait et ce qui me fait vraiment plaisir par-dessus ça, c'est que Flo c'est un bon mec, les gens avaient l'image d'un petit con, il faut dire la vérité, alors que c'est quelqu'un d'empathique, de gentil. Simplement quand il n'est pas content il le dit. Nous on s'est vite compris quand on s'est rencontrés il y a 10-15 ans parce que nous les Corses on est comme ça."
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