Le trône qui vacille à Anderlecht | OneFootball

La pression monte autour de Wouter Vandenhaute, le président contesté d'Anderlecht

La tension entre Wouter Vandenhaute, président du RSC Anderlecht, et les supporters du club bruxellois atteint des sommets préoccupants. Selon des informations rapportées par Het Laatste Nieuws, la situation s'est considérablement détériorée après la récente défaite en finale de Coupe contre le Club de Bruges.

À la sortie du stade Roi Baudouin, des chants hostiles "Wouter Buiten" (Wouter dehors) résonnaient déjà en arrière-plan pendant une interview du président. L'incident a pris une tournure plus inquiétante lorsque sa voiture a été encerclée par des supporters en colère, illustrant le mécontentement grandissant d'une partie de la base de fans.

Malgré cinq années à la tête du club, Vandenhaute peine à convaincre sur le plan sportif. Son bilan est marqué par trois occasions manquées de décrocher un titre - deux finales de coupe perdues et une bataille pour le championnat qui n'a pas abouti. Cette disette de trophées depuis son arrivée explique en grande partie la frustration des supporters, d'autant que le club a connu un turnover important d'entraîneurs et de directeurs sportifs durant cette période.

Sur le plan financier et marketing, le bilan semble plus positif. Vandenhaute a contribué à moderniser l'image du club et à stabiliser ses finances, conduisant Anderlecht vers une situation économique plus saine avec l'apparition récente de bénéfices après des années difficiles.

Malgré la contestation, l'homme d'affaires n'envisage pas de démissionner. "C'est un homme d'affaires avec la mentalité d'un sportif de haut niveau", confie une source proche du football belge. Son entourage le décrit comme "plus énergique et combatif que jamais", tout en admettant que "les attaques personnelles l'affectent plus qu'il ne le laisse paraître."

La situation est d'autant plus complexe que Vandenhaute reste un actionnaire important (avec un investissement de 24 millions d'euros aux côtés de Geert Duyck, Steven Buyse et Geert Lavrijsen). Même si le conseil d'administration pourrait théoriquement le destituer de son poste de président, une telle décision risquerait de créer une dynamique contre-productive, Vandenhaute conservant le pouvoir d'influencer la politique du club.

La question qui se pose désormais pour l'avenir d'Anderlecht : stop ou encore pour Wouter Vandenhaute ?

Source: Het Laatste Nieuws, Anderlecht Online