Le Journal du Real
·17 décembre 2024
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·17 décembre 2024
Le Real Madrid continue de tracer sa propre route dans un paysage footballistique en pleine mutation. Selon Marca, le directeur exécutif du Real Madrid, José Ángel Sánchez, qui s’exprime rarement en public, a participé à une étude de cas menée par la Harvard Business School (HBS) – et relayée par The Guardian.
Lors de cette étude, il a exposé les raisons pour lesquelles il considère le changement comme essentiel dans le football européen, allant jusqu’à comparer l’UEFA aux musiciens du Titanic : « Ils continuent de jouer alors que le bateau coule. » Une image forte qui, selon le club madrilène, illustre l’urgence de réformer en profondeur les structures actuelles du football.
Sous la houlette de Florentino Pérez, le club travaille depuis plusieurs années à redéfinir son modèle économique. Exit la stratégie des « Galactiques », qui consistait à empiler les stars à coups de transferts spectaculaires.
D’après Marca, le Real Madrid privilégie désormais le recrutement de jeunes joueurs prometteurs, avec une gestion plus rationnelle de ses investissements. Une vision différente du football moderne, largement bouleversé par l’émergence de clubs soutenus par des fonds souverains, comme le PSG ou Manchester City.
Pour Sánchez, le système actuel, dominé par l’UEFA, est à bout de souffle. « Le système tel que nous le connaissons est fini. Nous devons organiser les choses différemment dans cette industrie », a-t-il affirmé. Une déclaration qui réaffirme l’engagement du club dans le projet de la Super League, que le Real Madrid continue de défendre avec vigueur.
Même avec le nouveau format de ses compétitions, l’UEFA n’est pas arrivée à convaincre de la nécessité de changements plus conséquents (Photo by Alex Caparros/Getty Images)
Ce qui inquiète particulièrement les dirigeants madrilènes, c’est l’écart financier présent entre les championnats européens et la Premier League. Selon Sánchez, les revenus massifs tirés des droits télévisés permettent aux clubs anglais de creuser un fossé économique avec leurs homologues européens.
Cette « concurrence déloyale », exacerbée par le soutien financier de certains États, pose un véritable problème d’équité, selon lui. Toujours selon le quotidien espagnol, le Real Madrid milite pour un modèle dans lequel les clubs auraient davantage de contrôle sur leurs compétitions et leurs revenus.
Sánchez illustre cet enjeu par un exemple précis : « Si un fan du Real Madrid vivant à Osaka regarde un match de Ligue des Champions, il passe par un diffuseur japonais, qui paie l’UEFA, et ensuite l’UEFA nous reverse une part. Si nous gérions directement cette compétition, nous pourrions créer un lien plus direct avec nos supporters et multiplier nos revenus. »
C’est dans cet esprit que José Ángel Sánchez compare le Real Madrid au village d’Astérix, résistant à l’invasion des « Romains » que représentent les grandes institutions et les clubs soutenus par des fonds souverains. La « potion magique » du club, selon lui, repose sur une tradition forte, une identité unique et une capacité à s’adapter face aux défis.« Nous sommes un club très spécial, mais nous devons continuer à mener des batailles pour nous défendre », a-t-il ajouté.
Dans cette lutte, le Real Madrid se veut précurseur, prêt à révolutionner le football européen pour garantir une compétition plus juste et durable.