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·10 décembre 2020
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·10 décembre 2020
Match observé : PSG 5-1 Istanbul BB
Après la tempête de la veille, le jeu a repris ses droits entre le PSG et Istanbul Basaksehir. Avec ballon, les Parisiens étaient disposés en 3-1-4-2 avec un trio Marquinhos-Danilo-Kimpembé devant Navas. Paredes évoluait juste devant la défense, et avait devant lui les relayeurs Rafinha demi-espace droit, et Verratti demi-espace gauche, ainsi que les latéraux Bakker et Florenzi. Enfin, Neymar et Mbappé étaient postés en attaque, avec beaucoup de permutation et de dézonage, surtout dans le cas du numéro 10 francilien. Les enseignements sont difficiles à tirer tant l’écart de niveau était important entre les 2 formations. Sur son premier but, Neymar fait avant tout parler son talent, plus que concrétiser une mise en place tactique. Cependant, sans être exhaustif, quelques points nous ont fait réagir.
Match observé : Real Madrid 2-0 Borussia Mönchengladbach
Dans ce match couperet, le Real Madrid a assuré comme le club historique qu’il est, ramenant la jeune classe de Gladbach à ses études. Même s’ils ne sont plus capables d’élever leur niveau de jeu sur toute une saison, Kroos et Mordric ont été excellents, le Croate retrouvant des jambes pour gambader. Auteur d’un doublé que n’aurait pas renié Trezeguet, Benzema a brillé en renard des surfaces, là où on a plutôt l’habitude de le voir en attaquant-meneur de jeu. Sans le réduire à ses 2 buts, le Français a été à la finition d’un système de jeu, là où il a trop souvent été amené à être le système offensif de l’équipe à lui seul ces derniers mois. Il convient de souligner la force qu’il arrive à mettre sur l’ouverture du score, avec un centre de Vazquez pas forcément assez tendu : c’est très bien réalisé.
Pour contrôler la partie, Zidane a fait un choix fort en demandant à ses joueurs de presser très haut. Mis à part Ginter, et encore on ne parle pas d’Hummels, les défenseurs de Gladbach ne sont pas capables d’envoyer avec précision de longs ballons, et ont du mal sous pression. Aussi, ils ont eu du mal à trouver Kramer et surtout Neuhaus, dont on connaît l’excellente qualité de passe. Et puisque toute tentative de long ballon avait pour destinataire Thuram ou Embolo, autant dire que les Madrilènes récupéraient la balle plutôt aisément, puisqu’on ne parle pas de spécialistes dos aux buts. Ce pressing coordonné a tué dans l’œuf tout danger éventuel.
Avec ballon, le Real Madrid a été très patient, incitant volontairement son adversaire à venir presser et à se découvrir. Une fois le premier rideau passé, il devenait facile de trouver des triangles de passes et d’avancer en équipe, ce qui a été remarquablement réalisé, notamment grâce à la mobilité retrouvée de Modric, très disponible. C’est cette maîtrise qui a permis à Benzema de se concentrer sur son rôle de finisseur, sans s’éparpiller. Un tel plan de jeu induit des risques, puisque si le pressing n’est pas efficace, cela donne une occasion directe, comme sur cette passe de Neuhaus qui envoie Pléa au duel avec Courtois en première période. Mais entre la victoire salvatrice, le repli discipliné en transition défensive, les 3 occasions franches de Benzema pour signer un triplé, la frappe de Kroos qui prenait la lucarne, le poteau de Vazquez, celui de Modric, et le but refusé au Croate, on peut dire que la tactique a été amplement payante, malgré une entrée volontaire de Zakaria en seconde période, et surtout un Sommer impérial. Cela ne marchera pas à tous les coups, mais peu importe pour cette équipe, tant on sait que Zidane est un caméléon qui s’adapte à l’adversaire pour lui faire mal, loin du dogmatisme d’un Sarri.