Le Mans : pourquoi Djokovic, Massa et Magnussen misent sur le projet sarthois ? | OneFootball

Le Mans change de dimension. En attirant dans son capital des noms aussi prestigieux que Novak Djokovic, Felipe Massa ou Kevin Magnussen, le club sarthois ne fait pas qu’ouvrir un nouveau chapitre : il s’inscrit dans une stratégie mondiale mêlant image, business et passion du sport.

Il y a encore quelques mois, voir Novak Djokovic, 24 titres en Grand Chelem, s’intéresser au Mans FC relevait du fantasme. Et pourtant, le Serbe est bien l’un des visages du nouveau projet mené par le fonds brésilien Outfield. Une arrivée surprise, mais pas dénuée de sens. Le point commun entre les nouveaux investisseurs ? Ce sont tous des sportifs de haut niveau. Mais leur engagement dépasse la simple étiquette de "people actionnaires". Pedro Oliveira, co-fondateur d’Outfield, insiste, raconte L'Équipe : "Novak apportera son état d’esprit, sa vision de la compétition, du très haut niveau. Il aime le football. C’est la première fois qu’il investit dans un club de football : il est très excité."

Djokovic, tout comme Massa ou Magnussen, n’est pas là pour faire de la figuration. Ces ambassadeurs sont appelés à jouer un rôle actif dans le rayonnement du club et dans l’activation d’un nouveau réseau international. Le président Thierry Gomez, lui, confirme l’ambition : "Ce sont des investisseurs actifs auprès du Mans FC. Chacun apporte sa pierre à l’édifice au-delà de l’apport financier." Si Djokovic débarque dans le projet, c’est en partie grâce à Georgios Frangulis, fondateur de la marque Oakberry, compagnon d’Aryna Sabalenka (la numéro 1 mondial au tennis) et partenaire commercial du Serbe. L’entrepreneur brésilien est l’un des moteurs d’Outfield. Son réseau mêle business mondial, sport de haut niveau et marketing agressif. Une équation taillée pour repositionner Le Mans FC à l’échelle internationale. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Outfield parle déjà de "transformer Le Mans en une marque de puissance sportive mondiale".

Pourquoi Le Mans ? Une opportunité… et un symbole

L’arrivée de Felipe Massa et Kevin Magnussen s’explique aisément par l’ADN du club : un lien historique avec les 24 Heures du Mans et l’univers automobile. Mais au-delà du clin d’œil, Le Mans représente surtout une porte d’entrée crédible dans le football français, championnat en pleine explosion économique, avec un club disponible à la vente, structuré, et situé à moins de deux heures de Paris. "Le Mans FC entretient un lien fort avec le sport auto, et quand Georgios m’a parlé du projet, j’ai voulu en faire partie", explique Felipe Massa. Même tonalité chez Pedro Oliveira, pour qui l’enjeu dépasse le rectangle vert : "Nous visons à repositionner le club dans le football français et européen, et à en faire une marque globale." Contrairement à d’autres opérations de com', l’engagement des investisseurs est présenté comme durable et structuré. Outfield a déjà mis la main sur Coritiba au Brésil, via une branche dédiée à l’investissement sportif. Le Mans serait ainsi une nouvelle pièce dans une stratégie plus large. Reste à voir si cette vision séduisante se traduira sur le terrain. En attendant, Le Mans FC se retrouve propulsé dans une autre galaxie médiatique, avec une ambition claire : capitaliser sur ses racines locales pour construire une aura internationale.

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