Foot National
·19 juin 2025
"Le maillot bleu est quelque chose de magnifique" Lucien Agoumé (EDF Espoirs)

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·19 juin 2025
Avant le quart de finale face au Danemark, le milieu de terrain revient avec lucidité et ambition sur la phase de groupes, la vie du groupe France, son rôle de leader et son attachement au maillot bleu. Un dernier Euro pour transmettre et rêver d’or.
Lucien Agoumé n’est plus un Espoir comme les autres. À 23 ans, le milieu formé à Sochaux incarne la continuité et la maturité d’un groupe tricolore qui s’apprête à défier le Danemark en quart de finale de l’Euro. Et pour le joueur du FC Séville, qui s'est confié à la FFF, tout commence par un constat simple mais essentiel : "C’est positif car on a réussi à obtenir ce que l’on voulait : la qualification pour les quarts de finale. On aurait aimé finir premiers du groupe, mais dans ce genre de compétition, le plus important, c’est d’abord de se qualifier." La France a enchaîné un nul solide contre le Portugal (0-0), puis deux victoires face à la Géorgie (3-2) et la Pologne (4-1). Si l’efficacité offensive est au rendez-vous – sept buts en trois matchs –, Agoumé sait que les matches à venir imposeront un tout autre niveau d’exigence : "Dans les matches à élimination directe, on ne pourra plus se permettre de commettre certaines erreurs. On a, par exemple, encaissé trois buts, souvent sur des petits moments de flottement. Il va falloir gommer cela et être plus solide."
Ce réalisme n’empêche pas l’optimisme : "On a réussi à marquer sept buts en trois matches. Offensivement, il faut continuer sur ce chemin. En étant un peu plus clinique dans le dernier geste, on pourra réaliser de belles choses." Car ce groupe vit bien, et cela se voit. "Depuis le premier jour du rassemblement, j’ai vu ce groupe progresser. Il y a un noyau dur, et les nouveaux ont aussi d’énormes qualités. Tout le monde mérite d’être ici." L’esprit de groupe, justement, est au cœur du discours d’un Agoumé devenu l’un des tauliers. "Nous, les anciens, on essaye de créer cette alchimie, et pour le moment, ça se passe très bien. Contre la Géorgie, ce sont les remplaçants qui nous ont fait gagner le match. Humainement, le groupe vit très bien et cela se ressent sur le terrain. On se bat tous ensemble et on luttera jusqu’au bout pour aller le plus loin possible." Leader naturel, Agoumé assume désormais pleinement son rôle dans le vestiaire : "J’ai connu le "monde des grands" assez tôt. Depuis sept ans, je côtoie des joueurs plus aguerris, de qui j’essaye d’apprendre, notamment au niveau du leadership. En sélection, je mets ça en pratique, car je suis l’un des plus anciens. Je sais à quel point la vie de groupe est super importante." Contre la Pologne, il a même porté le brassard : "C’est une fierté. J’ai eu la chance d’être capitaine dans toutes les catégories. Porter le maillot bleu est déjà quelque chose de magnifique. Cela représente beaucoup pour ma famille et moi."
54 sélections, 10 buts, et une dernière campagne chez les jeunes pour celui qui partage encore l’aventure avec des compagnons de longue route. "Avec Castello (Lukeba), Quentin (Merlin), Chrislain (Matsima), Kiliann (Sildillia), Johann (Lepenant)… On a commencé ensemble à 15 ans. Je ne tire que du positif : j’ai rencontré de belles personnes, de très bons éducateurs. Le seul bémol, c’est que ma génération n’a jamais réussi à gagner un trophée majeur." Alors que les matches couperets débutent, Agoumé, entre lucidité et ambition, veut croire à un ultime accomplissement : "Si on perd, on rentre à la maison. On joue au foot pour vivre ce genre de rencontre. Je pense qu’on est bien préparé. Ce sera à nous de mettre tout ça en pratique. Et j’espère que ça se terminera le 28 juin, avec la plus belle des médailles autour du cou."
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