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·21 janvier 2025
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Devenu une référence à son poste en Ligue 1 et aux portes des meilleurs attaquants de la scène européenne, Jonathan David, en fin de contrat avec le LOSC en fin de saison, a profité de ses quatre saisons et demie dans le Nord pour élargir sa palette dans tous les domaines. Une progression et un regard averti sur le jeu détaillés dans un entretien approfondi à nos confères de L’Équipe.
Jonathan David n’est pas du genre à faire semblant. « Ce que je préfère ? Marquer, répond l’avant-centre dans un entretien à L’Équipe. Il y a des joueurs qui disent qu’une passe leur fait autant plaisir, je ne suis pas sûr de les croire. Après, si je donne une passe décisive, je suis content. » Pourtant, depuis son arrivée au LOSC, il n’est pas non plus du genre à la jouer solitaire. À ses 101 buts (en 213 matches), le Canadien a ajouté 25 passes décisives, un chiffre plutôt honorable pour un numéro 9 qui a dû s’accommoder de ce rôle dans le Nord.
« Quand je suis arrivé au LOSC, c’était pour occuper le poste de finisseur en pointe. Ça a été difficile au tout début, parce que j’étais le joueur le plus haut sur le terrain, un point de fixation, avoue celui qui a débarqué en France à l’âge de 20 ans. Ce qui était très différent de La Gantoise, où je n’étais jamais seul. Ça change beaucoup la perception du rendement d’un avant-centre. J’ai dû progresser sur le fait d’être isolé, trouver des solutions au milieu de deux ou trois défenseurs, gérer un très faible nombre d’occasions. »
Depuis, le Canuck (59 sélections, 31 buts) a parfaitement pris ses marques et enchaîne les saisons prolifiques, malgré une fâcheuse habitude à fonctionner par cycles d’une demi-saison à l’autre. Mais s’il n’est pas toujours le plus décisif, son rendement et son importance dans le jeu varient très peu. « Je cherche le match complet. Une rencontre où j’ai beaucoup été impliqué pour l’équipe, très actif offensivement, où j’ai bien combiné avec mes coéquipiers, où je tire et où je marque. C’est ça, le match complet, affirme-t-il, avant de revenir sur son son jeu sans ballon très énergivore. Je ne réfléchis pas trop à ma dépense d’énergie. Je ne me dis jamais que je vais m’économiser. Je joue au feeling et à l’instinct. Je fais les efforts parce que je crois qu’ils sont nécessaires. »
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Des mots qui collent bien à sa définition de l’attaquant moderne : « Un attaquant qui sait tout faire, presser, combiner, marquer et être tout le temps décisif ». Et ce, qu’importe l’adversaire puisque le numéro 9 du LOSC « aime tous les défenseurs, du moment que je marque » en essayant, pour ce faire, « de les comprendre dès les premières minutes (du match, ndlr), de savoir ce qu’ils aiment ou pas, pour en profiter ». Ce mardi soir, sans doute n’aura-t-il pas besoin de ces quelques minutes sur la pelouse d’Anfield pour comprendre de quel bois se chauffent Virgil van Dijk et Ibrahima Konaté, deux références à leur poste. Un nouveau challenge à la mesure de Jonathan David.
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport