Olympique-et-Lyonnais
·9 juin 2025
Le jour où l'OL a éliminé le Real Madrid au Bernabéu

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·9 juin 2025
Il y a des rencontres qui s'inscrivent dans la légende d'un club. Celle-ci en fait sans nul doute partie. Retour dans le passé glorieux de l'OL, il y a 15 ans. Une époque où l'Olympique lyonnais faisait trembler les plus grands d'Europe. Lors de la saison 2009-2010, les joueurs de Claude Puel, entraîneur à l'époque, concluent la phase de groupe à la deuxième place, derrière Manchester United, et devant l'Olympiakos et le Benfica Lisbonne. À noter que les Lyonnais restent invaincus durant les six premiers matchs de Ligue des champions avec trois succès et trois matchs nuls.
Le tirage au sort s'annonce tout de même pimenté au vu de la deuxième place qualificative des Gones. Le verdict tombe. L'Olympique lyonnais va affronter le Real Madrid de Cristiano Ronaldo. Une affiche pour le moins alléchante sur le papier, mais potentiellement déséquilibrée. Au match aller, l'équipe de Claude Puel crée pourtant la surprise dans un stade de Gerland chauffé à blanc. L'OL remporte la première manche sur la plus petite des marges 1-0 sur un chef-d'œuvre signé Jean II Makoun (47e).
Après un pressing haut et une récupération de Jean-Alain Boumsong, l’international camerounais contrôle, percute la défense madrilène et envoie une frappe limpide qui se loge dans la lucarne droite d’un Iker Casillas impuissant. La trajectoire de balle ressemble en tout point à un tir de Roberto Carlos.
C'est la seconde manche entre les Merengues et les Gones. Mais, cette fois-ci, dans le mythique stade Santiago Bernabéu. Au coup d'envoi, les Madrilènes alignent leur meilleure équipe : Casillas - Arbeloa, Garay, Albiol, Ramos - Guti, Diarra - Ronaldo, Kaká, Granero - Higuaín. Face à cette armada offensive, Claude Puel concocte la composition suivante : Lloris - Cissokho, Boumsoung, Cris, Réveillère - Pjanić, Toulalan, Makoun - Delgado, López, Govou. Neuf fois vainqueur de la Ligue des champions, le Real Madrid enfile son costume des grands soirs au Santiago Bernabéu.
Les joueurs de Manuel Pellegrini entament la rencontre sur les chapeaux de roue. Dès la 6e minute de jeu, un certain Cristiano Ronaldo enflamme le public merengue. Lancé comme une flèche dans le dos de la défense lyonnaise, le Portugais laisse passer le ballon, avant d'envoyer un tir croisé à ras de terre, entre les jambes d'Hugo Lloris. Les Merengues ont d'ores et déjà refait leur retard. La soirée peut virer au cauchemar pour les Gones, pris par surprise d'entrée de jeu.
"Ce soir, c'est à la vie, à la mort. On ne peut pas quitter ce stade sans avoir tout donné. N'ayez aucun regrets. Bonne chance à tous. Signé Licha". Ce sont les mots lourds de sens prononcés par Lisandro López avant le match. Et les Lyonnais vont joindre les actes aux paroles. À la pause, Claude Puel réalise deux changements loin d'être anodins : Kim Källström remplace Jean-Alain Boumsong et Maxime Gonalons remplace Jean II Makoun. Le sort semble s'acharner sur les Gones. Les deux héros du match aller sont blessés, mais ce qui fait la force de cet OL, c'est d'avoir un collectif dans lequel tous les joueurs sont interchangeables. En seconde période, les Lyonnais vont revenir avec le couteau sous les dents. Les hommes de Claude Puel sont décomplexés et se créent plusieurs occasions franches de buts, jusqu'à la fameuse 75e minute de jeu...
Kim Källström trouve César Delgado à l'orée de la surface madrilène. L'Argentin s'appuie sur son compatriote Lisandro, qui remise parfaitement pour Miralem Pjanić sur le flanc gauche. Le Bosniaque réalise un contrôle du genou puis envoie une demi-volée du pied gauche dans le petit filet madrilène. L'OL met un coup de froid au Santiago Bernabéu. Les Madrilènes sont incapables de revenir dans la partie et semblent abattus. D'autant plus avec la règle du but à l'extérieur primé, encore en vigueur à cette période en Ligue des champions. Les Lyonnais viennent de réaliser un exploit majuscule, qui restera à jamais gravé dans l'histoire du club rhodanien.
"On a réussi à aller se qualifier là-bas, c’était magnifique, surtout qu’on était passé à travers notre première mi-temps. À la pause, on se retrouve avec des blessés avec deux joueurs au profil défensif. Au milieu avec Makoun et en défense avec Boumsong. On était déjà à court de centraux. Je suis obligé de faire reculer Jérémy Toulalan derrière, de faire rentrer Gonalons et Källström. Il y a eu des échanges, un petit discours de Lisandro López à la mi-temps. Il y a quelque chose qui s’est passée, il y a eu un retournement de situation", s'était notamment remémoré Claude Puel en 2023 à 90Min.