Le Grand Max, une légende jaune et bleue | OneFootball

Dans la hiérarchie des joueurs qui ont défendu les couleurs du FC Nantes, Maxime Bossis figure probablement sur le podium, juste derrière l’intouchable Henri Michel.

Joueur idéal

Les plus anciens le revoient encore remonter le ballon sur son aile à grandes enjambées, mettre un défenseur dans le vent par un dribble chaloupé et adresser un centre impeccable à l’attaquant. Plus tard, on le verra au centre diriger la défense le brassard rouge au bras et tenter crânement quelques offensives à la manière de son prédécesseur Henri Michel.

En défense, Maxime Bossis était de ceux qui défendent debout. Le tacle n’était utilisé qu’en cas d'extrême nécessité. Le Grand Max savait se rendre infranchissable. Il représentait pour tout entraîneur une sorte de joueur idéal : toujours présent, toujours performant, rarement remplacé, et doté en outre d’un comportement exemplaire.

Est-il besoin de rappeler que Maxime Bossis a disputé, toutes compétitions confondues, 499 matchs avec le FC Nantes, entre 1973 et 1985 sans oublier une ultime pige en 1990-1991. Il compte également 76 sélections en équipe de France (le record de l’époque) et 135 rencontres lors de ses quatre saisons au Matra Racing entre 1985 et 1989.  Il participe à la conquête de trois titres de champion de France (1977, 1980, 1983) et de la Coupe de France en 1979.

Du jaune au bleu (et un peu de ciel et blanc)

Sa carrière en équipe de France sera tout aussi brillante. Aux côtés des Platini, Rocheteau et autres Battiston, il dispute trois Coupes du monde (1978, 1982, 1986) et le championnat d’Europe de 1984 remporté par les Bleus.

Le journaliste Emmanuel Faure a réussi à convaincre Maxime Bossis, trente-trois ans après qu’il ait raccroché les crampons, de raconter sa carrière dans un ouvrage, quarante ans après celui de Jean-Marie Lorant, publié en cours de carrière et forcément incomplet. “Le Grand Max” est publié aux éditions Nouvelles Sources et préfacé par Zinédine Zidane (on ne se refuse rien).

L’ouvrage est co-signé par le journaliste et le joueur, et le texte passe allègrement de la troisième à la première personne. La réserve habituelle du champion ne l’empêche pas d’aborder certains sujets, notamment les rapports qu’il entretenait avec les dirigeants du FC Nantes et ses entraîneurs. Il revient également sur son transfert au Racing Club de Paris en 1985 qui avait fait couler beaucoup d'encre, et sur les raisons qui l'on conduit à refuser les offres de Tottenham Hotspur et au Paris Saint-Germain.

Sa carrière en équipe de France est également largement abordée, notamment ce match fabuleux de Séville à l'épilogue douloureux, mais également le championnat d'Europe victorieux de 1984 et l'apothéose ratée sur les hauteurs mexicaine de 1986. On aurait aimé que la couverture représente le Grand Max avec la tenue jaune et verte, mais les éditeurs ont logiquement préféré le maillot bleu, rappelant que le Grand Max n'est pas qu'une légende locale, mais bien un joueur à la renommée internationale.