Le FC Martigues maintenu en Ligue 2 après les potentielles relégation administratives ? « Tout le monde y croit », d’après Djamal Mohamed | OneFootball

Relégué sans démériter, le FC Martigues n’aura connu qu’un passage éphémère en Ligue 2 après sa montée en 2024. Le club provençal, qui reconnait avoir fait des erreurs sur plusieurs sujets, a été loin d’être ridicule sur la phase retour et peut profiter de cette dynamique pour être ambitieux. Alors que la reprise est annoncé le 1er juillet sur les terrains, le Directeur Sportif Djamal Mohamed fait un bilan de la saison écoulée et parle de l’avenir en National, avec l’espoir de retrouver la Ligue 2 aussi vite que possible.

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Une phase aller « catastrophique »

« Pour nous, ne pas pouvoir jouer à domicile sur les 6 premiers mois a été un échec total. Il faut dire la vérité. Jouer au Vélodrome, à Gueugnon, ce sont des échecs financiers et sportifs. La dynamique créée avec Grégory Poirier s’est cassée, il fallait la remettre en place avec un nouveau staff. Mais ces cinq ou six premiers mois ont été catastrophiques, sans les résultats qu’on attendait. Mais ce qu’on va retenir, c’est que le groupe n’a pas lâché. Il a fait le dos rond jusqu’à la trêve. J’espérais travailler avec un coach avec des valeurs, qui ressemble un peu à Poirier. Ma hiérarchie et moi sommes d’accord pour miser sur un coach d’expérience, le nom de Thierry Laurey ressort. Mais quand on a travaillé avec lui, c’était très compliqué. »

« Je ne vais pas faire son procès mais il y a des faits, c’est la réalité. Au début, je pensais que le feeling allait passer, ça ne l’a pas fait du tout. C’était très compliqué de travailler (avec lui). C’était un moment très difficile, pour moi et pour les joueurs. Quand on s’embête à monter en Ligue 2 avec des obstacles pour jouer à domicile, on ne savait pas qu’on allait tomber sur un deuxième obstacle : affronter et combattre cette tension qui régnait au sein du vestiaire entre les joueurs et le coach. C’était compliqué pour moi en tant que Directeur Sportif. Il y avait vraiment cette cassure […]. Le Président a constaté qu’il y avait une cassure avec le groupe, mais il a essayé d’attendre le bon timing, le bon moment pour agir. Avec du recul, même lui pense que ça a duré trop longtemps. »

Des valeurs retrouvées en janvier

« Je savais de quoi ce groupe-là était capable. À partir du moment où on arrête avec Thierry Laurey et qu’Ibrahim Rachidi prend le relais, malgré l’élimination à Bourgoin-Jallieu, le groupe a repris confiance en lui. Devant les supporters, on a vu que ce n’était pas pareil. Il y a vraiment des regrets par rapport à ça. Si Hakim Malek arrive un peu plus tôt, je pense que le maintien est acquis. On est au moins barragistes, tout le monde est d’accord là-dessus. »

La suite des opérations à Martigues, en National

« Aujourd’hui, le staff en place et le coach Hakim Malek doivent continuer. On veut continuer sur la dynamique de la deuxième partie de saison, on est dans les 10 premiers. Pourquoi se tirer une nouvelle balle dans le pied ? Des discussions sont en train d’avoir lieu avec Hakim, j’espère qu’elles seront positives. Lui, il est clair dans ses positions, il aime le club, il sait que si on arrive à bien le restructurer on peut faire un bon club de Ligue 2, voire plus haut. La propriétaire est présente, elle est en train de bien restructurer tout ça. Cette année n’a pas été facile mais j’ai confiance en l’avenir, en notre actionnaire. »

« Il y a des joueurs sous contrat : Étilé, Belloumou, Tlili, Mendy, Zouaoui, Bamba… Après, il y a des joueurs pour lesquels on arrive à la fin d’un cycle, tout en les remerciant. Je trouve que ça ne serait pas une bonne chose que de continuer ensemble. Je parle de Diawara, Montiel, Djaha… Ils faut qu’ils voient autre chose. Il y a aussi les joueurs qu’on voulait retenir : Hadjem, Robin, Ipiélé, mais ils ont voulu rester libres pour pouvoir avoir toutes les chances de trouver un autre club en Ligue 2. La deuxième étape est de construire une équipe compétitive pour le National, mais aussi prêt pour une éventuelle saison en Ligue 2. Pour moi, c’est compliqué mais je me prépare aux deux cas de figure. Au niveau des transferts payants, Oucasse Mendy est très demandé, Yannick Étilé pareil.

« Dans le sens des arrivées, un gardien du Breakers F.C. doit arriver chez les professionnels, un autre joueur américain viendra pour l’équipe réserve dans un premier temps. Il y aura cette passerelle pour les joueurs à fort potentiel de l’académie Breakers. On peut aussi être un bon support, un petit frère pour l’OM, sans rivaliser avec lui. Mehdi Benatia veut nous prêter des joueurs qui ne sont pas prêts pour la Ligue 1 mais pour qui la N3 est trop faible. Il faut trouver ce juste milieu pour ces joueurs-là, on échange. J’ai de noms, la question reste de savoir dans quelle division on va être. »

Un repêchage est-il possible après les éventuelles relégations administratives de la DNCG ?

« Qui n’y croit pas ? Je pense qu’aujourd’hui, tout le monde y croit. Il faut préparer un bon dossier pour la DNCG. Personnellement, je fais confiance aux personnes qui le font, le président et l’actionnaire. Je suis confiant. On espère bien garder le statut professionnel quoi qu’il arrive, et le fait que les joueurs puissent signer pro ici, on gagne en crédit. Même si on descend de Ligue 2, Martigues a l’image d’une équipe qui peut remonter. On ne va pas rivaliser en termes de moyens avec Valenciennes, Sochaux et Caen. Mais on aura notre mot à dire quand même. »

Photo Hugo Pfeiffer/Icon Sport