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Nicolas Basse·15 mai 2019
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Nicolas Basse·15 mai 2019
Comme chaque semaine, Onefootball répond à une question d’actualité. Aujourd’hui, les échecs cuisants de 2018-2019.
A l’heure des conclusions, il est des marronniers dont on commencerait à se lasser : un PSG ultra dominateur sur la scène nationale qui trébuche encore sur la trop haute marche européenne, un OL trop juste pour titiller les sommets, un OM qui s’enlise dans ses doutes. Une armée de challengers dont les fulgurances, si louables qu’elles soient, seront probablement sanctionnées par la vente de leurs meilleurs éléments au prochain mercato.
Le beau parcours lillois et le titre rennais – magnifié par une campagne d’Europa League rafraichissante – ne sauraient occulter une triste tendance de fond. La pire campagne européenne depuis 2011, un coefficient UEFA en déclin, l’absence de « locomotives » et de réels projets de clubs, un spectacle plutôt médiocre : ma déception est l’affaissement continu du niveau de la Ligue 1.
Champion en 2017, dauphin en 2018, l’ASM faisait partie des favoris pour cette édition 2018-2019 de la Ligue 1. Mais après un nouveau mercato totalement fou, la vente de nombreux cadres et le recrutement de jeunes « espoirs », le Rocher est proche de s’effondrer en Ligue 2. L’intermède Thierry Henry et le traitement réservé à Leonardo Jardim reflète l’état actuel du club : la perdition.
Le PSG n’en finit plus de décevoir. Avec le seul titre en championnat, le bilan de la campagne 2018-2019 est on ne peut plus famélique pour un club avec un tel budget et affichant des ambitions aussi élevées en début de saison. La nouvelle terrible désillusion sur la scène européenne est d’autant plus dure à avaler qu’elle est la réplique honteuse de la remontada subie face à Barcelone il y a deux ans. Comme si le PSG n’apprenait pas de ses erreurs.
S’y ajoutent deux éliminations dans les coupes nationales qui ont mis en lumière un manque d’implication virant à la faute professionnelle. Au delà des résultats, c’est surtout la friabilité dans les grands rendez-vous d’une ribambelle de stars qui ne fonctionne pas en équipe qui fait tache.
Le podium de la Liga n’a pas été au niveau escompté, ni en Espagne ni en Europe. Les individualités ont pris le pas sur le collectif. Et quand on se contente du minimum sur la scène nationale, ça se paie sur la scène européenne.
Espérer des miracles de Ter Stegen et Messi, ça ne suffit pas pour gagner la Ligue des Champions. Compter uniquement sur Griezmann pour l’animation offensive, ça ne suffit pas non plus. Et que dire du Real Madrid ? Trois entraîneurs, aucune progression dans le jeu, de trop nombreuses déceptions. Ronaldo sauvait les apparences : la Casa Blanca n’a pas eu le plan de jeu pour éviter la noyade.