Le coaching de Dall’Oglio | OneFootball

À froid, revenons sur les décisions du coach pailladin face à Lens. Olivier Dall’Oglio a une nouvelle fois reconduit un onze assez prévisible en fonction des forces en présence.

Malgré tout, un choix fort ou une alternance encore une fois au poste de latéral droit. Il avait décidé de titulariser Junior Sambia à la place d’Arnaud Souquet qui était titulaire face à Strasbourg. Le numéro six pailladin a donné satisfaction à son entraîneur, offensivement notamment avec des prises de couloir souvent laissé libre par Florent Mollet. Il aurait même pu être buteur sur une frappe en première période sur un tir qui a flirté avec le montant droit de Jean-Louis Leca. Défensivement, il a parfois été pris sur son couloir, sortant parfois à contre-temps sur le milieu axial qui pouvait alors décaler le joueur de côté. Néanmoins, c’est une belle partie qu’il a livrée, au diapason du reste du groupe.

La défense centrale Estève-Sakho a une nouvelle fois été reconduite. Cette paire prend ses repères, travaille ses automatismes et le jeune Maxime Estève prend de l’assurance. Très solide à la couverture de son coéquipier, il a même osé dans la relance pour remonter le ballon et trouver un partenaire au milieu. C’est bon pour le moral et pour la suite, Matheus Thuler aura peut-être plus de difficultés que prévu pour retrouver une place de titulaire. Affaire à suivre.

Au milieu de terrain, la paire Ferri-Chotard a fait le boulot. Souvent à la relance comme à son habitude, Jordan Ferri a été expulsé après deux cartons jaunes. Pour protestation d’abord puis un deuxième quelques minutes plus tard après avoir coupé une offensive lensoise. Le technicien pailladin aurait pu le sentir venir avec la débauche d’énergie déployée dans ce match mais c’est toujours difficile de toucher à son équipe, surtout quand cela fonctionne dans un secteur de jeu clé du collectif.

Offensivement, c’était du classique avec le quatuor, Savanier-Mollet-Mavididi-Germain. Téji Savanier, comme a son habitude, s’est mis en avant par sa qualité de pied, sa protection du ballon et ses dribbles. C’est surtout Florent Mollet qui a répondu aux attentes de son coach. Parfois maladroit dans la relance, il a été généreux dans les efforts. Il est d’ailleurs à la récupération du ballon dans les vingt mètres pailladins au départ de l’action qui amène le but. L’Anglais a délivré les Pailladins mais avant cela, dans le premier acte, il a failli faire un bis repetita de son but face à Saint-Étienne, façon Thierry Henry. Valère Germain, quant à lui, a touché le poteau en première période sur un centre de Téji Savanier qui a été coupé par l’ancien Marseillais. Il a été remplacé à la soixante-quinzième minute de jeu par Mihailo Ristic. Un premier changement qui a eu pour but de bloquer le couloir droit lensois et a permis de voir Stephy Mavididi dans l’axe. Florent Mollet a laissé sa place à Nicholas Gioacchini à la quatre-vingt-troisième minute de jeu. L’Américain a eu le temps de délivrer un centre qui aurait pu être une passe décisive si la frappe de Stephy Mavididi avait connu un meilleur sort.

En conclusion, les choix d’Olivier Dall’Oglio lui donnent raison. Ses joueurs ont répondu présent lors de cette rencontre et il n’a pas voulu toucher à son équipe au vu de ce qu’elle montrait sur le terrain. Seuls deux remplacements ont été effectués donc. Peut-être que le changement de Ferri aurait été judicieux et il aurait pu faire tourner davantage notamment pour casser la dynamique nordiste en fin de partie. À noter qu’une fois Jordan Ferri exclu, ODO n’a pas cherché à renforcer son entrejeu en maintenant un 423 avec Savanier et Chotard côte à côte.

Une victoire qui fait du bien et une semaine durant laquelle le technicien va pouvoir travailler sereinement pour préparer le déplacement à Monaco.