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·3 octobre 2024
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·3 octobre 2024
Ce jeudi, dans la presse espagnole, le Real Madrid est sévèrement critiqué. Après la défaite surprenante – surtout dans la manière – des Merengues face au LOSC (1-0, analyse et notes), l'Espagne s'inquiète et fustige un Real Madrid impuissant, tandis que la France s'obstine à vanter les mérites d'une équipe lilloise remarquable sur tous les aspects.
Ce mercredi, lors de la 2ème journée de la Ligue des Champions, l'Espagne a vécu une "nuit noire" face aux clubs européens, comme le titre Marca en Une du journal de ce jeudi. Après la défaite de Gérone 3-2 face à Feyenoord en fin d'après-midi, l'Atlético Madrid s'est lourdement incliné 4-0 contre le Benfica Lisbonne, et le Real Madrid, "défiguré du début à la fin" selon Mundo Deportivo, a perdu sur la pelouse du LOSC (1-0). Après 14 matchs sans défaite en Ligue des Champions, un Real Madrid "désastreux" est sorti par la petite porte face au club nordiste, toujours selon le média catalan.
"Les matchs et les semaines passent et le Real Madrid continue de jouer très mal au football", ou encore, "l'équipe d'Ancelotti, loin d'être intelligente, a continué à jouer au rythme fatigant auquel elle s'habitue cette année, sans mordant, verticalité ni vitesse...", insiste Mundo Deportivo. En effet, l'Espagne ne reconnaît plus le Real Madrid de l'an passé, étincelant dans la construction et redoutable dans l'animation offensive.
Le quotidien AS ne voit qu'une seule raison à tout cela : la perte de Toni Kroos au milieu de terrain. "Le plus évident est que, sans Kroos, Madrid a beaucoup plus de mal à jouer au football. Ancelotti a opté pour un jeu plus vertical, mais pour l'instant, il ne s'en sort pas et la production offensive est généralement faible", souligne AS, tout en évoquant également la baisse de régime de plusieurs individualités, notamment Jude Bellingham et Vinicius Jr, protagonistes majeurs du 15ème sacre madrilène en Ligue des Champions la saison passée : "Ni Vinicius n'est Vinicius, ni Bellingham n'est Bellingham", toujours selon AS, bien que le quotidien précise que l'arrivée de Kylian Mbappé au sein du système madrilène condamne indirectement le milieu de terrain anglais et l'ailier brésilien à s'adapter à une nouvelle manière de briller. Le capitaine de l'équipe de France, Kylian Mbappé, entré en jeu à la 57ème minute face au LOSC, a été épargné par la presse, bien que celle-ci note son manque d'implication dans le jeu madrilène. "Il est vrai qu'il joue dans une position avancée pour un attaquant, où il reçoit beaucoup moins de ballons avec des espaces à exploiter, mais dans les moments de blocage, Madrid a plus besoin de lui", affirme AS, qui rappelle également son nombre de buts depuis son arrivée (7), l'une des seules choses que le Real "ne peut pas lui reprocher", ajoute le Mundo Deportivo.
AS développe sur les décisions de Carlo Ancelotti et émet des doutes sur le système mis en place par l'entraîneur italien. "L'année dernière (...), sans Benzema ou remplaçant, il a conçu un 4-4-2 dans lequel Bellingham se retrouvait souvent en position de finition. Puis, lorsque Vinicius et Rodrygo ont atteint leur vitesse de croisière, le Britannique a reculé pour jouer en tant que milieu intérieur, mais avec la permission de monter. Mais cette saison, Kroos est parti et Mbappé est arrivé, et Ancelotti a de nouveau changé la formation pour revenir au 4-3-3. La croyance commune a toujours été que Madrid commencerait la saison en 4-3-3 et la finirait avec quatre milieux de terrain et un schéma plus solide. Maintenant, ce sont tous des doutes. Personne ne sait quelle costume convient le mieux à l'équipe madrilène", précise le quotidien espagnol.
Ces deux derniers jours d'Europe ont remis la France là où elle mérite d'être sur la scène du football européen. Après la victoire du Stade de Brest mardi (4-0 face à Salzburg), le LOSC et Jonathan David ont réussi à achever le Real Madrid, invaincu depuis le début de la saison toutes compétitions confondues. Bien que le PSG ne se soit toujours pas mis au niveau, la représentation des deux équipes aux maillots rouges ont redorées l'image de l'Hexagone au travers de l'Europe. Ce jeudi, le quotidien l'Équipe vente les mérites d'un certain Bruno Genesio, vainqueur du match dans le match tactique face à Carlo Ancelotti. "L'entraîneur du LOSC (58 ans) vient de se payer une nouvelle tête couronnée avec le plus grand club du monde aux quinze C1". Mais le quotidien français n'a pas manqué de relever la prestation du jeune Ayyoub Bouaddi, qui a livré une prestation majuscule. Le jour de son anniversaire, le milieu de terrain français de 17 ans s'est offert le Real Madrid comme cadeau d'anniversaire. "Calme, discipliné tactiquement, et propre techniquement, le joueur formé au LOSC a tenu la dragée haute, aux côtés de Benjamin André, au milieu galactique de la Maison Blanche. Il aura fallu attendre la 86e minute pour le voir commettre une erreur, qui aurait pu offrir l'égalisation à Antonio Rüdiger, mais qui restera finalement anecdotique", admet le quotidien sportif.
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