L’avenir de Clinton Mata se trouve à l’OL !! Il va prolonger son contrat | OneFootball

Devenu un élément essentiel dans le groupe lyonnais, Clinton Mata n’a toujours pas prolongé son contrat. L’international angolais s’est confié dans les colonnes de nos confrères de « l’Equipe » et il assure que sa volonté est bien de poursuivre l’aventure dans la capitale des Gaules.

Lié à l’Olympique Lyonnais jusqu’en juin 2026, Clinton Mata va prolonger son contrat. Ce jeudi matin, « l’Equipe » lui consacre une page entière et il affirme être heureux au club et qu’un accord existe avec sa direction. « Je vais prolonger mon contrat pour plusieurs raisons. D’abord pour le projet qu’ils ont installé, un projet où on va plus faire confiance aux jeunes, à la formation et c’est ce que j’ai fait tout au long de ma carrière ». Explique l’ancien joueur de Bruges. « L’effectif a perdu en qualité mais on va pouvoir donner la chance à la formation. Ça fait combien d’années que l’OL n’a plus sorti de jeunes ? Alors que, encore une fois, de l’extérieur, le centre de formation de l’OL, surtout avant, c’était du même style que le Barça ou l’Ajax, des écoles où tu savais que des pépites sortaient à chaque fois », enchaîne Mata.

Le numéro 22 rhodanien souhaite également mettre en avant les jeunes talents de l’effectif (Khalis Merah en tête) et il estime que les joueurs expérimentés du groupe occupent un rôle prépondérant dans leur progression et leur développement. « S’ils sont là, c’est qu’ils ont des qualités. Maintenant le plus important est de les encadrer et les faire grandir, avec Moussa (Niakhaté), Nema (Matic) et Coco Tolisso… Les mettre sur le droit chemin quand il le faut et être doux aussi de temps en temps. C’est une nouvelle génération, il faut les comprendre pour les aider au maximum. Quand je compare la jeunesse d’aujourd’hui, je vois qu’on met beaucoup de pression sur les réseaux sociaux etc… Laissez-les d’abord s’amuser, prendre du plaisir, ça ne sert à rien de commencer à mettre la pression au niveau familial, il faut faire attention.

Pour notre génération, des fois tu ne jouais pas, le coach ne te parlait pas, tu étais dans ton coin, c’était normal. Aujourd’hui ce n’est pas possible d’agir comme ça, les joueurs ont besoin d’explications. Aujourd’hui pour être coach, il faut être psychologue. » Révèle l’ancien joueur du Club Bruges.

Un parcours semé d’embuches

Au cours de cette interview accordée à Régis Dupont, Clinton Mata est revenu sur ses grands débuts dans le football et celui qui était destiné à oeuvrer dans le secteur de la construction (maçonnerie) se souvient de toutes les galères rencontrées au cours de sa carrière, lui qui n’était pas destiné à devenir joueur professionnel. « Ça n’a jamais été facile pour moi, je n’ai pas fait de centre de formation, le chemin était plus long par rapport aux autres. Et je pense que c’est aussi un exemple pour tous les jeunes. Quand on vous dit en centre de formation : Ok, tu n’as pas le niveau, on te met dehors, il faut avoir le mental et la sagesse de pouvoir vous dire : Ok, ce n’est pas grave, j’irai quelque part pour pouvoir rebondir. Il y en a qui tombent en dépression, qui craquent et qui arrêtent le foot. Je n’ai pas eu ce parcours-là, j’y suis quand même arrivé, alors que j’étais le joueur qu’on attendait le moins de ma génération en Belgique et voilà !

J’étais appelé en jeunes pour les détections au Standard (Liège) notamment, où on m’a recalé quand même trois ou quatre fois. J’avais moins de qualités que les autres, être dur avec moi-même, c’est ça qui m’a permis d’accéder au haut niveau et d’y rester. Mon père (ancien gardien international angolais) croit plus en moi que moi-même. Il m’a toujours dit, ce n’est pas parce que les autres sont devant que tu ne pourras jamais les rejoindre. Tu sais, des fois, il y a le train qui passe, mais ce n’est peut-être pas ton train. Les autres vont monter dans le train, mais à un moment donné, ils auront des embouteillages ou le train va s’arrêter. Mais le prochain qui viendra, tu vas monter dedans et faire tout le trajet au vert. Et c’est vraiment ce qui s’est passé, c’est une grâce, je me sens béni. Faire une carrière à l’étranger, c’est du bonus et une immense fierté pour moi ». Poursuit le joueur arrivé à l’OL en provenance de la Jupiler League en juillet 2023 contre la somme de 5 millions d’euros.

« Lyon reste un grand club, une institution »

Né le 7 novembre 1992 à Verviers en Belgique, Clinton Mata va souffler ses 33 bougies en fin d’année. Si le joueur a suivi de très près la bouillante actu lyonnaise cet été, il n’a jamais réellement douté concernant l’avenir du club malgré ses déboires financiers et une menace de rétrogradation à l’échelon inférieur. « J’étais vraiment tranquille, les gens m’envoyaient des messages : waouh, Ligue 2 mais je ne répondais même pas. Je ne suis pas Français et d’un point de vue extérieur, Lyon reste un grand club, un institution. Peut-être que vous Français vous le voyez différemment. Mais pour nous, même si ce n’est plus le Lyon des années 2000, je savais qu’en aucun cas Lyon descendrait », assure-t-il.

Le joueur qui devrait signer sa prolongation dans les prochains jours a également dévoilé ses ambitions pour la saison 2025-2026. « Une bonne saison ce serait de ramener le club où il se doit d’être. Prendre une qualification européenne en Ligue Europa ou Ligue des champions. On reste ambitieux. Il ne faut pas enterrer le club sur cette saison car le groupe est prêt à donner son maximum. On se fie à ce sentiment, cet objectif, cette vision. Nous avons notre vision, notre ligne de conduite et on va tout faire pour la garder ». Conclut l’international angolais qui aura donc un rôle capital au sein de l’effectif de Paulo Fonseca.