Laurent Lairy (Laval) sur l’état du football français : "On est au bord de l'effondrement" | OneFootball

Laurent Lairy, président copropriétaire de Laval (Ligue 2), est extrêmement inquiet par l’état du football français.

La deuxième division française poursuit son chemin. Les dix-huit seront sur le pont, ce week-end, à l’occasion de la quatorzième journée de la Ligue 2. Le Stade lavallois Mayenne Football Club va se rendre à Gueugnon pour défier le FC Martigues ce vendredi 22 novembre (20h). En marge de la rencontre, qui sera à suivre en direct sur Foot-National, Laurent Lairy (président copropriétaire du SLMFC) s’est montré particulièrement inquiet par l’état du football français dans les colonnes de l'Équipe : "Je ne suis en guerre contre personne, mais aujourd'hui la situation du foot professionnel est très préoccupante. Je ne parle pas pour Laval qui assume la situation de par notamment son fort ancrage local. Mais cela fait 20 ans que je suis actionnaire du club et président depuis 2021, et je m'aperçois depuis le retour de l'équipe en L2 en août 2022 que l'argent prédomine de plus en plus au détriment de l'humain. Notre maison est malade. Le modèle associatif de la LFP est dépassé, je militerai, comme d'autres présidents, pour une coopérative avec une élite qui entraîne les autres. Aujourd'hui, elle les écrase et c'est de pire en pire. Je n'ai jamais vu ça. On est au bord de l'effondrement. La majorité des clubs le pense en L1 comme en L2. Financièrement, ils sont aux abois et l'image donnée est déplorable."

"On marche sur la tête"

Laurent Lairy, président copropriétaire Stade lavallois Mayenne Football Club, s’est montré extrêmement critique envers l’accord LFP – CVC. Le fonds d'investissement a apporté 1,5 milliard d'euros en échange de 13 % à vie des recettes de l’instance : "Sur 1,5 milliard d'euros, 1,2 a été distribué aux clubs : 93 % de la somme pour la L1 et 7 % pour la L2, avec des règles de distribution qui protègent les clubs historiques et désavantagent les autres. Il y a une iniquité dans la distribution et en plus on doit rembourser à vie, même ceux qui n'ont rien touché. Par exemple, Laval a perçu 750 000 euros initialement et doit rembourser cette saison 1 million. Et après ce sera 500 000 euros chaque saison à vie. C'est la double peine. En L2, certains clubs ont touché l'aide CVC jusqu'à 4 100 000 € et d'autres 0 €, avec des règles d'attribution ubuesques. Par exemple, lors du dernier collège, un reliquat CVC a été attribué aux clubs : 1,2 M€ chacun pour les 8 clubs historiques, 535 000 € pour 3 clubs (dont Laval) et les autres 0 €. On marche sur la tête, sachant que nous payons tous la dette pour le même montant !"

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