Laurent Brun : “Ce n’était pas un président intrusif” | OneFootball

« C’est quelqu’un qu’on voyait très peu, et qui agissait beaucoup dans l’ombre. Ils ont sauvé le club avec Alain Afflelou, avec un plan de relance, un pool de collaborateurs qui étaient des gens du vignoble. Il a fallu unir les forces vives bordelaises pour sauver le club très vite, qu’il ne sombre pas après le dépôt du bilan. Il a été  la tête de l’association nouvelle des Girondins de Bordeaux, avec Alain Afflelou qui s’occupait plus du sportif et qui était plus en lumière. Ils ont bâti une équipe avec Gernot Rohr aux commandes, et des gamins qui commençaient à faire parler d’eux comme Dugarry, Lizarazu, Bernard Gimenez qui était au club, et avec de vieux briscards comme Didier Sénac, Jean-Luc Dogon, Gaëtan Huard, Philippe Fargeon. Cette année-là le club s’est montré d’un point de vue sportif très brillant dans le groupe B. Strasbourg était l’archi-favori pour monter, et ce sont finalement les Girondins qui sont montés, qui ont obtenu le titre de Champion de France. Ca a été une année extraordinaire, et le club est reparti. Jean-Didier Lange ne faisait pas parler de lui, mais il était apprécié, et était très efficace […] Il n’était pas dans la lumière, et était plus efficace comme ça. Il ne se dispersait pas. Il était très près des joueurs mais il n’intervenait jamais dans une composition d’équipe. Ce n’était pas un président intrusif. Il n’empêche qu’il était très écouté par les joueurs et le coach, même s’ils n’étaient pas forcément toujours d’accord. Ca a marché, ça a matché. Il y a eu le titre avec M6 même s’il n’était pas favorable au rachat par M6. Il avait privilégié une autre piste. C’était un porteur d’eau sur le terrain. On voit toujours les meneurs de jeu et les buteurs, mais il faut aussi des récupérateurs pour approvisionner en ballons. C’était ça Jean-Didier Lange, ô combien efficace ».

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