« Laurent Blanc rêve d’entrainer un jour Montpellier », l’une des anecdotes de « 50 ans, 50 regards » ! | OneFootball

Oui, notre titre est aguicheur, mais ce n’est que pour mieux mettre en valeur le colossal travail qu’ont abattu Guilhem Canal et son équipe : Gwenael Cadoret à la rédaction, Aurelia Frantz pour la direction graphique ou Pierre-Line Lemaitre en tant que cheffe de projet, pour produire le livre « 50 ans, 50 regards ».

Ce mercredi, l’équipe d’AllezPaillade.com était conviée à la conférence de presse du livre anniversaire du club. De quoi bouleverser quelque peu nos habitudes. Car si nous ne fréquentons pas assidument les conférences de presse, au regard de notre statut de simples bénévoles passionnés, nous sommes encore moins habitués au lustre de l’hôtel Richer de Belleval, l’antre des Frères Pourcel, place Canourgue. Dans l’ancienne salle des mariages de la Ville où trône toujours le buste de Marianne, la rencontre touchait au solennel.

Laurent Nicollin, Agathe, Dadou, Philippe Sers ou encore Jamel Saihi, au fur et à mesure de l’arrivée des invités, c’est l’envergure du projet qui se dessine. « Une autoproduction, avec une maison d’édition qui a dû être crée pour l’occasion en cours de route« , explique Guilhem Canal, l’auteur du livre, qui se tourne immédiatement vers Agathe Nicollin pour la remercier d’avoir « débloqué de nombreuses situations« . Car l’ouvrage a été produit en partenariat avec le club, « un travail d’équipe » pour réussir à contacter les anciens joueurs mais aussi pour réduire la liste initiale de 170 noms à 50, enfin 52 puisque le livre compte deux entretiens « extras ». Cette réduction étant notamment exercée par l’œil du Président Pailladin. Parmi les regards, on retrouve ceux de Giroud, Valderrama, Blanc, Hilton, Costa, Nouzaret, enfin, bref, presque tous. « On a juste pas réussi à avoir Mapou, Belhanda ou Ziober, pour des raisons diverses« , regrette Guilhem Canal. « On a voulu une photo de famille qui reflète le club, la Paillade« , résume Laurent Nicollin et c’est en cela que réside l’originalité du projet : il ne s’arrête pas aux anciens joueurs mais s’intéresse aussi aux membres du staff ou des bureaux. « Il y a par exemple Eliane Gasset [mère de Jean-Louis] qui nous a ponctué l’interview de Jean-Louis de petites interventions et au bout d’un moment, on lui a proposé de faire un entretien elle aussi, c’était passionant, on aurait pu écrire 10 pages, retrace l’auteur de l’ouvrage. Vis-à-vis de Louis Nicollin, aussi, on s’est dit que tout avait été déjà écrit, alors on a voulu un autre regard, proposer à Agathe et Baptiste, ses petits enfants, de nous raconter leur grand-père« . Ce livre est aussi un hommage aux hommes de l’ombre qui font vivre le club avec des entretiens comme celui de Rémi Marey, intendant, qui revient sur l’obsession des joueurs pour les chewing-gum ou des supporteurs Sylvain San Martin de la Butte Paillade et Laurent Socorro du CCS.

Téji a le regard qui tue !

Plus on en apprend sur le contenu et plus l’auditoire s’hasarde à poser des questions sur les anecdotes vécues lors de la rédaction. C’est à cette occasion qu’on apprend que « Laurent Blanc rêve d’un jour entrainer Montpellier« , en espérant que les planètes soient alignées, « le jour où Laurent l’appelle« . Pas forcément perçu comme un grand amoureux de son club formateur, le Champion du Monde 1998 a fortement surpris Guilhem Canal lors de leur échange sur sa passion du MHSC.

Les auteurs évoquent entre autres aussi les rires de Robert Nouzaret, Jean-Louis Gasset chez qui ils sont restés plus de 10h et qui en partant les appelaient « fils« , ou l’interview rocambolesque avec Valderrama à Miami. Au rayon des surprises, ils s’arrêtent sur John Utaka, « philosophe du football« , qui explique qu’une part de la réussite d’un attaquant réside dans son souffle et qui n’hésitait pas à envoyer un long ballon devant en début de match, quitte à le perdre, juste pour tester la pointe de vitesse du défenseur qui le marquait. Très vite au fil des récits et suite à l’intervention de Laurent Nicollin, c’est le spectre du fameux « esprit paillade » qui resurgit quelque chose d’impalpable qui rend ce club unique. « Même chez les plus jeunes, Savanier, Chotard, ils parlent avec passion. Des gars comme Vito, Congré, paradoxalement ils sont dans l’avenir, ils te parlent du club, d’esprit de famille, d’amour mais ils se projettent surtout sur les 50 prochaines années. Marion Torrent, elle est au club depuis ses 12 ans, on ne peut pas prononcer ‘loulou’ sans qu’elle ne pleure, elle est autant attachée au club qu’un Jean-Claude Lemoult. Ce qui est fou, d’ailleurs, c’est que Cabella, Karchaoui, Blanc, tous, ils te disent qu’ils veulent revenir ».

Comme des enfants le soir du 24 décembre, à l’issue des questions, on nous autorise enfin à feuilleter le précieux sésame. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est un bel objet. La touche artistique d’Aurelia Frantz qu’on avait pu apercevoir sur la couverture se poursuit dans le design des pages et est sublimée par les clichés de Guilhem Canal, photographe de formation. Il parait même que Sersou « se trouve très beau » dessus. L’originalité du parti pris initial se retrouve donc aussi dans le contenu du livre. L’expérience de lecture se poursuit en numérique puisque chaque page est marquée d’un QR Code qui permet d’accéder à une courte vidéo de l’entretien.

Dans un premier temps disponible en prévente en ligne au prix de 74€, le livre s’est déjà écoulé à 730 exemplaires alors qu’il n’est pas sorti. Il sera disponible dès le 13 novembre au MHSC Store avec un évènement prévu ce jour là, pour que beaucoup d’anciens puissent dédicacer leur page, puis il sera disponible à Sauramps, Cultura et Leclerc Saint-Aunes. Enfin, pour ceux qui cherchent encore leur cadeau de noël, sachez qu’un grand stand de vente sera disponible au Polygone, 15 jours avant les fêtes.

Encore merci à Guilhem Canal et à toute son équipe pour leur accueil et leur invitation. On vous invite chaleureusement à soutenir ce projet dans lequel croit toute l’équipe d’AllezPaillade.