Peuple-Vert.fr
·12 mai 2025
"L’ASSE, c’est notre poison, notre remède, notre pénitence"

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·12 mai 2025
"À REIMS TOUTE ! OU L’ESPOIR EN MODE GAZEUX" - ASSE
« L’espoir est cette lumière qui vacille, mais ne s’éteint jamais. » (Auteur inconnu, mais sûrement un mec qui regardait l’ASSE cette saison.)
The Final Countdown de Micheline (de la compta) : BARRAGE – 3 POINTS (et quelques gouttes de sueur dans le dos) : « Bon les Gamins, j’ai refait les comptes… Y’a trois points de plus au compteur. Et pour la première fois depuis mars, j’ai pas eu envie de balancer mon tableur par la fenêtre. Alors bon, mon tableau Excel, il a plus de formules que la pharmacie du coin, mais il tient toujours debout. Comme notre attaque, pour une fois. Si on refait ça encore une fois, on peut rêver. Mais pas trop fort, hein, ça pourrait réveiller la défense. »
Salut les Groupies,
Votre cowboy JossRandall est de retour pour cette 311ème chronique, en direct du champ de bataille, j’ai nommé : Reims-ASSE (0-2), ou comment nos Verts ont, pour une fois, préféré l’épée au coussin péteur. Parce que oui, mes ami.es. Supporters et supportrices, ce samedi 10 mai 2025, on l’a vu ce foutu espoir qui renaît, ce foutu espoir qui fait vivre, même quand t’as plus qu’un demi-poumon et un foie en RTT. L’ASSE, notre ASSE, a ENFIN remis les crampons à l’endroit et la cervelle à l’endroit du cœur.
Et bordel, qu’est-ce que ça fait du bien !
Eh ben voilà mes petits gars, pour une fois qu’on ne sort pas de la pelouse comme des poireaux après la grêle, il ne faut pas se priver de le dire : l’ASSE a claqué des pions. Avec des vrais buts, avec du cuir dedans et des filets qui dansent. L’ASSE efficace. L’ASSE qui plante. L’ASSE qui ne prend pas de but. L’ASSE méconnaissable, en somme.
Certes en face, Reims, il n’y avait pas de quoi se la peindre en vert, se la signer Picasso et la mettre en vente chez Drouot. Mais il y avait des Golgoths à tous les étages, et ce n’était pas non plus les U15 de la buvette d’en face. Mais nos Verts ont débarqué au stade avec l’envie d’en découdre, et pas juste d’en souffrir. Mais on a vu samedi ce qu’on aurait aimé voir bien plus tôt : curieusement, le jeu très offensif de CAP_HORNELAND a produit moins de situations franches que d’habitude, mais l’ASSE a été d’une diabolique efficacité !! Il me semble qu’on marque sur notre première occase. Si si, j’vous jure. La dernière fois qu’on a vu ça, le franc existait encore et Thierry Roland râlait contre les Suédois. Et quand tu es efficace offensivement, et hermétique défensivement, en général ça se termine souvent par une victoire. Un truc qui n’arrive jamais. Enfin si, mais à l’adversaire d’habitude.
On aura particulièrement aimé le match de GÉRARD_DE_TARDIEU. Technique, lucide, vertical comme une descente de whisky chez un docker. Il a tenu le milieu avec cette belle désinvolture que confère la supériorité. Le gars a distribué mieux que la CAF un jour de primes. Beau comme une pissotière repeinte, le TARDIEU. Ça sent le joueur qui sait ce qu’il fait, qui n’a pas besoin de dix touches pour faire une passe, ni de trois heures pour lire le jeu. Le tout avec un toucher de balle soyeux comme une culotte en soie sauvage. Samedi, GÉRARD_DE_TARDIEU avait l’élégance du gars qui te parle de jazz.
Et l’autre qui m’a fait plaisir, c’est MOUEFFEK_LA_POLICE . Quel match !! Peut-être son meilleur sous le maillot vert. Il court partout, il gratte, il relance, il gueule, il revient. Le tout avec un œil de félin et l’abnégation d’un CRS en garde statique. De l’envie, de la sueur, du muscle, de l’huile de coude et même un peu de bave. À un moment, il a même traversé le terrain en dribblant cinq mecs comme un môme échappé de l’école buissonnière. Dans la douleur et dans le combat, MOUEFFEK était là. Il te gratte un ballon dans la boue comme une poule cherche un ver dans un terrain vague. Il te relance un contre, il t’arrache une touche, il vit le match comme si sa belle-mère était dans les tribunes avec un chrono.
Sera-ce le symbole du renouveau mental de cette ASSE ? On verra. Mais en tout cas samedi, Lui était Vert comme un alpage après la fonte des neiges.
Je souligne enfin le vent de fraicheur amené par JUST_A_WADJI_GOLO, à un moment où tout le monde annonçait l’apocalypse offensive en l’absence de STASSIN_LA_DEMI_LUNE. Le garçon est toujours complètement désarticulé, mais quelle énergie dans les courses. Et il apporte de la profondeur. Et aussi l’efficacité retrouvée de CARDONA_QUE_L'AMOUUUUR. Car sur les derniers matchs, ça commençait à faire tache. Quant au Voldemore Géorgien, je continue mon boycott, même s’il n’engage que moi.
Mais attention hein, tout ça ce n’est pas que des paillettes. Parce que derrière, c’est encore le bal des endormis. On défend toujours comme une équipe de majorettes qui découvre la mitraille. Et il n’y a toujours pas plus de talent dans les pieds de nos défenseurs que de mouettes derrière un bateau israélien.
Parce que faut pas croire, hein. On les a battus, oui, mais parfois en tremblant comme un moustique sur une ligne haute tension. Sur les quelques attaques rémoises, c’était panique à bord. Une défense de l’ASSE fébrile comme un chaton devant une moissonneuse.
BERN_HAPPY_AUER, bien peu à l’aise dans les duels physiques cette fois, a eu beau écoper comme il a pu, c’est un peu comme balancer une éponge dans le Titanic. À ses côtés, NADÉ_RÉTRO_SATANAS a montré énormément de fébrilité en première mi-temps avant de se reprendre en seconde. GAUTIER_LARSOUILLEUR, notre « ShotBlocker » cher à mon @pguillou42, a été pertinent sur quelques actions, mais pour le reste a encore passé sa soirée à hurler sur tout le monde, mais avec la même efficacité qu’un klaxon sous l’eau. Quant aux latéraux .... . Un marquage toujours large comme les virages du Nürburgring, un concept aussi abstrait qu’un discours de Miss France sur la paix dans le monde.
La défense de l’ASSE, c’est toujours cette grande loterie où les numéros sortent... mais jamais les bons. Mais voilà, malgré cette arrière-garde en papier mâché, l’ASSE a tenu. À l’arrache, à la sueur, à l’angoisse.
Alors voilà, samedi, notre ASSE nous a surpris. Une ASSE volontaire. Une ASSE qui joue, qui tente, qui marque. Une ASSE efficace. Pas la perfection hein, on reste sur Terre, mais une équipe qui gagne sans renier ses principes récents.
Du coup parfois, la colère m’empare avec cette déconcertante violence que déploient certains vents du Sud pour semer la conjonctivite dans les prunelles africaines… quand je pense qu’ils sont capables de ça, et qu’on a eu droit à six mois de matchs où ils avaient l’air de chercher la sortie de secours au lieu du but adverse.
Mais samedi, les mecs ont joué avec le cœur, les tripes, et un semblant de cerveau. Ce n’était pas un hold-up. C’était une vraie victoire, une victoire de ceux qui en veulent. Une victoire de l’ASSE qui veut vivre.
Puisse cette inspiration tardive être encore là samedi prochain.
Alors voilà, mes groupies. Notre ASSE a gagné, a marqué, a couru. Notre ASSE a (un peu) souffert mais sans plier. Et nous, pauvres fous que nous sommes, on a repris une dose d’espoir comme on reprend un verre alors qu’on ne tient déjà pas debout.
L’ASSE, c’est notre poison, notre remède, notre pénitence. Et parfois on se dit qu’à force de jouer avec nos nerfs, elle va finir par nous faire sauter le pacemaker.
Aujourd’hui, on est toujours dans le rouge, mais les barrages sont encore en ligne de mire.
Cette ASSE-là, celle de Reims, celle qui gagne, qui se bat, qui tente, eh bien cette ASSE-là nous rappelle pourquoi on y croit encore. Parce que notre ASSE, c’est excatement ça. Une mélodie ancienne, parfois fausse, mais toujours jouée avec le cœur. Une équipe qu’on maudit autant qu’on l’aime. Un club qui te fait pleurer d’ennui un samedi, puis sauter au plafond le samedi suivant.
Il reste un match. Et une semaine au viking EIRIK_HORNELAND_ROVER pour convaincre ces gars que s’il joue ce dernier acte, ces dernières 95 minutes avec la même rage et la même intensité que ce qu’ils ont mis samedi mais encore plus dans le Derby, le rêve de survie, pour improbable qu’il ait pu être jusqu’ici, reste réalisable.
Et que si on doit finir en L2, au moins qu’on le fasse debout et pas à genoux.