L’Argentine s’offre la Copa América, l’Espagne méritait bien l’Euro 2024 | OneFootball

Ce week-end de foot a été riche en scènes de liesses. En Europe, l’Espagne a retrouvé ce qui lui revenait de droit quand l’Argentine a une nouvelle fois été sacrée sur le continent américain.

Jonathan David, attaquant phare du LOSC, l’a appris à ses dépens en s’inclinant par deux fois, d’abord en phase de poules puis en demi-finales. L’Argentine était l’une des grandes nations favorites à sa propre succession et elle n’a pas tremblé, hormis en finale où une succession de faits de jeu ont parfois bouleversé la réalité. Remake d’une certaine finale de Ligue des Champions (2022), le coup d’envoi d’Argentine – Colombie était retardé de plus d’une heure suite à des débordements aux abords du stade. La raison ? Des supporters colombiens auraient tenté de pénétrer dans le stade, l’Hard Rock Stadium, sans billet. Certains, vidéo à l’appui, sont même entrés par le système de ventilation pour s’introduire dans l’enceinte. La rencontre a enfin pu débuter, avec plus d’une heure vingt de retard, mais Lionel Messi n’a pu la disputer en intégralité. La Pulga sortait en larmes à l’heure de jeu (66′), blessé à la cheville.

Cette série d’événements n’a pas suffi à renverser l’Albiceleste, portée par un but de Lautaro Martinez (112e) en prolongation. La Colombie s’est pourtant mise en valeur tout au long de la rencontre, en vain. L’Argentine a remporté la 16e Copa América de son histoire, un record célébré par Fernando D’Amico, homme comblé de voir sa nation conserver son titre. Au nombre de quatre dans la compétition, les anciens pensionnaires du LOSC ne seront pas parvenus à briller au cours de cette compétition. Marcelo Bielsa a tout de même atteint la 3e place, surpassant le Canada de Jonathan David en petite finale. Pour les autres, Gabriel et le Brésil ont été éliminés en quarts quand Junior Alonso (Paraguay) et Timothy Weah (États-Unis) sont sortis dès la phase de poules.

La victoire du beau jeu

Sur le continent européen, l’Espagne a démontré qu’il était possible de remporter une compétition en s’appuyant sur un jeu léché, surpassant l’Angleterre de Gareth Southgate, malmenée depuis le début de la compétition, mais bel et bien présente en finale. Hormis ceux de Bukayo Saka, Lamine Yamal et Nico Williams, aucun débordement ne fut constaté à Berlin, où deux géants du continent s’affrontaient. À ce petit jeu, c’est le dernier nommé qui a pris les devants en fixant parfaitement Pickford au retour des vestiaires (47′). Les Three Lions se sont appuyés sur leur banc pour revenir dans la course, merci Cole Palmer (73′), mais cela n’a pas suffi pour résister au collectif ibérique. Oyazabal donnait un avantage définitif aux siens en fin de rencontre (86′). Vainqueur de l’Euro 2024, l’Espagne est devenue, d’après les statistiques mesurées par Opta, la nation la plus titrée dans cette compétition (4), battant au passage le record du plus grand nombre de buts marqués (15). La Roja sait gagner avec la manière, les Bleus l’ont appris à leurs dépens.

Du côté des anciens Dogues, ils étaient six à fouler les pelouses en Allemagne et ils ont connu des fortunes diverses et variées. Aucun n’est sorti dès la phase de poules, parvenant à se hisser à minima en huitièmes de finale. C’est à ce stade de la compétition que le Danemark de Simon Kjaer et la Belgique d’Amadou Onana étaient éjectés. L’équipe de France ne s’arrêtait d’ailleurs pas si bon chemin, finissant le travail avec Rafael Leão et le Portugal en quarts. De l’autre côté du tableau, la Turquie de Yusuf Yazici et Zeki Celik était éliminée au même moment, mais par les Pays-Bas. Enfin, nos Bleus représentés par Mike Maignan et Benjamin Pavard auront vécu une belle épopée jusqu’en demi-finales. Ce dimanche, ce sont deux belles histoires qui se sont conclues. Une page de l’été se tourne. Place au LOSC !

Espagne – Angleterre : Le résumé vidéo