L'ANS annonce une rupture totale entre les ultras et les autorités en France | OneFootball

Face à la menace de dissolution de groupes ultras, l’Association nationale des supporters (ANS) a décidé de suspendre toute communication avec les autorités

L'Association nationale des supporters (ANS) a annoncé ce samedi la suspension de toute communication avec les autorités jusqu’au 2 septembre, lors d'une conférence de presse. Face aux menaces de dissolution de plusieurs groupes ultras l'organisation entend mettre la pression sur le gouvernement et envisage même une auto-dissolution générale.

Cette mise en retrait jusqu’au 2 septembre marque une rupture nette du dialogue avec les autorités compétentes. Cette décision intervient dans un contexte tendu, alors que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, envisage la dissolution des groupes stéphanois des Green Angels et des Magic Fans. L’ANS a également annoncé son retrait de l’Instance nationale du supportérisme (INS), un organe de concertation réunissant représentants de supporters et autorités, et réclame à nouveau la tenue d’une plénière extraordinaire de cette instance.

Un coup de pression sur l’État

Dans un message clair adressé aux pouvoirs publics, l’ANS veut démontrer ce que serait un football sans ultras organisés. Elle demande même à ce que soit débattue, lors de sa prochaine assemblée générale, une auto-dissolution de tous les groupes qui la composent. Une manière radicale de priver les autorités de tout interlocuteur identifié, compliquant ainsi la gestion des déplacements et de la sécurité dans les stades. « Sans supporters pour échanger avec les clubs et les forces de l’ordre, il n’y a plus de cadre de discussion. Si l’État veut un football sans groupes structurés, alors qu’il en assume les conséquences », résume un porte-parole de l’ANS.

Le dernier communiqué de l'ANS avait récolté la signature de 146 groupes au vendredi 21 mars. Un nombre qui devrait encore augmenter. Plus d'une cinquantaines de ses groupes, allant de la Ligue 1 à la Régional 1, sont d'ailleurs membres de l'association Alors que les tensions entre ultras et gouvernement ne cessent de monter, cette nouvelle étape marque un tournant majeur dans le rapport de force engagé. Reste à voir si l’État maintiendra sa ligne ou acceptera d’ouvrir le dialogue, ou non.

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