L’Amiens SC et l’inquiétant parallèle avec 2011/2012 | OneFootball

L’Amiens SC et l’inquiétant parallèle avec 2011/2012 | OneFootball

Icon: le11

le11

·14 octobre 2021

L’Amiens SC et l’inquiétant parallèle avec 2011/2012

Image de l'article :L’Amiens SC et l’inquiétant parallèle avec 2011/2012

Avec neuf points au compteur après onze journées, l’Amiens SC connaît l’un de ses plus mauvais démarrages en Ligue 2 dans toute son histoire. Une entame qui n’est pas sans rappeler non plus celle de la saison 2011/2012, qui avait vu le club picard terminer bon dernier et ainsi descendre en National. De quoi craindre pareil scénario final à l’issue de l’exercice en cours ? Décryptage.

Un bilan comptable assez similaire

Dix points en 2011/2012 contre neuf unités cette année, le parallèle chiffré entre les onze premières journées de ces deux saisons espacées de dix ans est assez stupéfiant. Certes, l’Amiens SC avait dû attendre la huitième journée et la réception de Laval (1-0) pour signer son tout premier succès, contre la quatrième journée et un déplacement à Guingamp (0-2) sous les ordres de Philippe Hinschberger. Cependant, la finalité était la même avec une peu glorieuse dix-huitième place à l’issue du premier quart de la saison. Et comme cette année, le club déjà présidé par Bernard Joannin avait accumulé les matches nuls, sept contre six depuis juillet dernier.


Vidéos OneFootball


Une série de nuls permettant de faire illusion

A l’instar de ce que l’Amiens SC vit depuis un mois, les hommes de Ludovic Batelli avaient décroché quatre matches nuls consécutifs synonymes d’espoir, le tout face au futur champion Bastia – ce qui pourrait bien être le destin de Toulouse cette saison, à Tours – l’une des bonnes surprises de la saison avec une sixième place finale, ou bien encore contre Arles Avignon, récent relégué de Ligue 1. Après deux mois et demi de compétition, la saison amiénoise était donc bien mal embarquée avec pas moins de neuf journées passées dans la zone rouge, dont trois en qualité de lanterne rouge. Si cela n’est arrivé qu’à une seule reprise lors de cette cuvée 2021/2022, Amiens n’a jamais été mieux classé que quinzième à l’issue de son match nul et vierge à Niort (0-0).

Un parallèle qui a ses limites

Si le parallèle entre 2011/2012 et 2021/2022 permet de ressortir quelques similitudes entre les deux débuts de saison de l’Amiens SC, il est important de remettre ces deux saisons dans leur contexte. Il y a dix ans, les pensionnaires de la Licorne n’étaient rien d’autres que des promus qui retrouvaient la Ligue 2 après deux saisons passées en National, sans autre ambition que le maintien. Cette saison, Amiens devait aborder un « nouveau cycle de conquête et d’ambition sportive« , comme l’a annoncé Bernard Joannin en avril dernier, avec comme finalité le top 5 et une potentielle remontée en Ligue 1. Si le club est aujourd’hui bien loin de cet objectif, les moyens à sa disposition sont importants avec le cinquième budget du championnat contre le seizième de Ligue 2 il y a dix ans de cela.

Des motifs d’espoir et des attentes différents

Si l’Amiens SC n’est actuellement que dix-huitième, les forces en présence étaient moins conséquentes qu’il y a dix ans de cela. Certes, des joueurs comme Julien Ielsch, Hervé Lybohy, Hervé Bazile, Jonas Martin ou bien encore Yoann Touzghar évolueront en Ligue 1 par la suite. Néanmoins, la qualité moyenne du groupe à disposition de Laurent Batelli était bien moindre que le niveau intrinsèque de l’effectif actuellement entre les mains de Philippe Hinschberger. Reste à savoir si ce groupe constitué sur le tard (encore une fois), avec les arrivées tardives de Kader Bamba, Mateo Pavlovic, Matthieu Dossevi et Jessy Benet, sera en mesure d’inverser la spirale négative actuelle.

Et même si le nombre de buts encaissés cette saison est près de deux fois supérieur au même point d’étape de cette sombre saison 2011/2012 (15 contre 8), Amiens est également parvenu à faire trembler les filets adverses à 11 reprises contre six sur le même échantillon de matches dix ans plus tôt. Quoi qu’il en soit, il devient urgent de passer à la vitesse supérieure et d’engranger au plus vite un deuxième succès, qui n’était apparu qu’à la quatorzième journée en 2011/2012, pour rapidement tordre le cou à ce parallèle jusqu’ici trop semblable et surtout éviter de se faire peur. Sans quoi, l’Amiens SC prend le risque de vivre une saison complète avec le spectre du couperet d’une relégation en National qui serait encore plus préoccupante que la dernière vécue… en 2011/2012. A l’époque, la deuxième en trois ans sous la présidence de Bernard Joannin.

Romain PECHON

À propos de Publisher