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·6 juillet 2022

La technologie en échec : le VAR brésilien et sa série de déboires

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Le VAR a été créé pour mettre fin aux erreurs d’arbitrage et apporter plus d’étiqueter au football. Malgré cela, il y a presque un consensus sur le fait que la technologie est loin d’atteindre son objectif. Pire : il est la cause de critiques pour son utilisation excessive.

Ces dernières semaines, une série de décisions discutables ont à nouveau placé la technologie au centre du débat. Souvent, au lieu d’aider à la conduite du match, le VAR a un effet négatif et laisse les supporters et les professionnels en colère face aux résultats.


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Le VAR collectionne les décisions controversées dans le football brésilien

Depuis l’introduction complète du VAR dans le championnat brésilien, un certain nombre de décisions ont suscité de nombreuses controverses.

L’idée initiale était de mettre fin aux erreurs liées aux hors-jeu et aux buts non marqués, par exemple, mais ce que nous constatons, ce sont de nombreux penalties et expulsions, du moins, controversés.

C’est pourquoi il existe un vrai point d’interrogation quant à la validité de l’utilisation de la technologie dans le sport. Il est vrai que de nombreuses interventions ont fait la différence au niveau du résultat – tout ne doit pas être remis en question.

Cependant, ses erreurs font les gros titres, notamment avec de nombreuses actions qui ne devraient pas être revues.

Rappelez-vous certaines controverses liées au VAR ces dernières semaines :

  • Sanction et expulsion de Philippe Sampaio : Inter 2-3 Botafogo (Brasileirão Série A) .
  • Penalty pour Criciúma : Criciúma 1-0 Vila Nova (Brasileirão Série B)
  • Penalty et expulsion pour Lucas Perri : Tombense 1-1 Náutico (Brasileirão Série B).
  • Penalty pour Athletico : Coritiba 0-1 Athletico (Brasileirão Série A).
  • Penalty pour Corinthians : Corinthians 1-0 Goiás (Brasileirão Série A)

Le protagonisme de la technologie suscite des critiques

Une critique fréquente des supporters concerne l'”interventionnisme” de la technologie. Contrairement à d’autres pays, comme l’Angleterre, où la technologie n’est déclenchée que lors d’actions vraiment litigieuses, le VAR brésilien participe souvent au jeu.

Les effets d’interprétation, comme la sanction via un penalty ou une expulsion, en sont un exemple. Souvent, la vision de l’arbitre, qui était proche du coup, est remplacée par une image au ralenti ou par le choix différent de l’arbitrage vidéo.

Cela permet d’expliquer pourquoi, dans un certain nombre d’actions, l’arbitre laisse le jeu se dérouler correctement, mais est appelé à regarder à nouveau et change d’avis. Les chances de changer la décision dans la cabine du VAR sont plus élevées en raison de l’influence externe.

Irritation face aux délais de prise de décision

Un autre point est le retard dans la prise de décisions. Avant d’appeler l’arbitre pour qu’il regarde la vidéo, le VAR peut prendre plusieurs minutes pour délibérer sur un éventuel carton rouge ou même pour tracer la ligne de hors-jeu.

Même en Coupe Libertadores, ce type de situation prend généralement quelques secondes, mais le football brésilien est probablement le détenteur du record de temps pris pour prendre des décisions via le VAR (si ce classement existait). Le manque d’assurance lié à des erreurs antérieures peut être une raison.

Quoi qu’il en soit, le jeu devient lent, avec de nombreuses interruptions. Ajouté au fait que de nombreuses décisions ne sont pas unanimes, cela crée un environnement défavorable au VAR.

La CBF tente d’atténuer les critiques

La CBF a testé de nouveaux dispositifs pour réduire les problèmes liés au VAR. La semaine dernière, le président de la commission d’arbitrage de la CBF, Wilson Seneme, a déclaré que l’entité montrera la construction de la ligne hors-jeu lors de la transmission.

En outre, la CBF prévoit également de publier davantage d’extraits de la communication entre le groupe d’arbitrage, y compris ceux qui n’ont pas été revus en cabine. Actuellement, seules les actions contrôlées sont disponibles à l’écoute, mais l’idée est d’apporter plus de transparence.

Il y a aussi l’idée de mener une formation plus constante avec les arbitres qui exploitent la vidéo. En fait, il faut faire quelque chose pour résoudre ces problèmes.

Le Brésil n’aura pas de représentants du VAR lors de la Coupe du Monde au Qatar

Un symptôme de la performance inférieure à la moyenne du VAR au Brésil est le manque d’arbitres vidéo brésiliens parmi les professionnels qui œuvreront au Qatar pendant la Coupe du monde.

Pour la première fois dans l’histoire, deux officiels ont été désignés par la FIFA, mais aucun pour le VAR.

Raphael Claus (SP) et Wilton Pereira Sampaio (GO) seront les représentants de notre pays. De plus, les assistants Bruno Boschilia, Bruno Pires, Danilo Simon, Neuza Back et Rodrigo Figueiredo sont également mis à disposition.

Ainsi, il est clair que le VAR a encore une grande marge de progression lors de ses prises de décisions dans le football brésilien.

Des faits tels que l’expulsion de Philippe Sampaio, lors du match entre l’Inter et Botafogo, montrent que de nouvelles directives et davantage de formation pour nos arbitres seront nécessaires. Le VAR doit être la solution, pas le problème.

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