La parole aux supporters après LOSC – Real Madrid : « J’étais à deux doigts de chialer » | OneFootball

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Le Petit Lillois

·5 octobre 2024

La parole aux supporters après LOSC – Real Madrid : « J’étais à deux doigts de chialer »

Image de l'article :La parole aux supporters après LOSC – Real Madrid : « J’étais à deux doigts de chialer »

Dans cette rubrique, Le Petit Lillois donne la parole aux supporters du LOSC à l’issue de chacune de ses rencontres. Cette fois-ci, c’est avec une joie immense qu’ils ont commenté le succès historique des Dogues sur le Real Madrid (1-0).

Le LOSC a réalisé l’exploit en venant à bout, ce mercredi, du géant qu’est le Real Madrid (1-0) dans le cadre de la 2e journée de Ligue des Champions. Les Dogues, fiers, forts et féroces, ont montré toute l’étendue de leur talent, mais aussi de l’esprit combatif qui les animait. Si Jonathan David était l’unique buteur du soir (sp 45+3′), ils ont tous réalisé le match d’une vie.


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Cette rencontre a été commentée par Guillaume, Alexandre et Dimitri, trois supporters interrogés à froid, quelques jours après le coup de sifflet final. Bon, il faut quand même dire que le froid était relativement tiède. Leurs propos sont l’occasion de revenir une nouvelle fois sur la partie récemment disputée, mais d’un angle de vue distinct à ce que l’on peut voir traditionnellement dans la presse.

Une question de ressenti

« La journée de travail a été longue. Je n’avais qu’une hâte, être au stade, débutait Guillaume, qui s’attendait à vivre un événement hors-norme. Je n’avais pas de doute sur la mentalité de l’équipe, mais une appréhension avec les absences. J’étais ravi de voir que mes craintes pouvaient s’envoler sur le terrain où on a comblé nos faiblesses par une énorme solidarité. On a globalement tenu la dragée haute au Real Madrid. C’était une magnifique fête. » Cette fête, Alexandre l’a vécue, mais n’a peut-être toujours pas véritablement réalisé ce qu’il se passait : « Je n’ai pas réellement réalisé ce qu’il se produisait devant, jouer un tel match me semblait juste improbable et son résultat encore plus. Sur le terrain ou en tribunes, tout le monde a fait le job. »

La tête reposée, Guillaume et Alexandre étaient bien froids contrairement à Dimitri, encore embrasé par le retentissant succès empoché : « C’était extraordinaire, magnifique, je n’arrive toujours pas à y croire. C’est exceptionnel, historique, grandiose, hallucinant, frissonnant… J’ai kiffé ma race, à deux doigts de chialer, débutait-il, enchaînant les superlatifs et les expressions en tout genre. Toulouse approche, mais lui profite encore de son nuage. Plus important encore que la victoire, c’est l’histoire. Ce n’est qu’un match de ligue, mais l’histoire retiendra que le petit club qui découvrait l’Europe il y a 25 ans, qui venait de monter en Ligue 1, était méprisé et restait dans l’ombre de son voisin lensois… Il est en train de progresser et de grandir petit à petit. Il est aujourd’hui capable de faire de grandes choses. J’ai ressenti ça en moi et chez tout le monde. J’espère que ce match sera un tournant dans l’histoire du LOSC. On avait eu Milan et Manchester United, mais ça commence à dater. C’est un match qui va rester dans les mémoires », se réjouissait-il.

Sa place dans l’histoire du LOSC

On redémarre la machine avec Guillaume. Toujours plus tempéré que ses cadets, il place ce succès au même niveau que certains grands exploits du LOSC sur la scène européenne : « C’est une victoire marquante, pas la plus grande, mais ça sera une date à retenir au même titre que Parme en 2001, c’était historique. Il y a aussi la victoire à Milan en 2006 (2-0) et celle face à Manchester United. Je la situe dans ce paquet là qui fait notre histoire européenne », jugeait-il. Il ne s’imaginait sans doute pas que ses deux compères allaient voir encore plus grand, comme le fait, d’ailleurs, que l’un de ses amis aurait le bon pronostic. On espère, depuis, que Christophe a joué au loto et se placera en VIP dès ce samedi pour chanter à la gloire des Dogues.

« Sur un match, pour moi, c’est le plus gros exploit de l’histoire du LOSC. C’est un exploit monumental », s’exclame Dimitri, intransigeant à ce sujet et globalement rejoint par Alexandre. « Je suppose que tout le monde est du même avis sur la question. Ce match reste et restera gravé dans les mémoires. C’était un match d’exception et il fait sans aucun doute partie des plus grands, si ce n’est le plus grand match de l’histoire du LOSC », enchaînait-il.

Joyeux anniversaire

Si les Dogues ont bluffé le monde entier, l’un d’entre eux a marqué l’esprit des supporters lillois. Il s’agit du jeune Ayyoub Bouaddi, qui fêtait ses 17 ans ce mercredi sur la pelouse de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy. Il est d’ailleurs, après Warren Zaïre-Emery (16 ans et 343 jours en février 2023), le plus jeune joueur français à être titularisé en Ligue des Champions. « J’étais assez sceptique au début, lance pourtant Alexandre, avouant son manque de clairvoyance à ce sujet. Il m’a fait me rendre compte du talent qu’il avait », reconnaît-il.

Guillaume l’imaginait bien résister, mais pas forcément briller : « Je ne le voyais pas à ce niveau là. En Ligue 1, je trouvais qu’il manquait un peu de confiance. Là, paradoxalement, je l’ai trouvé très concentré, très à l’aise. Il a eu un jeu très propre, très simple et au fur et à mesure du match, il a évolué, devenant capable de tenter des choses (courses, gestes techniques, appels) qu’il ne faisait pas en début de match. Je pense que ce match là va lui faire du bien et qu’il pourra enchaîner », prie désormais l’aîné de la bande. De son côté, Dimitri reste totalement emballé et a peut-être l’explication à cette prestation individuelle : « Bouaddi, c’était génial ! Mais tu vois, je m’y attendais. Il a toujours répondu présent dans ce genre de matchs européens. C’était déjà le cas dans le bourbier de Ljubljana. Il a été exceptionnel le gamin, c’était un patron. Je pense qu’il a fait un grand match parce que Benjamin André était exceptionnel à ses côtés », parvient-il à nuancer tout en réalisant une analyse constructive. Le capitaine, qui l’avait déjà pris sous son aile la veille, était peut-être la clef de l’éveil.

Attention à la chute

Up & down… Il s’agit d’une expression qui colle parfois à la peau du LOSC, dont les hommes sont capables du meilleur comme du pire. Encore sur son nuage, la méfiance devrait être de mise pour Dimitri. Ah non, pas du tout finalement : « Je ne pense pas que l’on perdra samedi (contre le TFC). Je mets les mecs qui n’ont pas joué, parce que je pense que ceux qui étaient remplaçants voulaient kiffer aussi mercredi et qu’ils auront la rage », enchérissait-il, toujours capable de trouver la bonne réponse.

La crainte est néanmoins vivace chez Alexandre : « J’ai peur du trou d’air. Ils se sont donnés à fond, et j’espère qu’ils répèteront ce schéma samedi et sur tous les autres matchs. Je fais confiance au staff et au coach pour les maintenir dans cet état d’esprit », tente-t-il de se rassurer. « Il y a un risque, oui, concède Guillaume, qui entame la dernière ligne droite de cette rétrospective. L’approche mentale de ce rendez-vous sera indispensable. Il faut que les joueurs comprennent que la continuité est la clef pour revivre ce genre de moments. Je ne veux pas autre chose qu’une victoire. Il faut assumer notre standing », finissait-il par marteler, le poing fermé, déjà prêt à célébrer.

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