Le Petit Lillois
·22 octobre 2024
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·22 octobre 2024
Dans cette rubrique, Le Petit Lillois donne la parole aux supporters du LOSC à l’issue de chacune de ses rencontres. Cette fois-ci, trois d’entre eux ont été interrogés suite au nul arraché par les Dogues à Monaco (0-0).
Un déplacement sur le Rocher n’est jamais aisé pour le LOSC qui n’a plus gagné sur ces terres depuis plus de quinze longues années. Néanmoins, quand l’on se retrouve incapable de l’emporter, il faut savoir faire le dos rond et surtout ne pas perdre. C’est ce que les Dogues sont parvenus à faire vendredi (0-0), sans briller néanmoins.
Cette rencontre a été commentée par Lucas, Julien et Tom, trois supporters interrogés à froid, quelques jours après le coup de sifflet final. Leurs propos sont l’occasion de revenir une derniere fois sur la partie récemment disputée, mais d’un angle de vue distinct de ce que l’on peut voir traditionnellement dans la presse.
Vendredi, le LOSC était heureux d’arracher le point du nul après avoir subi une bonne partie de la rencontre. Il faut le dire, la copie rendue n’avait pas été des plus réjouissantes : « C’était un match très compliqué, débute Lucas. On a rapidement été mis en difficulté par le pressing monégasque, au point tel qu’il était devenu impossible de sortir le moindre ballon. Cette entame de match a fait beaucoup de mal dans les têtes et j’ai l’impression que par la suite, on jouait avec la peur au ventre. Forcément, ça n’aide pas à être au niveau et avec un peu plus de réalisme chez les Monégasques, le score aurait été différent. »
Julien poursuit sur la même dynamique : « Je qualifierais la performance du LOSC d’insuffisante. On a rien montré, rien tenté… Individuellement, mise à part Chevalier, et collectivement c’était le néant », affirme-t-il. Tom remet une pièce dans la machine : « Ce n’était pas un grand LOSC, c’est le cas de le dire. […] Ce qui m’a le plus embêté, c’est l’état d’esprit affiché. Je n’ai pas eu l’impression de voir une équipe qui avait envie de gagner. »
Il s’agit du terme employé par Bruno Genesio au coup de sifflet final, partageant la déception de ses supporters quant à la copie rendue par ses hommes. C’est Julien qui ouvre cette fois-ci le bal, et il acquiesce : « Ce match était bel et bien une purge, débute-t-il. Monaco n’a pas montré grand chose, Lille encore moins… On n’a jamais vibré, eu aucun frisson, c’était un match vide… Bref je pense que les spectateurs et téléspectateurs se sont bien ennuyés », conclut-il ainsi son discours.
« Totalement raccord, surenchérissait Tom. Le résultat ne doit, à mon sens, par prendre le pas sur sur le contenu de la copie rendue. J’ai eu l’impression de revoir le match disputé face au Sporting en Ligue des Champions, à l’exception du fait que les Monégasques ont été beaucoup moins adroits. »
Impossible de faire l’unanimité pour Lucas : « Je ne suis pas de cet avis, J’aime le football sous toutes ses formes et c’est toujours intéressant de voir les schémas de jeu proposés par les deux techniciens, leurs réponses aux problèmes rencontrés… Voir son équipe souffrir est également la source de précieux enseignements », lance-t-il, totalement à l’opposé des discours entonnés jusqu’ici par ses deux compères.
A l’issue d’un résultat nul, d’autant plus face à une formation qui enchaîne, la même question revient incessamment. Est-ce un point de gagner ou deux points de perdus ?
Et bien cette fois-ci, nos trois interrogés sont sur la même longueur d’onde : « J’ai vu des réactions lunaires au coup de sifflet final, de vives critiques envers l’équipe, comme si elle venait de faire un match nul face aux employés du Parc Astérix. Évidemment que c’est un bon point, s’exclame Tom. Avoir le sentiment inverse, c’est que l’on se croit plus beau que ce que l’on est réellement. Faut-il rappeler que l’on était opposé au leader, sur une pelouse qui ne nous réussit pas depuis des dizaines d’années ? »
Ce sentiment est partagé par Julien : « Si on met de côté la qualité du match et que l’on regarde d’un point de vue purement comptable, bien sûr que ce point est une bonne chose. Monaco est la meilleure équipe de L1 actuellement donc aller chercher le nul chez eux, c’est forcément positif. D’ailleurs c’est la seule chose à retenir », souligne-t-il sous le regard approbateur de Lucas : « Tout a déjà été dit, mais si je devais ajouter quelque chose, c’est dire que j’ai apprécié les déclarations d’après-match de Bruno Genesio. J’aime son rapport au groupe, autant capable de le défendre, comme à Saint-Étienne, que de lui taper dessus quand ce n’est pas correct. »
Titularisé par Bruno Genesio vendredi dernier, à Monaco, Ayyoub Bouaddi était cette fois-ci aligné aux côtés d’André Gomes dans l’entrejeu lillois. Malgré une performance correcte, il a fait l’objet de certaines critiques. C’est notamment la gestion de son temps de jeu qui était pointée du doigt par Kevin Diaz, sur le plateau de l’After Foot, ces derniers jours.
Julien se jette le premier sur ce débat. Pour lui, on ne parle pas d’âge : « Je ne pense pas qu’il joue trop de matchs, si tu es bon à l’entraînement et que physiquement tu te sens bien, je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas enchaîner », estime-t-il simplement.
De son côté, Tom affiche un très grand sourire et se contente d’une réponse brève, mais limpide : « J’ai vu ces déclarations. Je préfère en rire. Ça n’a aucun sens », lâche-t-il instinctivement, sauvé par Lucas et son analyse plus profonde : « Honnêtement, je comprends le fond. Si on prend l’exemple du Paris Saint-Germain, j’ai du mal à apprécier la gestion du cas Warren Zaïre-Emery. Il est devenu titulaire indiscutable du jour au lendemain, enchaînant des matchs à une intensité qu’il n’avait jamais connue auparavant. Là, il y a un problème, mais pas pour Ayyoub Bouaddi. La seule est unique raison pour laquelle il est aligné d’entrée sur le Rocher, c’est qu’il y a une tonne d’absents. Pour le reste, son évolution est progressive et c’est une gestion que l’on valide à 100% ici », conclut-il ainsi, telle la voix de la raison.
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