La nuit où City a chuté face à l’inattendu | OneFootball

Manchester City a connu une soirée mouvementée en Floride, victime de l’une des plus grandes surprises récentes du football mondial. D’après BBC Sport, les champions d’Angleterre ont été éliminés 4-3 de la Coupe du Monde des Clubs par Al-Hilal, un revers qui fait tache dans le parcours étincelant de Pep Guardiola lors de cette compétition. Avec ce match fou, le club saoudien devient le premier représentant asiatique à battre une équipe européenne en tournoi FIFA, un symbole fort de la montée en puissance du football saoudien.

La rencontre avait pourtant bien commencé pour les Skyblues, invaincus et dominateurs lors de la phase de groupes. Mais en huitième de finale, la machine s’est grippée : inefficacité offensive, manque de réalisme et – surtout – fébrilité sur les transitions défensives ont coûté cher. « Ils auraient pu marquer encore plus. C’est un vrai sujet d’inquiétude, les occasions qu’ils ont concédées », a souligné l’ancien gardien Shay Given sur Dazn. En 120 minutes, City a encaissé autant de buts que lors des 11 matchs précédents de Guardiola dans ce tournoi. L’invincibilité s’effondre brutalement : à la clef, une élimination immédiate et la fin d’une séquence parfaite pour le technicien catalan.

L’héroïsme d’Al-Hilal doit beaucoup à Simone Inzaghi, fraîchement arrivé après un épisode difficile à l’Inter. Son équipe, privée de cadres comme Salem Al-Dawsari et Aleksandar Mitrovic, a fait preuve d’une résilience remarquable. Le coach a comparé ce succès à « gravir l’Everest sans oxygène ». Dans l’euphorie, le doublé de Marcos Leonardo – qui a dédié ses buts à sa mère malade – a marqué les esprits. Côté City, les difficultés défensives et l’incapacité à tuer le match en première période font office d’avertissement.

Pour Guardiola, l’heure est à l’analyse. « C’était difficile, on leur a trop laissé de transitions mais on s’est créé beaucoup d’occasions. Dommage… On rentre à la maison, il faut maintenant se reposer avant la reprise de la Premier League », a-t-il reconnu. Un constat amer alors que s’annonce un été chargé avec la préparation de la nouvelle saison et des interrogations croissantes sur la solidité défensive du groupe.

Ce coup d’arrêt intervient dans un contexte de profondes mutations pour City. Le départ annoncé de Kyle Walker après un prêt peu concluant à Milan (source : City Xtra), la montée en puissance de nouveaux visages comme Matheus Nunes ou Rayan Aït-Nouri, ainsi que la gestion de l’usure mentale évoquée par Guardiola en sont autant de défis immédiats. À l’heure où la compétition internationale devient de plus en plus rude et où les ambitions saoudiennes bousculent la hiérarchie, City va devoir rebondir vite et solidement.

Photo by Francois Nel/Getty Images