L1 – L’UNFP contre la réforme de la gouvernance du football professionnel | OneFootball

David Terrier, président de l’UNFP récemment réélu à la tête de Fifpro Europe, s’oppose catégoriquement à la proposition de loi visant à transférer les prérogatives de la Ligue de Football Professionnel (LFP) vers la Fédération Française de Football (FFF). Cette prise de position intervient dans un contexte de débat parlementaire sur la restructuration de la gouvernance du football professionnel français, soulevant des questions fondamentales sur l’organisation du sport de haut niveau.

Le président de l’UNFP conteste frontalement la capacité opérationnelle de la Fédération à assumer ces nouvelles responsabilités. « Je suis certain que la Fédération n’a pas la capacité administrative de répondre à l’exigence du football professionnel », affirme-t-il selon les propos rapportés par L’Équipe. Il considère que la FFF n’est « pas adaptée et armée pour gérer cela » en raison de son fonctionnement structurellement fédéral, inadapté selon lui aux spécificités du football professionnel.

David Terrier dénonce particulièrement l’absence de représentation des joueurs dans cette réforme. « Il est étonnant de constater que les acteurs majeurs, c’est-à-dire les joueurs, n’apparaissent dans aucun rapport des sénateurs », souligne-t-il avec véhémence. Cette exclusion constitue pour lui un point critique, remettant en question la légitimité d’une réforme qui toucherait directement les principaux concernés sans leur consultation ni leur participation aux instances décisionnelles.

Le syndicaliste élargit sa critique en soulevant des questions de légalité et de constitutionnalité. « Est-ce que l’on n’est pas dans une ingérence politique que la FIFA et l’UEFA condamnent ? N’est-ce pas inconstitutionnel que la FFF puisse détruire la Ligue ? » interroge-t-il. Plutôt que de démanteler l’organisation existante, Terrier préconise une approche réformatrice : « La solution n’est pas de détruire la Ligue, mais d’avoir un meilleur équilibre au sein de son conseil d’administration ». Il conclut par un avertissement alarmiste : « Les joueurs et joueuses sont très inquiets. On va vers le chaos ».

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