Lucarne Opposée
·9 novembre 2022
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·9 novembre 2022
Enfin ! La K League connait un nouveau champion avec a victoire finale d’Ulsan. Après une décennie de domination de Jeonbuk, la K League est-elle sur le point d’ouvrir une nouvelle ère faite de suspens et de concurrence ? Les prochaines années nous le dirons. Pour le moment, il est temps de faire le bilan de la quarantième édition du championnat sud-coréen.
Hyundai Heavy Industry avait fixé une seule mission à Hong Myung-bo lors de son arrivée sur le banc en 2021 : le titre. L’ancien capitaine de la sélection 2002 a eu besoin d’une année pour reprendre ses marques en tant qu’entraîneur avant d’atteindre l’objectif imposé en remportant le championnat en 2022, dix-sept ans après le dernier succès des Tigres. Pour cela, Ulsan a dû combattre ses démons. Après un début de saison canon additionné à celui complètement manqué de Jeonbuk, tout le monde pensait les Tigres sur la voie royale. Mais Ulsan est Ulsan et l’écart sur son principal concurrent n’a fait que se réduire ou augmenté toute l’année, jusqu’à atteindre dix unités à huit matchs de la fin. La tension s’est alors emparée, comme d’habitude, des Tigres qui ont vu Jeonbuk revenir. Lors de la « finale » entre les deux clubs, Jeonbuk a même pris l’ascendant avant que le match se renverse dans les arrêts de jeu en faveur d’Ulsan. Mais sur ce match, même si Ulsan a dominé de la tête et des épaules, il a fallu quelque chose de plus pour conjurer le mauvais sort. Le manque de fair-play sur un ballon rendu, la sortie non sanctionnée de Kim Young-gwon sur Maeng Seong-un qui doit sortir sur blessure... La tension globale de la rencontre et son scénario font et feront partie de l’histoire de la rivalité des deux clubs et finalement, Ulsan devait absolument tout mettre sur le terrain pour enfin prendre l’ascendant. Sur d’autres rencontres, inexplicablement, Ulsan s’en sortait à chaque fois même dos au mur et en difficulté. Il paraît que la chance du champion existe.
Si Ulsan fait un beau vainqueur, l’intersaison n’annonçait pas une telle réussite puisque les Tigres avaient complètement changé de visage et le manque de profondeur sur le banc inquiétait. Mais Hong Myung-bo avait un plan derrière la tête et il a fonctionné. Ulsan a très peu fait tourner son effectif s’appuyant sur un groupe réduit pour former une équipe plutôt que des individualités. Côté recrues, elles ont presque toutes été des satisfactions et le jeu des Tigres n’a été que meilleur match après match. Um Won-sang a été le dynamiteur tant attendu du côté droit après le départ Lee Dong-jun terminant meilleur buteur du club, le Brésilien Leonardo a connu une saison en dent de scie mais a su mettre les buts importants quand son équipe en avait besoin tout comme le Hongrois Martin Adam arrivé en milieu de saison et qui s’est transformé en héros face à Jeonbuk. Au milieu, le duo Park Yong-woo - Lee Gyu-sung a été précieux comblant les difficultés de Won Du-jae trop souvent blessé alors que Valéri Qazaishvili a été irrésistible dans son rôle de meneur. Tout comme Amano Jun qui a été l’élément clef du début de saison avant de progressivement perdre en influence. Que dire également de Lee Chung-yong ? Le vétéran a connu un exercice très compliqué mais a pris les choses en main lors des dernières journées pour calmer le groupe, amener de l’expérience et de la sérénité pour finalement décrocher le titre. Une fin de saison réussie qui lui a permis de remporter le titre de MVP de la saison, à la surprise générale et sans le mériter véritablement. Mais le symbole est là. En défense, Kim Young-gwon a été solide et personne n’en attendait moins alors que dans les buts, Jo Hyeon-woo a connu quelques passages à vide mais lui aussi a fait ce qu’il devait faire lors des moments clés : des arrêts incroyables. Finalement, le seul point faible d’Ulsan a été son banc dans une saison aussi dense. Sans surprise, Park Chu-young n’a rien apporté sur le terrain mais probablement en dehors, Kim Hyun-woo, Oh In-pyo et Hwang Jae-hwan ont également été aux abonnés absents. En défense, Hong Myung-bo a beaucoup tâtonné pour trouver sa paire de centraux et le retour de Jung Sung-hyun de service militaire n’a finalement pas plus aidé son entraîneur.
De très loin, Ulsan a eu le plus beau visage de la K League cette année et a dominé toute la saison, prenant la première place dès la troisième journée sans jamais la lâcher. Mais qu’en sera-t-il l’année prochaine ? Les Tigres savent déjà que Leonardo retournera en Chine et qu’il faudra le remplacer, alors que Valeri Qazaishvili et Um Won-sang vont forcément être convoités et que les conserver sera une grande victoire. Hong Myung-bo a donc déjà du travail. Il faudra aussi étoffer un effectif qui a beaucoup tiré sur la corde cette année. Certes la saison sera moins dense mais si Ulsan veut briller sur tous les tableaux et installer sa dynastie, très certainement le prochain objectif du club, il faudra avoir des joueurs capables de sortir du banc et être une valeur ajoutée. Pour rappel, cette année, Ulsan est sorti dès la phase de groupes de l’Asian Champions League, ce qui a considérablement allégé le calendrier.
Ça y’est, le roi Jeonbuk a été détrôné par son plus sérieux concurrent des cinq dernières années. Depuis quelques saisons déjà, les Green Warriors n’étaient plus en maîtrise de leur sujet, et il n’était qu’une question de temps avant de les voir chuter. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce n’est finalement pas face à la meilleure équipe d’Ulsan, sur le papier, que Jeonbuk s’est incliné. Le jeu proposé par Kim Sang-sik et ses hommes aura donc sonné le glas de la domination des Green Warriors sur la dernière décennie. Dès le début de saison, le sentiment que l’année 2022 serait particulière s’est fait sentir puisque Jeonbuk était avant-dernier après six matchs. Bien qu’ayant repris leur marche en avant, les Green Warriors n’ont fait qu’illusion, mettant la pression sur Ulsan par à-coups mais l’écart à combler était déjà beaucoup trop important. À leur tour de goûter à la seconde place désormais.
Mais alors qui est responsable ? Quelle est ou quelles sont les causes ? Ce n’est pas du côté des joueurs qu’il faut regarder puisque Jeonbuk a très clairement l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, effectif du championnat. Alors certes, tous n’ont pas été dans la meilleure année de leur vie. Calme en début de mercato avec du recrutement utile sans plus, les Green Warriors ont accéléré sur la fin en signant des joueurs comme Kim Jin-gyu et Kim Moon-hwan pour renforcer une équipe déjà bien fournie. Mais en cours d’année, alors que Kunimoto Takahiro était exclu pour une affaire extra sportive au moment où il montait en puissance, Jeonbuk n’a pas su réagir et attirer un remplaçant. Meilleur joueur de la saison en 2021, Hong Jeong-ho a connu de nombreux pépins physiques, laissant la défense aux mains de Ku Jae-ryeong, Yun Young-sung et Park Jin-seop. Si ce dernier a été plutôt intéressant, les deux autres ont été très souvent en difficulté. Blessé puis relégué sur le banc, Lee Yong a quitté l’équipe, Kim Moon-hwan l’a remplacé sans vraiment convaincre alors que Kim Jin-su, conservé à la fin de son prêt, a de nouveau fait une année pleine. Au milieu, Paik Seung-ho a été irréprochable alors que Maeng Seong-un a mis une bonne demi-saison à se mettre au niveau d’un club comme Jeonbuk pendant que Kim Bo-kyung et Lee Seung-gi n’ont été que l’ombre d’eux-mêmes et que Ryu Jae-moon n’est pas parvenu à confirmer son année 2021. Kim Jin-gyu a également mis du temps à s’acclimater et à se faire au jeu souhaité par son entraîneur et nous laisse sur notre faim. En attaque, Stanislav Iljutcenko et Gustavo ont été en grande difficulté et la direction a fait le choix de se séparer du premier nommé. Quant au Brésilien, il n’aura inscrit que huit buts cette année, bien loin des standards attendus. Preuve des difficultés de Gustavo sur le plan statistique, Cho Gue-sung, revenu du service militaire, a marqué quatre buts en seulement huit rencontres. Sur les ailes, Han Kyo-won et Song Min-kyu ont également été freiné par des pépins physiques et leur saison est sans relief. Finalement, seul Modou Barrow a été au niveau sur le plan offensif et s’est montré comme incontournable de cette équipe. Son retour de la Coupe d’Afrique des Nations aura fait le plus grand bien au club, ses fulgurances tout au long de l’année et son association avec Kim Jin-su sur le flanc droit également. L’unique satisfaction donc.
Nous le disions, les joueurs ne sont pas responsables malgré leur manque de grande forme. Alors qui ? Et bien les supporters l’ont désigné toute la saison par des actions coup de poing et des banderoles : Kim Sang-sik. L’entraîneur des Green Warriors a en effet atteint ses limites. Jamais Jeonbuk n’a montré autant de signes d’impuissance et de fébrilité défensivement. Pragmatique en 2021, Jeonbuk n’était plus qu’un amoncellement d’individualité qui ne comptait que sur un exploit pour s’imposer. Aucun collectif n’a été créé avec la sensation que chaque joueur était livré à lui-même. La direction a également été pointée du doigt par les supporters qui attendent donc l’intersaison de pied ferme. Certes, Jeonbuk a « sauvé » son année en atteignant les demi-finales de l’Asian Champions League et en remportant la FA Cup mais c’est loin, très loin d’être suffisant pour un club comme celui-ci. Il faudra renouveler l’effectif afin de relancer la machine. Malheureusement, selon les dernières rumeurs, Kim Sang-sik serait l’homme à la tête de ce nouveau projet. À moins de changer de fusil d’épaule, cela semble être une erreur de la part de la direction que les supporters n’accueilleront pas avec joie.
Au fond du classement en 2021, Pohang s’est repris cette année pour figurer de nouveau sur le podium et remporter le championnat des autres, de ceux qui ne sont pas de la même catégorie que les deux géants. Une performance à mettre au crédit de Kim Gi-dong qui a su relever la tête et celles de ses joueurs. Certes, les Steelers ont tremblé sur la fin, mais ils se sont aussi permis de faire trembler les Green Warriors en revenant au classement. Ne pas se qualifier pour l’Asian Champions League en 2021 n’a pas surchargé le calendrier ce qui a fait beaucoup de bien à Pohang qui s’est concentré sur le championnat. Et qui n’avait de toute manière pas l’effectif pour jouer deux grosses compétitions en simultané.
Nous l’avons dit, Kim Gi-dong a réussi à remettre son équipe sur les rails mais il s’est appuyé sur des hommes qui ont eux aussi repris des couleurs. Le premier d’entre eux est Sin Jin-ho, le capitaine des Steelers. Véritable métronome au milieu de terrain, il a été impérial toute l’année et aurait mérité d’être récompensé par la K League. En défense, Park Chan-yong et Alex Grant ont été également très solides dans l’axe. Le retour de Ha Chang-rae du service militaire a également permis de gérer correctement la fin de saison dans ce secteur. Les jeunes joueurs du club ont également été impeccables comme Lee Soo-bin qui a progressivement retrouvé son niveau, et Lee Seung-mo qui a pu redescendre d’un cran avec le retour de Heo Yong-jun au poste de n°9, qui a lui aussi réalisé une bonne saison mettant Moses Ogbu sur le banc jusqu’à son retour en Chine. Toujours dans le secteur offensif, Kim Gi-dong a pu compter sur plusieurs joueurs d’expérience comme Kim Seung-dae, Lim Sang-hyub, Wanderson, Jeong Jae-hee et Lee Gwang-hyeok. Cela a permis une rotation bienvenue et efficace sur une année comme celle-ci. À souligner également la très grosse saison du jeune Goh Young-joon en soutien de l’attaquant. Confirmation réussie. Finalement, là où Pohang a un peu tâtonné, et comme souvent, c’est au poste de gardien de but. Kang Hyeon-mu a de nouveau alterné bon et moins bon après sa blessure et Yun Pyeong-gook n’est pas parvenu à élever son niveau de jeu pour s’installer durablement entre les poteaux.
Pohang ne pourra que retirer du positif de cette saison. Mais une nouvelle fois, l’hiver sera déterminant pour 2023 puisque de nouveau, Pohang retrouvera l’Asian Champions League. Il faudra étoffer encore un peu l’effectif, surtout pour le poste de n°9. Mais les rumeurs annoncent déjà l’arrivée de Zeca, l’attaquant brésilien de Daegu, ce qui serait une bonne pioche. Il faudra également parvenir à conserver Kim Gi-dong qui est courtisé et de nombreux joueurs qui sont déjà annoncés sur le départ. POSCO, en situation délicate économiquement, résistera-t-il aux assauts financiers ? Rien n’est moins sûr.
À l’orée de la saison, Incheon visait le maintien avec pourquoi pas rêver du top 6. Rêve devenu réalité puisque les Durumi terminent à la quatrième place avec, en prime, la qualification pour l’Asian Champions League 2023 à la suite de la victoire de Jeonbuk en FA Cup. Une saison totalement réussie et qui sera difficile d’analyser négativement tant la surprise est parfaite. Jo Sung-hwan a pris la pleine mesure de son effectif et créé une formation solide défensivement (quatrième au classement des meilleures défenses) capable de se projeter rapidement vers l’avant. L’habituel plan de Jo Sung-hwan qui avait déjà eu des résultats avec Jeju par le passé. Certes, il a manqué un n°9 pour conclure les occasions sur la seconde partie de saison après le départ de Stefan Mugosa pour le Vissel Kobe et la blessure de Hernades, pour espérer atteindre un cran supplémentaire qui n’était finalement pas si loin.
Incheon a également pu compter sur les mauvaises formes de ses concurrents qui n’ont pas su répondre aux attentes. Preuves, Incheon n’a jamais quitté le top 5 cette saison tandis que d’autres équipes n’y ont jamais mis les pieds. Rayon satisfaction, Incheon a probablement trouvé son gardien but avec Kim Dong-heon qui semble avoir définitivement poussé Lee Tae-hui sur le banc. En défense, Harrison Delbridge a été impeccable dans le dispositif à trois cher à Jo Sung-hwan. Au milieu la paire Lee Myung-joo – Kim Do-hyeok a été solide, surtout pour le premier nommé qui s’est avéré être la recrue phare. Finalement, seul le secteur offensif a connu quelques dysfonctionnements. Stefan Mugosa parti, personne n’a pris la relève et Lee Yong-jae a été décevant alors que Elias Aguilar a été irrégulier et que Hong Si-hoo a traversé l’année sans coup d’éclat. Song Si-woo a bien fait du Song Si-woo en sortie de banc dans ses standards et c’est finalement Kim Bo-sub qui est le meilleur buteur du club avec seulement cinq réalisations. La blessure de Hernades a fait beaucoup de mal aux Durumi alors que le Brésilien avait inscrit quatre buts en huit matchs après son arrivée de Gyeongnam.
Quelle suite alors pour Incheon ? Sans doute une intersaison là aussi très mouvementée avec en perspective l’Asian Champions League. S’ils sortent des barrages, les Durumi auront fort à faire pour jouer trois compétitions en simultané. Il faudra donc renforcer l’effectif aussi bien offensivement que défensivement puisque l’arrière garde se fait vieillissante. Expérimentée mais âgée. Bref, il y aura du pain sur la planche pour ne pas se retrouver à jouer le maintien l’année prochaine en étant pollué par une compétition qui ne sera que du positif et pas un objectif.
Certes il n’y a rien de dramatique à finir cinquième d’une saison dense où trois équipes sur douze pouvaient rejoindre la K League 2. Mais quand il s’agit de Jeju, c’est une autre histoire. Après avoir terminé quatrième en 2021, l’objectif cette année était clairement annoncé : accrocher un ticket pour l’Asian Champions League et s’imposer comme la troisième force du championnat. En regardant au travers de ce prisme-là, la saison des Tangerines est manquée. Pourtant l’espoir était permis puisque Jeju a été second à plusieurs reprises et a toujours été dans la course au podium voir même à la quatrième place jusqu’à la fin. Mais l’irrégularité des hommes de Nam Ki-il leur a couté cher. Tout le monde le sait, les troisièmes saisons avec Nam Ki-il ne sont pas toujours les meilleures et une nouvelle fois, c’est le cas après avoir remporté la K League 2 en 2020 et terminé quatrième en 2021.
Malgré des arrivées en début d’année afin de renforcer et renouveler l’effectif pour casser la routine difficile imposée par Nam Ki-il, ce dernier a préféré compter sur ses hommes forts. Sauf dans les buts avec Kim Dong-jun qui a été le titulaire indiscutable, mais pas tout à fait impérial comme nous pouvions l’attendre. Au milieu, Choi Young-jun a répondu aux attentes pouvant également dépanner en défense centrale si besoin. Pour le reste des recrues, ce fut un peu plus compliqué. An Tae-hyun n’a pas existé et Lee Ji-sol n’a pas eu l’impact escompté, Koo Ja-cheol s’est blessé très rapidement tout comme Yoon Bit-garam, alors que Jonathan Ring et Kim Ju-kong ont été de bons joueurs de complément mais manquant de régularité dans leur performance. Finalement, ce sont les tauliers qui ont dû porter l’équipe : Ahn Hyeon-beom, Jeong Woo-jae, Kim Ho-kyu, Lee Chang-min, Gerso Fernandes ou encore Joo Min-kyu. Ce dernier, toujours autant prolifique terminant avec dix-sept buts, a néanmoins connu quelques gênes physiques préjudiciables à Jeju dans les derniers instants. Nam Ki-il a donc tiré sur la corde en utilisant les mêmes joueurs et a atteint la limite de son effectif. Mais petite satisfaction néanmoins, Kim Bong-soo a confirmé son année 2021 et reste comme un bon espoir pour les années à venir.
Jeju a manqué l’Asian Champions League et va forcément vouloir atteindre cet objectif en 2023. Nam Ki-il a été prolongé, à tort ou à raison, l’avenir le dira. Mais il faudra absolument que les joueurs qui arrivent au club se mettent au diapason de l’entraîneur afin d’apporter ce vent de fraîcheur dont le club à grandement besoin. Il faudra aussi trouver une alternative à Joo Min-kyu qui ne pourra pas continuer d’enchaîner indéfiniment et qui n’a, à ce jour, pas de remplaçant. Il faudra aussi surveiller les départs pour service militaire et notamment celui de Lee Chang-min dont l’absence sera un véritable coup dur. Bref, comme les autres, Jeju aura une intersaison délicate à négocier pour tenter d’atteindre son objectif majeur.
Il n’aura donc fallu qu’une saison à Choi Yong-soo pour faire parler sa magie. Après avoir sauvé le club en 2021, il lui permet de retrouver le top 6. Alors oui, ce fut difficile avec une grosse période de doute où Gangwon était englué dans le fond du classement avant d’accélérer après la trêve estivale. À tel point, que Gangwon s’est laissé le droit de croire à la quatrième place mais a été un petit peu trop court. Une saison à mettre au crédit de Choi Yong-soo et de son fameux 3-4-3 qui a ronronné avant de parfaitement fonctionner une fois tous les joueurs bien intégrés.
Choi Yong-soo a ainsi pu compter sur un duo d’attaquants qui aura fait très mal à de nombreuses équipes : Kim Dae-won et Yang Hyun-jun. Si le premier était déjà connu et a retrouvé son niveau cette année, le second est une demi-trouvaille puisqu’il s’était révélé en fin de saison dernière au moment de l’arrivée de Choi Yong-soo. Cette année, il a véritablement explosé et, naturellement, a reçu le titre de meilleur jeune joueur de la saison. À seulement 20 ans, il a été sélectionné pour le All Star Game face à Tottenham où il s’est fait remarquer et a été appelé par Paulo Bento pour préparer le Mondial, sans toutefois connaître sa première sélection. Il faut dire que le garçon est très agréable à voir jouer, à l’aise techniquement, vif et très dribbleur. Bref le football. Intraitables sur les flancs, ces deux garçons n’ont malheureusement pas été soutenus puisque Gangwon n’a pas encore trouvé son n°9. Que ce soit Lee Jeong-hyeop ou Balsa Sekulic, arrivé en cours de saison, le rendement a été insuffisant. La lourde blessure précoce de Dino Islamovic a été un vrai coup dur. Il faudra hausser le niveau à ce poste-là pour que Gangwon puisse viser plus haut. Gangwon a également réussi cette saison sans Han Kook-young, blessé, alors qu’il était attendu comme le pilier de l’équipe dans le cœur du jeu. En son absence, le duo Seo Min-woo - Kim Dong-hyun a été très bon et le deuxième a même connu ses premières minutes internationales. Arrivé en mars, le jeune Suédois Kevin Hoog-Jansson aura mis du temps à se mettre au niveau mais a été une bonne solution dans la rotation. Enfin, en défense, Gangwon n’avait pas souhaité se renforcer et a continué de croire en son trio Rim Chang-woo – Kim Young-bin – Yun Suk-young qui a été plutôt solide. Surtout, Yu Sang-hun a été bon dans les buts et ça change beaucoup de chose. À noter aussi la belle saison du jeune Kim Jin-ho sur son flanc droit pour sa première année professionnelle.
Gangwon a donc réussi sa saison et aurait pu viser plus haut sans une période délicate à gérer. L’effectif n’a par exemple rien à envier à celui d’Incheon qui termine juste devant. Gangwon a aussi profité des manquements des clubs du Final B. Mais pour viser plus haut il faudra se renforcer surtout devant mais également espérer que les meilleurs éléments ne soient pas courtisés et ne quittent le club à l’image de Yang Hyun-jun, déjà lié à l’Europe. Quoi qu’il en soit, Gangwon semble bien parti pour de nouveau jouer une place en Asian Champions League, l’objectif depuis plusieurs années désormais.
En 2021, le Suwon FC avait raté son début de saison et la cause pouvait s’expliquer par le changement complet de l’effectif et donc le besoin pour Kim Do-kyun de trouver la bonne formule avant de se relever et d’aller chercher le top 6. Mais en 2022, difficile de comprendre ce début de saison catastrophique puisque Kim Do-kyun n’avait pas une équipe métamorphosée. Suwon FC est un diesel qui a finalement eu du mal à s’emballer véritablement cette saison la faute à une défense en délicatesse et une attaque en manque de deux éléments clés.
Défensivement, le Suwon FC a encaissé beaucoup trop de buts avec un total de soixante-trois buts encaissés, deuxième moins bon bilan de la ligue. Impossible de pouvoir jouer les avant-postes avec une statistique pareil même si une présence dans le top 6 ne s’est jouée à pas grand-chose. Kim Do-kyun a beaucoup tâtonné dans ce secteur que ce soit au poste de gardien de but qui est finalement revenu à Park Bae-jong ou en défense centrale pour accompagner Shin Se-gye avec Lachlan Jackson ou Kim Dong-woo. Puis sur les ailes avec Park Min-gyu à gauche Park Joo-ho ainsi que Jeong Dong-ho et Lee Yong, venu renforcer ce secteur au cours de l’été, à droite. Difficile de se stabiliser. Au milieu, le départ de Lee Yeong-jae a été parfaitement remplacé par Lee Seung-woo qui était attendu et qui a démontré que la K League était un championnat qu’il pouvait dominer malgré un léger temps d’adaptation. Finalement, le gros coup dur pour Suwon FC furent les blessures de Murilo et de Lars Veldwijk qui n’ont pas connu le même rendement que la saison précédente et dont les absences ont participé à ce début de saison poussif. Kim Hyun, venu pour entrer dans la rotation, s’est donc retrouvé à jouer un rôle majeur au poste de n°9. Une mission qu’il a remplie avec succès mais qui n’est pas amenée à se répéter. Finalement, même si Suwon FC reste une équipe très agréable à voir jouer et très offensive, troisième meilleure attaque du championnat, le début de saison difficile et la défense en manque de sérénité auront eu raison des espoirs de qualification en Asian Champions League.
Assuré de rester sur le banc pour la saison prochaine, Kim Do-kyun va devoir travailler à remettre toute son équipe d’aplomb physiquement et surtout chercher à trouver un onze de départ stable. Pourquoi pas également revoir certains postes pour éviter la même déconvenue, notamment en défense. Sur le plan offensif, il faudra probablement trouver un remplaçant à Lee Seung-woo qui attire de nouveau le regard des équipes européennes après seulement une saison pleine dans toute sa carrière.
L’une des grandes déceptions de la saison 2022 se trouve du côté de Daegu. Toujours en progression depuis son arrivée en K League 1, Daegu avait réussi à terminer troisième l’an dernier et s’imposer comme une valeur sure du haut du tableau. Avec Alexandre Gama sur le banc, il était accepté un temps d’adaptation avant de voir Daegu carburer. Sauf que Daegu n’a jamais carburé et Alexandre Gama a quitté l’équipe en août au moment où le club ne parvenait pas à se sortir de la zone de relégation. C’est finalement Choi Won-kwon qui a réussi à sortir les Sky Blues d’une mauvaise passe et de sauver le club.
Alexandre Gama était venu avec des idées de jeu mais qui se sont vite limitées à faire confiance aux mauvais hommes. Cesinha, le chef d’orchestre de cette équipe a vu son rôle évoluer pour être plus offensif aux côtés d’Edgar puis de Zeca. Le jeu a été confié à Bruno Lamas mais sans grand succès avant que Daniel Penha ne tente de prendre le relais. Choi Won-kwon à peine arrivé, Cesinha a retrouvé son rôle de leader et Daegu a de nouveau commencé à obtenir des résultats. Preuve, le garçon a inscrit la moitié de ses buts une fois le départ d’Alexandre Gama, c’est-à-dire en onze rencontres. Autre épine dans le pied de Daegu, la grave blessure d’Edgar très tôt dans la saison qu’il a fallu remplacer par Zeca qui lui aussi n’a pas connu une saison bien heureuse offensivement dans un contexte difficile. Dans ce marasme c’est finalement Go Jae-hyeon qui a réalisé une saison exceptionnelle en terminant meilleur buteur du club et le jeune joueur s’est permis d’enfiler la cape de héros à plusieurs reprises. Daegu a également souffert de jouer de nouveau Asian Champions League et K League avec les nombreux départs par rapport à l’année précédente. Surtout que les recrues, mis à part Hong Chul et Oh Seung-hoon qui ont fait le travail sans plus, n’ont pas été à la hauteur comme en témoigne la faible présence de Lee Tae-hui sur le terrain alors que Suzuki Keita n’a pas été transcendant. Lee Jin-yong, révélation en 2021 a aussi connu une saison compliquée à l’image du club. Seul Hwang Jae-won, dans son couloir droit, a crevé l’écran.
La saison de Daegu a donc été très compliquée et s’annonce comme une erreur de parcours. Les joueurs ont tous été en dessous de leur niveau habituel dans la lignée de l’échec qu’a représenté la venue d’Alexandre Gama. Il faudra donc tout remettre à plat cet hiver pour revoir l’intégralité de l’effectif pour là aussi apporter du sang neuf tout en conservant les éléments forts qui ont retrouvé des couleurs sur la fin. Choi Won-kwon, intérimaire sans licence AFC, a été confirmé comme entraîneur principal puisqu’il suivra la formation nécessaire. 2023 sera donc pour lui son premier grand défi.
Les saisons s’enchaînent et se ressemblent pour le club de la capitale. Au regard des investissements réalisés à l’hiver 2021/22, la saison 2022 du club est un échec cuisant et retentissant. Aucun joueur majeur de l’équipe n’a été au niveau tout comme l’entraîneur, Ahn Ik-soo, qui n’a pas su réagir alors que son équipe s’enfonçait et que le maintien n’a été assuré que lors du dernier match. Certes Seoul faisait bien circuler le ballon, combinait correctement mais n’avait aucune assise défensive et aucune finition avec des joueurs qui manquaient constamment leur dernier geste. L’implication des joueurs, qui ne semblaient pas vouloir faire d’effort, a également été pointée du doigt par les supporters.
Le club a souffert des nombreuses blessures comme celles de Ki Sung-yueng, Go Yo-han ou d’Osmar puis celle de Lee Han-beom, révélation du club en défense centrale, Ji Dong-won ou encore Na Sang-ho. Le club a également souffert de la saison en dent de scie de Yang Han-been dans les buts dont la mise sur le banc n’a pas eu l’impact escompté. Lee Sang-min, Kim Jin-ya, Yoon Jong-gyu et Lee Tae-seok qui ont été les défenseurs les plus utilisés n’ont pas été bons et ont régulièrement fait des fautes d’inattention qui ont coûté cher. Kim Ju-song, revenu du service militaire, n’a pas eu à forcer pour se retrouver titulaire. C’est dire l’état dans lequel le FC Seoul se trouvait. Au milieu, Ki Sung-yueng a joué par intermittence alors que Alexander Palocevic est toujours perdu dans le dispositif de Ahn Ik-soo et donc n’apporte pas ce qu’il doit apporter. Le recrutement d’Ogawa Keita en cours d’année est une énigme et puisque le garçon n’a strictement rien apporté alors que Jung Hyun-cheol, de retour du service militaire, a lui aussi réussi à reprendre rapidement une place de titulaire. En attaque, Han Seung-gyu a disparu aussi vite qu’il est arrivé alors que Na Sang-go n’a strictement rien apporté à son équipe faisant constamment le mauvais choix. Park Dong-jin a été vu comme le n°9 de l’équipe mais n’est pas au niveau et l’arrivée de Stanislav Iljutcenko a fait du bien au club même s’il a lui aussi connu des difficultés d’adaptation au système de Ahn Ik-soo. Finalement, Cho Young-wook était le joueur qui correspondait le mieux à ce que demandait l’entraîneur au n°9 mais il a été constamment baladé sur le front d’attaque sans s’installer dans un rôle définitif. Kang Seong-jin, révélation sur son côté droit à seulement dix-neuf ans, a lui été sanctionné constamment par son entraîneur quand le match ne tournait pas en faveur du FC Seoul alors qu’il n’était pas le moins bon sur le terrain, loin de là.
Bref, la saison du FC Seoul est une catastrophe. La finale de FA Cup, perdue face à Jeonbuk avec encore et toujours les mêmes maux, n’est que l’arbre qui masque la forêt. Il n’y a aucun positif à retirer de cette saison et la direction doit de nouveau en tirer les conséquences, cette fois-ci les bonnes si possible. Bon en fin d’année dernière, Ahn Ik-soo n’a pas réussi à poursuivre sur une saison complète et a manqué d’envoyer le club en K League 2 par des choix étranges. La qualité de l’effectif est là, mais il n’y a pas d’équipe, pas de jeu suffisamment efficace et tranchant et encore moins de défenseurs sereins. Si rien ne bouge à cette intersaison, l’année prochaine s’annonce très compliquée.
Beaucoup d’attentes étaient placées en Suwon Bluewings en début de saison au regard du recrutement réalisé et du jeu proposé pendant une grande partie de l’année 2021. Mais les craintes apparues en fin d’année dernière se sont poursuivies en 2022 et Park Kun-ha ne sera jamais parvenu à recréer son collectif qui faisait tant de mal aux adversaires. Après neuf rencontres, les Bluewings n’avaient remporté qu’une seule rencontre, le derby de Suwon. Une situation intenable qui a poussé Park Kun-ha au départ. La direction est alors allée chercher Lee Byung-keun, qui avait quitté Daegu à l’hiver mais qui, malgré une troisième place obtenue en 2021, n’avait pas fait étalage de grandes capacités. Un remplacement qui n’a pas fait de miracle puisque Suwon n’a jamais réussi à se sortir de la zone de relégation, atteignant la huitième place à son meilleur. Lee Byung-keun avait même demandé à démissionner mais ses dirigeants ont refusé. Finalement, il est resté et Suwon s’est sauvé lors des barrages face à Anyang en toute fin de prolongation.
Une nouvelle année compliquée donc pour les Bluewings qui n’auront pas de nombreuses satisfactions à tirer de cette saison 2022. Le meilleur joueur de l’effectif aura été Lee Ki-je, le latéral gauche international. En défense centrale, Dave Bulthuis aura montré quelques signes de nervosité qui ne lui étaient pas familiers à Ulsan. De l’autre côté, Kim Tae-hwan a continué sur sa lancé mais a souvent été baladé entre attaque et défense. Au milieu, Jeong Seung-won a été trop irrégulier toute l’année sans réellement trouver sa place alors que sa saison était largement scrutée à l’approche de la Coupe du Monde tandis qu’Elvis Saric n’aura pas eu l’impact escompté dans l’organisation du jeu. Kang Hyun-muk est lui aussi passé à côté de sa saison où il se devait de confirmer. Finalement, celui qui ressort de ce milieu de terrain c’est Lee Jong-sung, rapatrié de Seongnam en milieu d’année. Il est venu mettre de l’impact au milieu de terrain pour essayer de stabiliser les Bluewings. Un bien fou pour Lee Byung-keun. En attaque, Sebastian Gronning n’aura rien apporté jusqu’à son départ à la fin de l’été (aucun but inscrit) alors que An Byung-jun a été décisif lors des barrages mais a connu une période d’adaptation délicate. C’est le jeune duo Jeon Jin-woo (vingt-trois ans) et Oh Hyeon-gyu (vingt-et-un ans) qui a tenu la maison offensivement. Le premier a enfin pu enchaîner les matchs tandis que le second a été inarrêtable en fin d’année. Une période faste qui lui a ouvert les portes de la sélection afin de préparer la Coupe du Monde. Ryu Seung-woo n’aura pas été exceptionnel mais aura enfin enchaîné des matchs et apporté du soutien en attaque. Un premier pas pour lui dont la carrière était dans une impasse et qui entera de poursuivre sur sa lancée et pourquoi pas monter en puissance. À souligner également les dix-neuf matchs de Yeom Gi-hoon qui, à trente-neuf ans, repousse encore sa retraire pour revenir l’année prochaine.
Les Bluewings ont eu chaud, très chaud. Mais ils s’en sortent encore une fois. Que faire alors à l’intersaison ? Peut-être changer d’entraîneur puisque Lee Byung-keun a déjà voulu quitter l’équipe et n’est probablement pas dans le meilleur état d’esprit pour attaquer 2023. Il faudra également encore et toujours renforcer l’effectif même si la base offensive est là, il manque de la qualité au milieu de terrain. Là aussi beaucoup de travail pour retrouver le standing tant attendu par les supporters.
C’est rare pour être souligné mais cette saison, Kim Tae-wan n’est pas parvenu à faire jouer son équipe. Même si le début de saison était prometteur, la machine s’est très vite enrayée pour finalement s’écrouler. Les départs après l’été auront eu raison des militaires qui n’avaient plus de qualité suffisante dans leur effectif pour redresser la barre. La lourde défaite subie face à Daejeon en barrages en est le parfait exemple. Gimcheon Sangmu retrouvera la K League 2 l’an prochain et Kim Tae-wan devra de nouveau tout reprendre depuis le début avec de nouveaux joueurs qui viendront effectuer leur service militaire.
Pourtant l’effectif de Gimcheon cette année était assez solide avec Gu Sung-yun était dans les buts, le duo international Jung Seung-hyun – Park Ji-soo en défense centrale accompagné par Ha Chang-rae, Lee Yeong-jae et Kwon Chang-hoon au milieu et Cho Gue-sung en attaque. Ce dernier a même été très bon avant de revenir à Jeonbuk où il a décroché le titre de meilleur buteur de K League. Mais finalement, mis à part Cho Gue-sung, aucun n’a eu le niveau de jeu attendu étant globalement correct sans plus. Les remplaçants n’ont pas réussi à venir bousculer la hiérarchie à l’image d’un Kim Ji-hyun complètement en perdition depuis son départ de Gangwon en 2021.
Pas grand-chose à dire pour les militaires, la saison a été très délicate et Kim Tae-wan est probablement arrivé au terme de son travail avec cette équipe très difficile à entraîner. Les arrivées n’ont pas été à la hauteur des nombreux départs sur l’année 2022 (avant et pendant la saison). Une donnée que personne ne maîtrise réellement et qui risque de se poursuivre puisqu’une génération a remporté l’or aux Jeux asiatiques en 2018. L’année 2023 ne s’annonce donc pas forcément meilleure avec déjà des départs conséquents alors que les premières rumeurs ne laissent pas présager des renforts prestigieux. Ainsi va la vie de ce club si spécial.
S’il y a bien une équipe qui a passé la saison 2022 comme une âme en peine, il s’agit bien de Seongnam. C’est simple, dès le début de la saison le club a plongé dans la zone rouge sans jamais en sortir. Dès la cinquième journée, les Magpies se sont installés à la dernière place du classement et y sont restés jusqu’au bout. Sans que la direction ne réagisse puisqu’elle a refusé la démission de Kim Nam-il jusqu’en août. Une fois acceptée, il était trop tard, bien trop tard. Chung Kyung-ho, qui a pris le relais, n’a rien pu faire même si la fin de saison a été un peu plus positive que le reste de l’année. En plus de ce marasme sportif, Seongnam a été secoué par une affaire politique puisque le maire de la ville a laissé entendre que le club serait vendu ou disparaitrait tout simplement. Quand rien ne va...
Que dire également des joueurs ? Fejsal Mulic a connu un traitement particulier puisqu’habitué au passage sur le banc très régulièrement, lui le meilleur buteur de l’équipe. Manuel Palacios arrivé un petit peu après le début de l’année a de nouveau montré toutes ses limites. Kim Min-heyok, débarqué de Jeonbuk pour solidifier le secteur défensif n’aura pas existé de la saison alors que tous les regards étaient tournés vers un jeune joueur de dix-sept ans, Kim Ji-soo, qui aura été la révélation de la saison. Milos Raickovic, arrivé à l’été, aura été un bon atout pour le milieu de terrain où son association avec Kim Min-hyeok aura montré de belles choses par intermittence. Enfin dans les buts, le vétéran Kim Young-kwang aura sauvé son équipe à mainte reprise mais les miracles ne sont pas hebdomadaires.
Une saison à oublier pour Seongnam et une grande remise en question à faire pour espérer revenir en K League 1 en 2024. Prendre exemple sur Gwangju pourrait être une bonne idée mais l’état du club est tellement catastrophique que l’avenir s’annonce plus sombre qu’autre chose pour un géant du football sud-coréen.
Au poste de gardien de but, sans surprise Jo Hyeon-woo (Ulsan) est de loin le meilleur portier du championnat malgré la concurrence qui commence à pointer le bout de son nez. En défense, Kim Jin-su (Jeonbuk) et Kim Tae-hwan (Ulsan) ont réalisé tous les deux une saison solide à leur poste. En charnière, Kim Young-gwon (Ulsan) a été le patron attendu alors que Harrison Delbridge (Incheon) a été très précieux pour son équipe. Au milieu, le duo Paik Seung-ho (Jeonbuk) – Shin Jin-ho (Pohang) se détache dans le cœur du jeu alors que Valeri Qazaishvili (Ulsan) est incontournable pour organiser le jeu offensif. Sur les côtés, deux dynamiteurs avec Modou Barrow (Jeonbuk) et Um Won-sang (Ulsan) pour accompagner le meilleur buteur de la saison, Cho Gue-sung (Gimcheon puis Jeonbuk). Le tout entraîné par Hong Myung-bo (Ulsan) qui a guidé son équipe au titre après plusieurs années d’échec.
La règle des joueurs de moins de vingt-deux ans étant imposée à tous les clubs de K League, il était normal de proposer une équipe type des jeunes joueurs. Bien évidemment certains choix ont été faits par défaut, comme celle de Kim Jeong-hoon (Gimcheon) dans les buts puisque rares sont les gardiens de moins de vingt-deux ans à avoir eu du temps de jeu. Il est celui qui en a eu le plus. En défense, Lee Tae-seok (Seoul) occupe l’aile gauche faute de concurrence alors que Hwang Jae-won (Daegu) occupe l’aile droite après une saison pleine. Dans l’axe, deux révélations qui auront joué qu’une demi-saison avec Kim Ji-soo (Seongnam) et Lee Han-beom (Seoul). Au milieu, un duo composé de Seo Min-woo (Gangwon) et Lee Soo-bin (Pohang). Sur les flancs de l’attaque, Yang Hyun-jun (Gangwon), meilleur jeune de la saison occupe naturellement le flanc droit alors que Kang Seong-jin (Seoul) est délocalisé à gauche. En soutien de l’attaquant, Goh Young-jun (Pohang) vient épauler un Oh Hyeon-gyu (Suwon Bluewings) auteur d’une fin d’année canon.
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