Julien Bée : “L’institution ne mourra jamais. Ton histoire ne mourra jamais, ton club jouera en R1, peut-être, mais ton histoire, elle sera toujours là” | OneFootball

“Ce que je veux te dire, la notion, c’est que l’institution ne mourra jamais. Ton histoire ne mourra jamais, ton club jouera en R1, peut-être, mais ton histoire, elle sera toujours là. Bastia, ils sont allés en N3, ils sont revenus aujourd’hui en Ligue 2, ils sont toujours là, leur histoire n’est pas morte, Furiani est toujours là. Strasbourg, pareil, ils sont en Ligue 1, ils font partie du City Group. On peut le faire, je veux dire, on peut revenir. Je parle avec des collègues notamment de la radio qui ont vécu au Mans, etc, et qui ont vécu ce que vit le Mans FC. Ils l’ont mis en N3, et ça fait 6 ans que ça végète, et maintenant, ils sont en National, et ils se battent pour essayer d’aller en Ligue 2. Ils n’iront pas en Ligue 2 l’année prochaine, mais voilà, mais ça fait 6 ans, 6 ans, c’est énorme, c’est énorme. J’imagine les Girondins de Bordeaux, là, 6 ans… Déjà, ça fait 3 ans qu’on est en Ligue 2, bientôt, et on a envie de se tirer une balle…”

“Le Stade de Reims a capitalisé sur leur histoire. Ils ont un musée, ils ont tout ce qui a fait leur histoire. On est une grande institution mais Reims était également une grande institution. Ils ont joué des finales de Coupe d’Europe, de Ligue des Champions le Stade Rémois. Ils ont eu un Ballon d’Or notamment, Raymond Kopa. C’est une énorme institution aussi le Stade de Reims, et pour nous, notre image et ceux qui ont mon âge et qui sont quarantenaires, le Stade de Reims est une bonne petite équipe. Mais pourtant non, c’est une énorme équipe, c’est une énorme institution. On renaîtra de nos cendres quoi qu’il arrive. Mais c’est vrai que ça fait mal au cœur. Je plains ceux qui ont 18 ans et qui n’ont connu que le marasme qu’on vit en ce moment. Quand on avait leur âge, qu’on avait 18 ans… J’ai vécu 1999 quand on gagne le titre et qu’on est en pleine nuit à Lescure. Les joueurs reviennent après le match du Paris-Saint-Germain qu’on gagne… On a le trophée de champion de France le lendemain.. On a vécu ça ! En 2009 on était 80 000 Place des Quinconces et on a explosé sur le but de Gouffran (à Caen). Tout ça, ils ne l’ont pas vécu, ils ne savent pas quand on leur dit ça. C’est très loin pour eux. J’ai un énorme respect pour ces gens-là.”

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