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Lucarne Opposée

·14 juin 2021

Journal de la Copa América

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Au lendemain des victoires du Brésil et de la Colombie, place à Argentine-Chili et Paraguay-Bolivie. Les dernières actus de la Copa América et présentation des matchs du soir.

Le guide de la compétition

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La CONMEBOL se justifie. Il y avait déjà eu le petit jeu des questions réponses, à quelques heures du coup d’envoi, la CONMEBOL a de nouveau jugé nécessaire de défendre sa compétition en publiant une lettre ouverte. Dans celle-ci l’instance suprême du football sud-américain rappelle qu’elle est « pleinement consciente de la situation que traverse le continent », mais « reconnait l’importance du football dans la culture sud-américaine et son rôle dans la santé physique, mentale et spirituelle de la population depuis le début de la pandémie ». Si l’instance réaffirme l’efficacité de ses protocoles « plus de 99% des dizaines de milliers de tests de dépistage au coronavirus ont été négatifs », elle juge bon d’ajouter que « la CONMEBOL est également la seule confédération au monde à procéder à une vaccination massive des joueurs, techniciens, arbitres et assistants » - ce qui est faux puisque nombreuses sélections ne sont pas vaccinées pour disputer la Copa América. En revanche, elle rappelle à juste titre que le Brésil accueille d’autres compétitions qui se déroulent encore en tant de pandémie mais explique que la décision d’y organiser l’édition 2021 n’a pas été « capricieuse ni improvisée » puisque l’on apprend désormais que c’est une décision prise en accord avec le « protocole de la Direction des compétitions de sélections » qui « prescrit le lieu du tournoi précédent comme première alternative ».


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Le sponsor de la discorde. Vous l’avez sans doute noté durant les retransmissions, mais un sponsor bien particulier s’est glissé sur les panneaux d’affichage lors des rencontres : Sinovac. Il s’agit tout simplement du vaccin chinois contre la COVID-19, gracieusement offert par la Chine à la CONMEBOL qui n’a donc semble-t-il rien trouvé de mieux que de le promouvoir au grand jour lors d’une compétition qui se tient dans un pays où même pas 11% de la population est vaccinée et où plus de mille personnes sont décédées hier du virus. Rappelons enfin que ledit Sinovac devait être inoculé aux joueurs de la sélection avant que l’on s’aperçoive que pour bon nombre d’entre eux, dont les Brésiliens, il était trop tard pour le faire…

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Quatre cas en Bolivie. Pendant que tous les protocoles sont respectés et que la vaccination a été efficace, après les douze joueurs vénézuéliens, c’est au tour de la Bolivie de subir des cas positifs au sein de son effectif. Trois joueurs et un membre du staff sont ainsi à l’isolement. Leur identité ? Marcelo Martins, Henry Vaca et Luis Haquin. Soit trois cadres dont le meilleur buteur de l’histoire. Pour le moment, aucune annonce de remplacement n’a été faite.

Neymar se rapproche de Pelé. Sur le terrain, en marquant le deuxième but de la victoire face au Venezuela, Neymar a inscrit son 67e but en sélection. Une marque qui le place à dix longueurs de Pelé d’après les chiffres de la FIFA. Une marque plus lointaine si l’on prend en compte l’ensemble des rencontres disputées par le Roi avec la Seleção (lire Les mille (et quelques) buts de Pelé)

+100. La victoire du Brésil face au Venezuela n’a pas seulement parfaitement lancé la compétition de la Seleção mais aussi fait passer un nouveau cap. Le succès des hommes de Tite porte ainsi le bilan à 119 buts en cinquante-cinq rencontres pour seulement dix-neuf encaissés. Soit, une différence de +100. Rappelons que les statistiques de Tite en Seleção sont folles : 41 victoires, 10 nuls, 4 défaites. Le Brésil a gardé ses cages inviolées lors de 39 des 55 matchs qu’il a disputés…

Tábarez se confie. L'Uruguay continue sa préparation physique au Complejo Celeste avec un effectif au complet, sans aucun blessé pour le moment. Le Maestro en a profité pour donner un entretien à El País espagnol, un entretien de très bonne facture. Il en profite pour revenir sur le Baby fútbol : « pour nous, le plus important est la formation des individus. Le pourcentage de gamins uruguayens qui pourra jouer en Europe par rapport au nombre total de jeunes footballeurs est de 0,14%. Cette statistique est la première chose qu'on communique aux jeunes quand ils arrivent en sélection à 13 ans », ou encore sur la garra « Il me semble que cette expression peut apporter certaines confusions […] Quand on va sur un terrain avec l'obligation d'être champion et que l'on n'y arrive pas en jouant au football, l'impuissance peut ne pas avoir de frein et on peut confondre tout donner sur le terrain avec être violent et agresser. Et, parfois, nous avons confondu les deux ». Il revient pour finir sur les objectifs de l'Uruguay « Je n'aime pas anticiper les résultats parce que cela peut être mal-interpréter. L'objectif ? Faire ce que l'Uruguay sait faire, parce que les joueurs sont plus ou moins les mêmes. On ne peut pas savoir comment les joueurs vont être affecté par la réalité que nous avons vécu avec la pandémie ».

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« C’est l’heure, c’est l’heure ». Ainsi titre Olé à l’occasion du coup d’envoi de la compétition pour la sélection argentine. Au programme, une interview de Messi qui explique que pour sa génération, « l’heure est venue de frapper un grand coup ». Plus que l’heure, on serait tenté de lui dire qu’il serait temps : cette sixième Copa América pour la Pulga pourrait être sa dernière avec l’Albiceleste.

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Argentine – Chili, 23 heures

Affiche des finales 2015 et 2016, match animé pour la troisième place en 2019, un Argentine – Chili n’est jamais un match comme les autres. Ajouté à cela que les deux formations se sont neutralisées il y a une dizaine de jours en éliminatoires pour la Coupe du Monde, et vous tenez les ingrédients d’un vrai grand match qui, on l’espère va véritablement lancer la compétition. Une Argentine qui arrive avec quatre gardiens, dont Franco Armani positif mais autorisé et qui pourrait retrouver sa place dans les buts (soyons fous) mais qui sera privée de l’excellent Cristian Romero, blessé. Pour le reste, Lionel Scaloni n’a aucune raison de changer, on devrait retrouver la même animation avec notamment le trio Paredes-De Paul-Lo Celso au milieu et le duo Messi-Lautaro devant.

Côté Chili, un retour et une grosse absence. Le retour du Rey Arturo, absent des deux matchs éliminatoires, l’absence du goleador Alexis Sánchez blessé. Une absence de taille et une possible réorganisation a prévoir pour Martín Lasarte à l’occasion de son troisième match officiel. Il semblerait donc que la Roja évolue en 4-1-4-1, laissant Edu Vargas seul en pointe mais un milieu qui assemble également parfaitement talent technique et impact physique, ce qui laisse entrevoir un duel au sommet.

Côté chiffres, sachez que l’Argentine est invaincue lors de ses vingt-huit matchs de Copa América face au Chili (les deux finales perdues le furent aux tirs au but) alors que le Chili a décroché une place en quarts de l’épreuve lors de sept des huit dernières éditions.

Compos probables

Argentine : Emiliano Martínez / Franco Armani ; Gonzalo Montiel, Lucas Martínez Quarta, Nicolás Otamendi, Nicolás Tagliafico; Rodrigo De Paul, Leandro Paredes, Giovani Lo Celso, N. González ; Lionel Messi, Lautaro Martínez.

Chili : Claudio Bravo ; Mauricio Isla, Gary Medel, Francisco Sierralta, Eugenio Mena ; Erick Pulgar ; Charles Aránguiz, Arturo Vidal, César Pinares, Jean Meneses ; Eduardo Vargas.

Paraguay – Bolivie, 2 heures

Caractère et rébellion. Tels sont les deux mots clés prononcés par Eduardo Berizzo, sixième entraîneur argentin consécutif à la tête du Paraguay en Copa América, à la veille des débuts de la sélection paraguayenne face au petit poucet du groupe, la Bolivie. Après avoir durement bataillé et surtout cherché à défendre face au Brésil et à l’Uruguay, Toto Berizzo devrait armer une formation plus offensive à l’heure d’affronter l’adversaire le plus abordable. S’il a reconnu « une grande fatigue » au sein de son effectif, le sélectionneur guaraní a aussi cherché à rappeler à ses troupes les dangers des phases arrêtées face à la Verde, qu’elles soient offensives ou défensives, la Bolivie pouvant « faire mal en contre ». Choix plus offensif signifie donc retour au 4-3-3 avec un trio d’attaque composé de deux fusées Miguel Almirón et Ángel Romero ainsi que d’un pivot nommé Gabriel Ávalos.

Mais la Bolivie n’est pas un grand souvenir pour la bande à Berizzo, accrochée à Asunción en éliminatoires. Une Bolivie qui a pris quatre points sur les deux dernières journées d’éliminatoires et fait le plein de confiance, le miracle de Santiago ne devant pas éclipser l’excellent prestation face au Venezuela. César Farías, qui dirige pour sa deuxième Copa América après avoir conduit le Venezuela à une historique quatrième place en 2011, devrait donc s’appuyer sur la formule qui fonctionne, ce 4-5-1 qui laisse peu d’espaces et permet de frapper rapidement. Malheureusement touché par l’absence d’un jouer par ligne et surtout celui de son goleador historique, le sélectionneur de la Verde devrait donc procéder à quelques légères retouches et l’on devrait voir Gilbert Álvarez en pointe à la place de Marcelo Martins.

Du côté des chiffres, le quart de finaliste 2019, éliminé aux tirs au but face au futur champion, a gagné sept des dix affrontements face à la Bolivie en Copa América (deux nuls et une défaite). Mais le Paraguay n’a plus gagné le moindre de ses onze derniers matchs dans l’épreuve, le dernier succès étant une victoire 1-0 face à la Jamaïque en 2015.

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