JO 2024 : Kenza Dali (ex-LOSC) décisive, les Bleues de Hervé Renard ont eu très chaud, mais ça passe ! | OneFootball

L’équipe de France féminine a montré deux visages lors de son entrée en lice aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Le premier conquérant et dévastateur, le second apeuré et timoré. Les Bleues s’en sortent finalement dans la douleur (3-2) contre la Colombie.

Il fallait être là pour y croire, mais l’équipe de France féminine aime jouer avec la peur, même lors des plus grands soirs. Elle a été capable de mener de trois buts à la pause grâce à des réalisations de Kenza Dali, l’ancienne Lilloise, et Marie-Antoinette Katoto, sans pour autant se mettre à l’abri. Ces vestiaires, il aurait fallu les quitter, mais ses joueuses ne l’ont jamais fait, concédant la réduction du score par deux fois en vingt minutes. La victoire (3-2) s’est alors arrachée sur le fil.

Ce fil, pour ne pas le perdre, il a fallu compter sur une première période de jeu léché. Conquérante à domicile, l’équipe de France a longtemps régalé. Dès la 6e minute, Katoto profitait d’une erreur dans la défense colombienne pour ouvrir la marque. Cette première réalisation donnait alors une confiance certaine à tout un groupe, porté par un élan indomptable. Sous l’eau, la Colombie encaissait un second but une dizaine de minutes plus tard, but signé Kenza Dali (18′). Si le poteau de Ramirez (20′) pouvait calmer les ardeurs tricolores, c’était sans compter sur Katoto qui marquait la troisième réalisation française juste avant la pause (42′). Diani, qui s’était manquée quelques instants plus tôt, servait cette fois-ci parfaitement l’attaquante des Bleues (3-0).

Rien ne semblait alors pouvoir ébranler l’hégémonie de l’équipe de France et pourtant, le second acte fut loin d’être une simple partie de plaisir. Débarquée sur le près avec de nouvelles intentions, la Colombie imposait son rythme d’entrée de jeu, malmenant Peyraud-Magnin, contrainte de concéder un penalty transformé par Catalina Usm (54′). Le doute s’est alors immiscé dans les têtes tricolores, d’autant plus suite à la nouvelle réduction du score colombienne. Manuela Pavi profitait d’une mauvaise entente en défense pour faire mouche (64′). La suite ? La France a souffert jusqu’au coup de sifflet final, manquant de se faire gifler à plusieurs reprises par des pertes de balle dans son propre camp. Les Bleues peuvent remercier la soudaine maladresse de la Colombie, qui a pourtant eu les opportunités de briller. Griedge Mbock est sans doute l’une des héroïnes de la soirée, avec un sauvetage in extremis dans les dernières minutes (87′).

Ainsi, pour son entrée en lice aux Jeux Olympiques, l’équipe de France a remporté un premier succès (3-2) dans la douleur face à la Colombie, quart de finaliste de la dernière Coupe du monde. Il faudra se retrousser les manches pour les prochaines échéances qui arrivent vite, très vite. Dès dimanche, les Bleues de Kenza Dali affronteront le Canada, vainqueur 2-1 de la Nouvelle-Zélande lors de sa première sortie. Ancienne Lilloise elle aussi, Amandine Henry est entrée en jeu dans le temps additionnel (90+1′).

La composition des Bleues : Peyraud-Magnin – Lakrar, Renard, Mbock, Karchaoui (Bacha 71′) – Dali, Toletti, Geyoro – Diani (Henry 90+1′), Katoto (Le Sommer 90+5′), Cascarino (Baltimore 71′)

Hervé Renard, de la frustration

Au coup de sifflet final, Hervé Renard ne pouvait pas totalement se réjouir de la prestation réalisée : « Félicitations pour la victoire. Mais la deuxième mi-temps, elle est transparente. C’est bien beau de dire qu’on a des ambitions… Je n’ai pas d’explications. Dans le football, il faut être fort mentalement. On est rentrées avec le cigare en deuxième période. Si on pense qu’on est trop fortes, on sera sanctionnées. Aujourd’hui, on s’en sort par miracle », concluait ainsi l’ancien entraîneur du LOSC, au micro des équipes de France Télévisions.

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