Jeux Olympiques 2021 : le Mexique comme en 2012 ? | OneFootball

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·30 juillet 2021

Jeux Olympiques 2021 : le Mexique comme en 2012 ?

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Qualifié pour les quarts de finale face à la Corée du Sud, le Mexique aborde la dernière phase du tournoi olympique dans la peau d’un prétendant à la médaille. Fort de ses meilleurs éléments U23 et de trois renforts de choix, les hommes de Jaime Lozano ont tout pour recréer l’exploit de 2012, quand ils avaient décroché l’or à Londres face au Brésil de Neymar. Quels enseignements tirer du premier tour ?

L’HISTORIQUE


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La sélection U23 mexicaine a atteint le firmament en 2012, en réalisant un parcours exceptionnel jusqu’au titre olympique. Menée par le sélectionneur Luis Fernando Tena, l’équipe avait éliminé le Sénégal puis le Japon pour se hisser en finale face au Brésil. Ultra favoris, les auriverde avaient déjoué face aux jeunes mexicains (2-1) qui comptaient dans leurs rangs des joueurs comme Héctor Herrera, Giovani Dos Santos, Raúl Jiménez ou encore Marco Fabián. Des noms peu ronflants en comparaison aux Neymar, Hulk, Thiago Silva, Marcelo et Oscar, mais qui avaient su créer un groupe soudé et pratiquement injouable. L’expérience de JJ Corona dans les buts et d’Oribe Peralta devant avaient été cruciaux, avec quatre buts dont deux en finale pour ce dernier.

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Auteur d’un match historique, Oribe Peralta avait offert la médaille d’or au Mexique avec un doublé.

C’est donc sûr l’exemple de 2012, et uniquement sur celui-ci que la sélection olympique devra s’appuyer. Car en dehors du sacre londonien, les quatre autres participations aux Jeux depuis que ceux-si sont réservés au moins de 23 ans (1992, 1996, 2004, 2016) se sont conclues par trois éliminations au premier tour et un maigre quart de finale à Atlanta. À Rio il y a cinq ans, le Mexique n’était pas parvenu à sortir d’un groupe composé de l’Allemagne, de la Corée du Sud et des Fidji.

LE CONTEXTE

Sorti prématurément à Rio, le Mexique est arrivé au Japon avec l’esprit revanchard. Mais avant de rallier Tokyo, les coéquipiers de Diego Lainez ont du passer par un tournoi de qualification, le “Preolímpico” de la Concacaf. Un tournoi maîtrisé, conclu par une victoire en finale face au Honduras (1-1 ; 5-4 TAB) tombeur des USA en demies.

En plus d’obtenir son ticket pour les Jeux, le Mexique a profité du tournoi pré-olympique pour engranger de la confiance et terminer de consolider son groupe. Jaime Lozano a pu prendre la mesure du potentiel offensif de ses hommes avec notamment les attaquants des Chivas qui ont brillé (Alexis Vega, Uriel Antuna, José Juan Macías). Au Mexique, la sélection U23 est porteuse de beaucoup d’espoirs, et sera donc scrutée d’encore plus près après avoir passé le premier tour des Olympiades.

Un premier tour qui a démarré de la meilleure des façons contre l’équipe de France (4-1) avec un festival dans lequel Diego Lainez et Alexis Vega ont brillé. Malgré les lacunes françaises, les mexicains ont proposé un vrai match référence sur le plan offensif, de quoi s’inspirer pour aller loin dans la compétition. La deuxième rencontre a été plus compliquée (1-2) avec deux buts encaissés dans le premier quart d’heure qui ont sûrement coûté la première place. Car lors de la dernière journée, le Japon n’a pas tremblé face à la France (4-0) et la belle victoire mexicaine devant l’Afrique du Sud (3-0) n’aura pas suffi à arracher la tête du groupe. Il faudra batailler ce samedi contre la Corée du Sud puis potentiellement contre le Brésil pour atteindre le finale et espérer répéter l’exploit de 2012.

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Diego Lainez et Alexis Vega, les deux principales armes offensives mexicaines.

L’ÉQUIPE

Gardiens : Guillermo Ochoa, Luis Malagón, Sebastián Jurado.

Défenseurs : Johan Vásquez, Vladimir Loroña, César Montes, Jorge Sánchez, Erick Aguirre, Jesús A. Angulo, Adrian Mora.

Milieux : Carlos Rodríguez, Luis Romo, José Joaquín Esquivel, Sebastián Córdova, Fernando Beltrán.

Attaquants : Uriel Antuna, Alexis Vega, Eduardo Aguirre, Henry Martín, Diego Lainez, Jesús R. Angulo, Roberto Alvarado.

Le sélectionneur Jaime Lozano peut s’appuyer sur un groupe complet, avec déjà beaucoup d’expérience. La moyenne d’âge (23,95 ans) est extrêmement élevée pour une équipe olympique, en raison du report des Jeux et de la décision du CIO d’autoriser les joueurs qui avaient 23 ans en 2020. Sur le papier, le Mexique s’est donné tous les moyens d’être médaillé en sélectionnant la meilleure équipe possible même si hormis Diego Lainez, tout l’effectif évolue en Liga MX. Hormis les forfaits de José Juan Macias (Getafe) et de Gerardo Arteaga (Genk), les meilleurs espoirs mexicains sont là, accompagnés de trois renforts de choix. Le plus important de tous se trouve dans les buts avec Guillermo Ochoa. L’homme aux 112 sélections a été nommé capitaine de cette sélection olympique, il est accompagné du milieu de Cruz Azul et meilleur joueur de Liga MX Luis Romo, et du buteur de Club América Henry Martín.

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L’équipe évolue dans un 4-3-3 à pointe basse similaire à celui utilisé par Tata Martino chez les A. Jaime Lozano s’appuie pour ce tournoi sur une colonne vertébrale composée des trois renforts Ochoa-Romo-Martín. Derrière, César Montes est un pilier des Rayados et est international A depuis de longues années, à ses côtés Johan Vásquez est une des révélations de la saison dernière chez les Pumas. Aguirre et Sánchez sont des latéraux plutôt offensifs et joueurs, mais ils peuvent souvent être pris dans le dos. Devant eux, Luis Romo est un joueur complet, installé comme sentinelle mais qui n’hésite pas à se porter vers l’avant à l’image de son but face à l’Afrique du Sud. Córdova et Rodríguez (suspendu contre la Corée du Sud) sont des milieux techniques créateurs parfaits dans un rôle de numéro 10 reculé, pour servir les dynamiteurs Vega et Lainez sur les côtés. Ces derniers sont les principaux dangers offensifs du Mexique, leur match contre la France en est témoin. En pointe, Henry Martín n’est pas le meilleur 9 mexicain mais son profil de renard des surfaces pourra s’avérer utile. Attention au jeune Eduardo Aguirre qui a déjà marqué en sortie de banc contre la France et qui pourrait chiper la place de son aîné.

Crédits photos : Michael Regan/Getty Images, @miseleccionmx.

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