JeudiMaillot #7 – Songe d’une nuit de printemps | OneFootball

Avril à Montpellier, c’est le rêve. T’as pas encore les touristes, tu profites des premiers vrais rayons de soleil et surtout les matchs couperets de coupe d’Europe te donnent une bonne raison de sortir au bar avec tes collègues en semaine. T’es là, tu supportes l’élimination de Paris ou Marseille en chambrant les quatre connards qui sucent les gros clubs.

Si aujourd’hui imaginer un MHSC en lice en coupe d’Europe au printemps relève d’un scénar de science-fiction ou d’une prédiction d’IA boiteuse, il fut un temps où Montpellier se tapait avec le grand Manchester United de Sir Alex Ferguson en quart de finale de C2. C’était en mars 1991, je ne reviendrais sur le scénario du match et la boulette de Barrabé, je m’en fous, je n’étais pas né. En revanche, le maillot porté ce jour-là m’a marqué. Un énorme blason doré floqué du M de la Ville, le tout couronné par la Coupe de France gagnée en 90 et le drapeau français en filigrane. Comme autant de rappels de ce qu’était la coupe d’Europe à l’époque : un représentant par pays qui s’est qualifié en gagnant son trophée national, pas de 5e, 6e voire 7e du championnat. Plus bas, le sponsor, Air Littoral, flaire bons les embruns marins. Une entreprise locale qui avait pour slogan « la compagnie des gens du sud » jusqu’à sa disparition en 2004. Il fallait au moins ça pour faire oublier le légendaire Tati XXL arboré en championnat.

Ceux qui ont le souci du détail le savent peut-être, mais avant de tomber face aux anglais, Montpellier avait écarté le PSV Eindhoven et le Steua Bucarest avec un maillot légèrement différent. Bien que basé sur le même template de Adidas appelé « military medals » deux éléments sont distincts : pas de fond doré pour le logo et le trèfle à trois bandes est sur l’autre épaule.