Jérôme Leroy: « Léo, je le laisse jouer, c’est sa vie » | OneFootball

Alors qu’il était probable de le voir enchainer face au Havre, après sa titularisation contre le PSG et que Joris Chotard manquait toujours à l’appel, Léo Leroy retrouvait le banc de touche. Un même sort lui est logiquement réservé depuis et ce déplacement à Reims, avec la suspension de Jordan Ferri, pourrait lui offrir une nouvelle chance. Sans lien, c’est son père et ancien professionnel du côté de Paris ou de l’OM, Jérôme, qui était en entretien dans les colonnes de Ouest-France. Il se voyait notamment interroger sur le lien établi avec son fils:

« Je le suis de loin. Je ne vais jamais le voir au stade, je regardais ses matches au début, maintenant j’ai arrêté. Je le laisse jouer, c’est sa vie. Et je ne peux pas, car si je vais au stade, je vais en frapper deux-trois. Entendre des gens insulter des joueurs, je ne peux pas… On ne fait pas exprès de rater des passes. Quand j’étais dirigeant à Châteauroux, il m’est arrivé d’en venir aux mains dans les tribunes, parce que des mecs s’en prenaient à mes joueurs. Les Français sont jaloux de la réussite des autres, ce qui fait que maintenant, les supporters jugent un joueur sur son salaire ou sur le prix qu’il a coûté. Un joueur peut être bon, mais on va dire qu’il est nul parce qu’il a été acheté cher. »

L’ancien milieu de terrain poursuivait sur la place de la critique dans le football: « Les gens se plaignent, personnellement je ne suis pas sur les réseaux sociaux et je n’ai pas de problème. À mon époque, les supporters venaient en face, au centre d’entraînement. C’était encore pire. Dans ce métier, on parle énormément de santé mentale. Mais quand ton entraîneur ou ton président te dit que tu n’es pas bon, ça doit te motiver, sinon tu ne fais pas ce sport. Il faut accepter les critiques, de se faire secouer. »